Marseille: Opération de contrôles d’envergure encadrée par la préfète de police

Publié le 20 janvier 2021 à  20h04 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h34

En complément de l’action conduite quotidiennement par les services de contrôles dans les transports, une 24e opération d’envergure, encadrée par Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du Rhône, a été menée ce mardi 19 janvier à la station de métro « capitaine Gèze » à Marseille avec comme objectif : «Le renforcement de la lutte contre l’insécurité, le contrôle des mesures sanitaires, et la sécurité des usagers dans les transports en commun».

La sécurité du quotidien des habitants et des usagers des transports en commun

La préfète de police 13 a encadré une opération de contrôles à la station de métro Gèze à Marseille (Photo Mireille Bianciotto)
La préfète de police 13 a encadré une opération de contrôles à la station de métro Gèze à Marseille (Photo Mireille Bianciotto)
Contrôle effectué par la police nationale -pour des raisons de respect de la vie privée le visage de la personne contrôlée à été flouté-(Photo Mireille Bianciotto)
Contrôle effectué par la police nationale -pour des raisons de respect de la vie privée le visage de la personne contrôlée à été flouté-(Photo Mireille Bianciotto)
Intervention de la police municipale  (Photo Mireille Bianciotto)
Intervention de la police municipale (Photo Mireille Bianciotto)
Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône tient à rappeler qu’il s’agit «d’opérations de contrôles coordonnés que la préfecture de police mène avec l’ensemble de ses partenaires». Ainsi sur le département des Bouches-du-Rhône quelque 430 agents dans 60 pôles sont mobilisés -police nationale, CRS, gendarmerie, polices municipales, douanes, RTM et SNCF- dans le cadre de ces interventions pour «la sécurité du quotidien des habitants et des usagers des transports en commun». La préfète de police insiste sur ce pilotage renforcé dans les transports en commun «pour monter des opérations quotidiennement, échanger nos informations sur les actions que l’on doit mener, les problèmes rencontrés…». Revient sur ses 2 objectifs qui sont la lutte contre l’insécurité et le respect des mesures sanitaires. «Aujourd’hui, ce sont des opérations de lutte contre toutes les formes d’insécurité dans les transports en commun. Nous sommes présents, à la fois, à la sortie des bus, dans les stations de métro, le tramway et, y compris les trains. Ces contrôles visent à, tout simplement, vérifier que les usagers ont leur titre de transport, vérifier, également, qu’ils ne sont pas recherchés par la police ou la justice -puisqu’il peut y avoir des passages au fichier des personnes contrôlées-, vérifier également le bon respect des mesures sanitaires» et, même quelques flagrants délits. Elle dresse ensuite un bilan des opérations: «Plus de 40 000 personnes ont été contrôlées en 2020, 1 500 PV ont été dressés pour différents motifs et, 30 interpellations en flagrant délit». En ce qui concerne les contrôles sur le respect du couvre-feu à 18 heures, Frédérique Camilleri parle de «milliers… par semaine et des verbalisations qui ne sont pas très importantes en volume». Elle considère que cela est dû «à un respect de ce couvre-feu», dans tout le département. «Vous aurez constaté, vous-même, qu’après 18 heures, les rues se vident, considérablement, dans le département», se félicite-t-elle. [(son_copie_petit-456.jpgfrederique_camilleri_19_01_21_son1.mp3)] De tels contrôles, dans le réseau de transport RTM, peuvent aider à étoffer un dossier pour aller en justice. «Au quotidien, vous avez des effectifs qui font des patrouilles en civil dans transports, mènent des enquêtes. Nous avons la chance d’avoir un réseau de caméras dans les transports en commun qui nous permettent de retrouver les auteurs d’infractions et de travailler aussi sur ce que l’on appelle les infractions sérielles, c’est à dire, une même personne qui commet toute une série d’actes de délinquance. L’objectif étant de les relier tous entre eux, pour pouvoir présenter à la justice un dossier plus solide et aboutir à une réponse pénale qui est souvent plus importante que pour un seul fait isolé». [(son_copie_petit-456.jpgf_camilleri_19_01_21_son2.mp3)]

Lutter contre le sentiment d’insécurité

Lutter contre la fraude, pour la préfète de police «c’est lutter contre le sentiment d’insécurité» ce qui s’inscrit dans le cadre de la Sécurité du Quotidien, une de ses priorités. Elle explique: «Lutter contre la fraude, bénéficie aux compagnies de transport et à la police car, l’argent que génère les titres de transport peut être réinvesti en partie sur les questions de sécurité, donc c’est au bénéfice de tous» Elle met également en exergue «toutes les formes d’incivilité qui génèrent ce sentiment d’insécurité.» Précise que le gouvernement a voulu s’attacher à lutter contre cette insécurité du quotidien et notamment ajoute-t-elle: «Lorsque vous vivez ici, vous avez besoin de prendre les transports en commun donc le sentiment d’insécurité peut être plus fort parce qu’on les emprunte au quotidien. Et, être bien dans les transports en commun, se sentir en sécurité, c’est aussi la garantie d’être beaucoup plus serein dans sa journée et c’est pour cela que l’on fait un effort sur ces lieux que nombre de concitoyens fréquentent. Et, il faut les rassurer aussi par une présence qui est dissuasive…». [(son_copie_petit-456.jpgf_camilleri_19_01_21_son3.mp3)]

L’incivilité, au quotidien, sur la voie publique pourrit la vie des gens..

Insiste encore sur ses priorités en tant que préfète de police: «La première c’est la lutte contre les stupéfiants et ces opérations (dans les transports) permettent d’ailleurs, parce que nous avons la possibilité de fouiller les personnes, de pouvoir trouver des stupéfiants et dresser des amendes pour leur détention par des consommateurs …» Et ensuite l’insécurité du quotidien «dans les transports en commun, l’appropriation de l’espace public, les nuisances et l’incivilité, au quotidien, sur la voie publique ce qui, pour dire les choses de façon un peu triviale, pourrit la vie des gens…» [(son_copie_petit-456.jpgf_camilleri_19_01_21_son4.mp3)] Elle cite, entre autres, comme exemple le marché aux puces, lieu de vente à la sauvette, une appropriation de l’espace public qu’elle dénonce. Montre une grande détermination «il n’y a pas de fatalité», pour présenter une action de la police doublée «d’actions de sécurisation passive, avec l’installation d’équipements sur la voie publique qui empêchent l’installation de vendeurs à la sauvette», ce qui relève de ses partenaires et elle leur en a déjà parlé. Pour les opérations de police, elles sont «régulières, menées par la division Nord avec des interpellations, notamment sur des vendeurs à la sauvette de cigarettes de contrebande». Annonce pour les jours à venir des opérations, de la police et de ses partenaires, «pour pouvoir disperser les personnes qui sont là, enlever les encombrants et rendre l’espace public aux citoyens, d’autant plus que cela crée des problèmes d’insécurité routière …» [(son_copie_petit-456.jpgf_camilleri_19_01_21_son5.mp3)] Pierre Durand, directeur général adjoint, chargé de l’exploitation, à la RTM, se veut catégorique, «la sécurité est assurée en permanence, au quotidien», sur le réseau, avec, en interne, plus de 300 personnes et 100 personnes supplémentaires, au niveau des compagnies de vigiles, travaillant pour le réseau. Il soutient la lutte contre la fraude, pour 2 raisons, car elle est «une part d’incivilité et qu’elle peut générer de l’incivilité». [(son_copie_petit-456.jpgpierre_durand_19_01_21.mp3)] Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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