Marseille Provence Métropole: Où il est question d’économie

Publié le 19 juillet 2014 à  1h19 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Lionel Royer-Perreault, vice-président de MPM lors de son intervention sur le budget (Photo Robert Poulain)
Lionel Royer-Perreault, vice-président de MPM lors de son intervention sur le budget (Photo Robert Poulain)

Le budget principal 2014 de MPM a été voté le 25 avril dernier, alors que la nouvelle mandature s’était mise en place à compter du 7 avril. Compte tenu des contraintes d’organisation qu’impose l’élaboration d’un document budgétaire, «le Budget Primitif 2014 ne pouvait refléter les orientations que la nouvelle mandature entend donner à la gestion de MPM», explique Jean Montagnac, qui poursuit «en quelques semaines nous n’avons pas pu faire des miracles mais nous faisons là, la démonstration de notre volonté politique».
Cette décision modificative du budget se traduit par, en section fonctionnement, des ajustements de crédits qui, selon la majorité « permettent d’augmenter l’épargne brute de 5,4 millions d’euros. Cet autofinancement complémentaire, combiné en investissement à une réduction de 15,7 millions d’euros des dépenses d’équipements et à l’inscription de 14,2 millions d’euros de recettes supplémentaires, permet de diminuer l’emprunt de 35,3 millions d’euros ».

« La montagne a accouché d’une souris »

Michel Illac, groupe « Pour un territoire solidaire », avance : « Après une présentation dramatisée du budget primitif, les effets d’annonces et la réalité des ajustements, nous aurions presque envie de dire que la montagne a accouché d’une souris… même si nous ne pouvons apprécier à sa juste valeur le travail amorcé par la commission à laquelle avec les collègues maires nous avons participé pour faire quelques économies ». Il précise: «Nous avons là 16,23M€ d’économie sur un budget primitif de 1,8 Md€ ».
Il note : «Une bonne nouvelle toutefois, nous notons que la masse salariale n’est pas impactée, sauf à la marge sur les heures supplémentaires, les astreintes, le nombre de saisonniers (…) tant mieux car nous savons tous que les pseudos économies de masse salariale ont toujours une incidence sur le service public». L’élu signale enfin: «Cette décision modificative met l’accent sur la réduction de 35 millions d’euros de l’emprunt d’équilibre et un autofinancement majoré de 5 millions d’euros, deux bonnes nouvelles mais à relativiser car 22,7 millions proviennent de recettes augmentées après arrêt des comptes de 2013». Le groupe s’abstient.
Vincent Coulomb, PS lance : «Tout ça pour ça. Cette modification ne modifie pas les grands équilibres. En fait ce document montre que les contraintes sont nombreuses et que notre marge est bien restreinte» et de juger « d’autres choix étaient possibles que celui du prélèvement fiscal. Nous nous abstiendrons».

«On essaie de minimiser les efforts que nous avons entrepris»

Lionel Royer-Perreault, vice-président de MPM ne voit pas les choses de la même façon : «On essaie de minimiser les efforts que nous avons entrepris. Qui, parmi les maires composant cette assemblée est capable de réaliser 30 millions d’économie en trois mois ? Personne». Et d’ajouter : «Comment ignorer enfin le fait que le gouvernement ne cesse de réduire les dotations ?».
L’intervention du FN sera brève puisqu’elle se réduira à considérer que ces économies ne représentent qu’une goutte d’eau avant de demander si c’est l’Agence de notation Fitch qui dirige la métropole puis d’indiquer que le groupe votera contre.
Le président Teissier remercie le FN «pour la finesse de l’analyse. Fitch ne dirige pas, en revanche, pour emprunter ces notations aident». Puis, s’adressant à la gauche, il rappelle : «Vous avez parlé du budget mais vous avez oublié de parler des 1,5 milliard de dette et ce n’est pas la mienne. Ce document traduit le fait que nous nous sommes engagés sur la voie du redressement ».
Michel CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal