Marseille : Pierre Gattaz entre opération séduction et plaidoyer pour que le Pacte de responsabilité entre dans la loi

Publié le 12 juin 2014 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Jean-Luc Chauvin, Président de l'UPE13 et Pierre Gattaz, président du Medef (Photo Philippe Maillé)
Jean-Luc Chauvin, Président de l’UPE13 et Pierre Gattaz, président du Medef (Photo Philippe Maillé)
Un millier de personnes était réuni, ce vendredi 12 juin à Marseille, au Parc Chanot, à deux pas du Stade Vélodrome et la chose n’avait rien à voir avec le lancement de la Coupe du Monde de football. Les stars de la soirée s’appelaient Pierre Gattaz, président et Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président du Medef. Par ailleurs, ces derniers ont déjà vécu leur rencontre au sommet, ce matin, lors d’une entrevue avec François Hollande et Manuel Valls.
Un Medef qui communique sur le thème : « Tous PME », qui plaide pour que le Pacte de responsabilité entre dans la loi. Un propos que le président du Medef aura répété tout au long de la journée.
«Ce matin nous avons expliqué au Président et au Premier ministre qu’il y avait une urgence économique. Nous partageons les principes du Pacte de responsabilité. Mais, maintenant le monde économique attend du concret. Il est temps d’intégrer le Pacte dans la loi pour pouvoir passer à la phase de mobilisation. Et nous avons besoin d’une lisibilité à trois ans ». Mais il dit déplorer quelques «chiffons rouges» et de citer les dispositions sur le temps partiel et la pénibilité. Avant de considérer : «Au-delà, se pose un problème de confiance et de cohérence car, toutes les semaines apparaissent des projets de loi qui refroidissent l’optimisme des chefs d’entreprise». Il précise à ce propos : «Nous voyons beaucoup de chefs d’entreprise, entre 500 et 2 000 chaque semaine, à l’occasion de rencontres sur l’ensemble du territoire, afin d’être au plus près des réalités de terrain, des problèmes inhérents à nos 800 000 adhérents». Ajoutant dans le même temps: «Bien sûr que nous comptons parmi nos adhérents les entreprises du CAC 40 mais 99% de nos adhérents ont entre 20 et 30 personnes. Et ces entreprises sont asphyxiées par les charges et ligotées par les règlements».

«L’entreprise n’est ni de gauche ni de droite, elle est le moteur économique de ce pays»

Le président du Medef d’avancer : «Il faut retrouver le chemin de la croissance en arrêtant les dispositifs fiscaux et les règlements qui nous imposent de participer à la compétition internationale avec un sac de cailloux sur les épaules. François Hollande a déclaré qu’il voulait réduire l’écart avec nos principaux voisins, dans le cadre de la compétition économique. Eh bien, actuellement, nous avons 116 millions de charges en plus que les entreprises allemandes».
Le Medef a visiblement décidé de lancer une opération séduction. « L’entreprise n’est ni de gauche ni de droite, elle est le moteur économique de ce pays. Et nous lançons une campagne «Beau travail» pour montrer pendant six mois, durant une minute, un salarié heureux ». Toujours dans la séduction, les représentants du Medef d’affirmer : «L’entreprise c’est 80% des solutions aux problèmes que connaît la France en matière de chômage, de chômage des jeunes, d’intégration des minorités, de création de richesses».
Jean-Luc Chauvin, le président de l’UPE 13, revient pour sa part sur la campagne « Tous PME » après avoir, une nouvelle fois, déploré que les Régions Paca et Languedoc-Roussillon ne fusionnent pas. «Cette année, priorité est donnée aux TPE/PME, parce que nous sommes une terre de PME et parce qu’elles sont plus touchées par la crise, la complexité administrative et les problèmes financiers. Face aux difficultés auxquelles nous sommes confrontés, quelle que soit la taille de nos entreprises, nous nous sentons « Tous PME ». Surtout qu’au-delà la TPE/PME c’est avant tout un état d’esprit qui permet de s’adapter sans cesse. C’est une audace créatrice. Et, sur ce territoire, nous avons de belles pépites qui pourraient grandir encore plus dans un cadre plus favorable à l’esprit d’entreprise».
Michel CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal