Marseille – On a vu « Opéraporno » au Gymnase : sodo, scato, dodo… Rideau !

Publié le 21 février 2018 à  22h30 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h57

Aux saluts, la troupe et les musiciens déjantés de cet Opéraporno. (Photo Michel Egéa)
Aux saluts, la troupe et les musiciens déjantés de cet Opéraporno. (Photo Michel Egéa)
Pour adultes seulement… Déconseillé aux moins de 18 ans… Opérette plus ordurière qu’érotique… C‘est en toute connaissance de cause que nous avons assisté, mardi soir au Gymnase, à la première représentation de la nouvelle production de Pierre Guillois, un Opéraporno «drôle, érotique, d’une liberté absolue». Le problème c’est que nous avons trouvé ce spectacle affligeant, trash et inintéressant au possible. Cette mise à jour annoncée des «plus grand tabous», des «peurs les mieux enfouies» pour générer «un humour particulièrement féroce» n’a pas provoqué chez nous ce qui était promis, à savoir «la jouissance extrême de celui qui rit, est horrifié par son rire, et rit encore plus de son effroi». Désolé, mais voir un père sodomiser son fils, lequel va ensuite se faire «tailler une pipe» par sa mère-grand puis sodomiser l’aïeule en croyant qu’il fait jouir la jeune et accorte compagne blonde de son père qui, elle, assise sur la cuvette, se masturbe avec le manche adéquat de la brosse de ladite cuvette, n’a pas soulevé notre enthousiasme. Et le rire ne nous a pas sauvés du véritable outrage. Surtout, que l’on n’aille pas trouver dans cette attitude un refoulement, un quelconque traumatisme enfoui au plus profond… Cet Opéraporno, que ce soit musicalement ou textuellement n’apporte rien, reléguant parfois l’humain à une condition qui ne devrait pas être la sienne… Las, les pages faits-divers des quotidiens de la planète sont souvent emplies de ces récits trashs mettant en exergue la bestialité de nos congénères. Est-ce nécessaire de remettre le doigt là où ça fait mal ? Tient, en parlant de doigt, il y en a un qui joue le premier rôle, ou presque, dans l’Opéraporno ! Si ça vous tente allez-y ! Mais nous vous avons prévenus ; une femme et un homme avertis en valent deux chacun. Quant à nous, nous irons samedi ou dimanche nous réconforter avec Offenbach et sa vie Parisienne en haut de la Canebière !
Michel EGEA

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