Marseille. Port de l’Anse de la Réserve: la CCIAMP investit près de 1 M€ pour moderniser et sécuriser le Port

Publié le 19 avril 2021 à  7h00 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  15h52

la CCIAMP a engagé près de 1 million d’euros pour effectuer des travaux depuis sa prise en responsabilité du port fin 2018 : réparations des installations électriques et de la grue, changement des mouillages, vidéosurveillance, création d’une mini-déchèterie, rénovation des bâtiments notamment celui du Rowing Club. Un montant auquel s’ajoute un investissement du Chef Christian Ernst de 1 million d’euros pour la rénovation du restaurant du Rowing Club. Des synergies et un effet de levier public-privé bénéfique pour l’ensemble du port.

jean-Luc Chauvin, Rémy Taranto, Jérôme Giraud, Christian Ernst et Joël Heisserer © Claude Almodovar / CCIAMP
jean-Luc Chauvin, Rémy Taranto, Jérôme Giraud, Christian Ernst et Joël Heisserer © Claude Almodovar / CCIAMP

Jean-Luc Chauvin, Président de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence, en présence de Joël Heisserer, Président de l’Union Nautique Marseillaise (UNM), Rémy Taranto, Président du Rowing Club de Marseille et Christian Ernst, exploitant du Restaurant du Rowing Club et de Jérôme Giraud, directeur général du Port, a dressé un bilan de la gestion du Port de l’Anse de la Réserve et présenté les travaux réalisés au sein du Port par la CCIAMP, gestionnaire de cet équipement depuis 2018, et l’ensemble de ses acteurs. Près de 2 millions d’euros au total auront donc été investis pour sécuriser, moderniser, embellir, rendre plus fonctionnels et attractifs le bâtiment emblématique du Rowing Club et son restaurant éponyme, et les installations portuaires de l’Anse de la Réserve.

Malgré les contraintes imposées par la crise sanitaire, la gestion «efficace» du Port a permis de maintenir l’activité et les investissements prévus. En ce qui concerne le bâtiment, la mise aux normes a été traitée en priorité avec notamment le réseau électrique et le traitement des eaux usées, mais également le maintien en état du bâtiment avec l’étanchéité du toit terrasse ou encore l’embellissement avec la réfection des peintures, le remplacement des façades vitrées et le réaménagement des espaces du restaurant. Le confort thermique a aussi été recherché en substituant un système d’air conditionné à la vieille chaudière à gaz qui chauffait le bâtiment par le sol.

Le bâtiment du Rowing Club © Claude Almodovar/CCIAMP
Le bâtiment du Rowing Club © Claude Almodovar/CCIAMP

Côté installations, la cuisine du chef a été agrandie afin de positionner un plan de travail central et optimiser les déplacements des équipes et enfin, le mobilier du restaurant a été remplacé. En parallèle, les sanitaires, les casiers du club de sport et les équipements sportifs ont été changés, et l’accessibilité au Club et ses locaux administratifs ont été repensés et réaménagés. Jean-Luc Chauvin précise dans ce cadre: «Ces travaux ont été réalisés sans pénaliser les usagers et dans l’objectif de maintenir à Marseille une plaisance accessible au plus grand nombre». Et, tient-il à ajouter: «Travaux et pandémie n’ont pas empêché l’UNM d’organiser plusieurs régates internationales et un championnat d’Europe L 30», ajoute-t-il.

Un Port plus durable

Cette mini-déchèterie servira à optimiser les déchets du port ©  Claude Almodovar / CCIAMP
Cette mini-déchèterie servira à optimiser les déchets du port © Claude Almodovar / CCIAMP

Autre dimension évoquée: «La CCIAMP œuvre au quotidien pour garantir le développement durable du Port». La candidature du Port à la certification européenne «Ports Propres» a ainsi été déposée et le diagnostic initial a permis de définir une feuille de route précise. Ainsi, les candélabres sont depuis passés en éclairage à LED; des procédures pour sensibiliser et contrôler le respect du bon usage de l’aire de carénage ont été mises en place et le personnel du port a reçu plusieurs journées de formation. Récemment, une mini-déchèterie a été construite pour optimiser le traitement des déchets des usagers du port. Des actions de propreté et nettoyage sont par ailleurs menées régulièrement avec les scouts marins et l’Union Nautique Marseillaise.

Jérôme Giraud insiste : «Malgré la pandémie, les travaux menés pour un montant de 2 millions d’euros font qu’en deux ans on a fait plus que pendant les 20 années précédentes et, ces travaux ont été menés en concertation». Joël Heisserer indique pour sa part: «Nous n’avons eu de cesse de nous inscrire dans une logique positive depuis deux ans et nous l’avons vérifiée pendant cette crise. Nous avons effectivement organisé deux régates et un championnat d’Europe, nous avons également maintenu le lien avec nos sociétaires et maintenu la sûreté grâce à la participation de nombreux bénévoles».

Le restaurant du Rowing Club entièrement rénové © Claude Almodovar / CCIAMP
Le restaurant du Rowing Club entièrement rénové © Claude Almodovar / CCIAMP

Christian Ernst ne cache pas sa satisfaction: «Nous avons réussi à créer un projet où le restaurant du Rowing existant à part entière», un établissement de 200 places avec le toit terrasse. «Après ces deux ans de travaux j’ai hâte de retrouver mon métier: couper des carottes, hâte de faire découvrir nos prestations culinaires et événementielles». Un établissement qui devrait également proposer des paniers repas pour ceux qui partent en mer.

«JO 2024 : une opportunité à saisir»

Port de l’Anse de la Réserve © Claude Almodovar/CCIAMP
Port de l’Anse de la Réserve © Claude Almodovar/CCIAMP

La CCIAMP compte bien continuer, avec les Clubs et le concédant, à savoir la Métropole, à faire évoluer le Port de l’Anse de la Réserve afin qu’il devienne un véritable Village Plaisance dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024. «Le Port est déjà inscrit dans cette dynamique grâce à l’UNM qui a accueilli l’été dernier, le championnat d’Europe de la classe L30 avec des équipages belge, suisse, espagnol, français et continue d’organiser des entrainements réguliers de ces équipes à Marseille.»

Des sportifs de haut niveau s’entraînent au Port de l’Anse de la Réserve et profitent des nouvelles installations. Par exemple, Marie Riou et Benjamin Schwartz qui ont remporté le championnat d’Europe de L30 et qui vont concourir à Marseille pour les JO (épreuve de la Course au Large) et Rémy Taranto, rameur hors pair plusieurs fois médaillés, et Président du Rowing Club.

Les JO 2024 sont une belle opportunité. «Un rendez-vous majeur pour notre territoire qui deviendra pour la première fois de son histoire un site olympique digne de sa vocation de terre d’accueil de grands événements.» Ces jeux olympiques offrent « un horizon prometteur et un jalon porteur d’espoir face à la crise de notre économie locale, une chance unique de booster l’image, le rayonnement et le développement économique de Marseille et de l’ensemble du territoire».

Jean-Luc Chauvin rappelle que la CCIAMP représente les 134 000 entreprises de la métropole et «investira sans réserve toute son expertise et fédérera toutes les énergies sur le terrain face aux enjeux que porte ce grand rendez-vous. Elle en a déjà fait la preuve par le passé en s’impliquant puissamment dans l’accueil de la coupe du monde de rugby à Marseille en 2007, en étant chef de file et en coordonnant les initiatives pour l’année Capitale Européenne de la Culture 2013, ou au travers de sa contribution à l’événement MP2018.» Il est temps désormais, précise encore, Jean-Luc Chauvin «d’accélérer la préparation de cet événement majeur de la décennie avec le monde économique, les commerçants, les élus des collectivités concernées, et tous les Marseillaise et Marseillais, pratiquants sportifs, licenciés ou non pour en faire un moment populaire et festif inoubliable.»
Michel CAIRE

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