Marseille Provence 2013: Programme du 7 août de Musique à l’Emperi  à Salon-de-Provence

Publié le 6 août 2013 à  17h21 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h07

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Musique à l’Emperi propose jusqu’au 8 août, un merveilleux voyage d’une rive l’autre, à travers une Méditerranée vécue, rêvée, fantasmée, imaginée en musique. Réunis par leur amitié et leur désir de partage, autour d’Éric Le Sage (piano), Emmanuel Pahud (flûte) et Paul Meyer (clarinette), une trentaine de solistes internationaux se retrouvent chaque année dans la cour du Château de l’Emperi et dans d’autres lieux de la ville de Salon-de-Provence et sa région.
Lauréats de concours internationaux, ces solistes des plus grands orchestres ou concertistes d’envergure internationale explorent les différents répertoires de musique de chambre, des petites aux grandes formations instrumentales.
Dans les voyages musicaux que propose l’Emperi, il est question de visiter la musique juive. «On peut définir le patrimoine musical juif comme une pluralité se manifestant au sein d’une unité culturelle», résumait Amnon Shiloah, professeur émérite du Département de musicologie de l’Université hébraïque de Jérusalem. Tant il est vrai que dans la culture hébraïque, du pourtour méditerranéen à l’Europe centrale, le sentiment d’appartenance collective se combine à l’expression des différences. Mis à part plusieurs compositeurs qui ne sont pas directement concernés par cette question dans ce programme (Connesson, Cavanna, El-Khoury, Ponchielli), les autres entretiennent une relation profonde avec l’héritage musical juif.
Serge Prokofiev, dans son Ouverture sur des thèmes juifs (1920), a souhaité soutenir l’entreprise de l’ensemble Zimro qui désirait lever des fonds à New York pour créer un conservatoire de musique à Jérusalem. La création s’est accompagnée d’un immense succès : la force des deux mélodies traditionnelles n’y est pas pour rien tant le compositeur avoue lui-même s’être fait entraîné…
Kol Nidre (1880) de Max Bruch a été dédié à la communauté juive de Liverpool : l’œuvre s’appuie sur deux mélodies hébraïques, et c’est la première qui donne son nom à l’œuvre-elle provient de la prière Kol nidre récitée durant le service du soir de Yom Kippour. Le violoncelle imite donc la voix du hazzan, le célébrant chargé de la cantillation traditionnelle. De la vie juive (1924) est un recueil de trois pièces pour violoncelle et piano où, sans citation véritable, l’esprit juif anime Ernest Bloch : « Il n’est pas dans mon intention ni dans mon souhait, déclare par exemple le compositeur, de travailler à la restauration de la musique juive. […] Ce qui vraiment m’intéresse est l’esprit hébraïque. Cette âme complexe, ardente, agitée que la bible fait vibrer en moi ».
Milhaud aura d’une certaine manière le même attachement à ses racines, sans forcément tenter de restaurer une forme musicale ancienne. Le cas de Mendelssohn est en revanche bien différent : petit-fils du philosophe juif Moses Mendelssohn, il naît converti au protestantisme. Totalement empreint d’un romantisme classique et lumineux, il a été haï par les Nazis comme musicien d’origine juive. Les propagandistes voulaient d’ailleurs censurer sa musique, faite de grâce et d’élan. Son Quintette à cordes n° 2 (1845) en est un parfait exemple, alternant les mélodies d’une idéale transparence et des passages plus tourmentés.

Au programme de ce 7 août

Concert « Autour de Debussy » en l’Église Saint-Michel à 18 heures  
. Bechara El-Khoury  Beyrouth-Jérusalem. Pièce pour violon seul
Maja Avramovic (violon)
. Jules Massenet Méditation de Thaïs
Maja Avramovic (violon) -Eric Le Sage (piano)
. Claude Debussy 3 Préludes
Frank Braley (piano)
. Claude Debussy Images extraites du Livre 1 (Reflets dans l’eau, Hommage à Rameau et Mouvements). Eric Le Sage (piano)
. Claude Debussy Petite suite pour piano à 4 mains
Éric Le Sage et Frank Braley (piano)
Concert à 21 heures au Château de l’Emperi : « Variations Hébraïques »
. Serge Prokofiev Ouverture sur des thèmes juifs op.34
Ohad Ben-Ari (piano) – Nicolas Baldeyrou (clarinette) – Daishin Kashimoto (violon) – Deborah Nemtanu (violon) – Amihai Grosz (alto) – Raphaël Perraud (violoncelle)
. Felix Mendelssohn Quintette à cordes n°2 en si bémol majeur op. 87
Deborah Nemtanu (violon) – Daishin Kashimoto (violon) – Amihai Grosz (alto) – Joaquin Riquelme Garcia (alto) – Raphaël Perraud (violoncelle)
. Guillaume Connesson Scènes de la vie contemporaine. Paul Meyer (clarinette) – Nicolas Baldeyrou (clarinette)
. Bernard Cavanna Parking Schubert
Paul Meyer (clarinette) – Nicolas Baldeyrou (clarinette)
. Bechara El-Khoury 7 Pièces Picturales Brèves pour flûte,clarinette et piano op. 91. Emmanuel Pahud (flûte) – Paul Meyer (clarinette) – Eric Le Sage (piano)
. Amilcare Ponchielli Quintette pour flûte, hautbois, deux clarinettes et piano
Emmanuel Pahud (flûte) – François Meyer (hautbois) – Paul Meyer (clarinette) – Nicolas Baldeyrou (clarinette) – Frank Braley (piano)
. Felix Mendelssohn Konzertstücke pour clarinette, cor de basset et piano
Paul Meyer (clarinette)-Nicolas Baldeyrou (clarinette)
. Darius Milhaud Sonate pour flûte, clarinette, hautbois et piano op. 47
Emmanuel Pahud (flûte)-Paul Meyer (clarinette)-François Meyer (hautbois) – Eric Le Sage (piano)
. Ernest Bloch Prière extrait de « De la vie juive »
Raphaël Perraud (violoncelle) – Ohad Ben-Ari (piano)
. Max Bruch Kol Nidrei
Raphaël Perraud (violoncelle) – Ohad Ben-Ari (piano)
Tarifs : de 10 à 27 €
Billetterie : Théâtre municipal Armand de Salon-de-Provence au 67, boulevard Nostradamus.13300 Salon-de-Provence
Tél : 04.90.56.00.82 ou theatre@salon-de-provence.org
Réseau Ticketnet.fr (Virgin / Leclerc / Auchan)
Réseau FNAC : www.fnac.com
Billetterie Marseille-Provence 2013 : www.mp2013.fr

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