Marseille : Renault se Mobiliz pour Totem mobi

Publié le 11 juillet 2015 à  11h55 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  19h28

De beaux jours sont devant la petite Twizy grâce à l'officialisation du partenariat entre la start-up marseillaise Totem mobi et Renault Mobiliz (Photo Robert Poulain)
De beaux jours sont devant la petite Twizy grâce à l’officialisation du partenariat entre la start-up marseillaise Totem mobi et Renault Mobiliz (Photo Robert Poulain)

C’est dans les locaux de la Maison de l’Emploi et Cité des Métiers de Marseille et de Paca que s’est tenue l’officialisation du partenariat entre la start-up marseillaise Totem mobi et Renault Mobiliz. Totem mobi entend être le « Free » de la mobilité. Emmanuelle Champaud, co-fondatrice de Totem mobi souligne toute l’importance d’un tel partenariat: «Nous sommes une start-up de 4 salariés, qui va créer deux postes ce mois-ci, et qui propose avec le soutien de Renault Marseille, des Twizy». Ce biplace électrique de Renault roule a 80km/h et offre une autonomie de 80km. Cyril Estrade, également de Totem, précisant: «Nous avons actuellement 30 véhicules, notre objectif est d’atteindre les 500 d’ici 4 ans». Sachant que 25 véhicules supplémentaires impliquent une création d’emploi. Emmanuelle Champaud reprend: «Nous faisons en sorte que le système soit le moins coûteux possible». La location est en effet peu coûteuse: 1euro la location et 1euro le quart d’heure. Un tarif rendu possible par un financement en trois tiers: conducteurs, annonceurs (publicité sur les voitures et sur l’appli), entreprises-administrations. Une dimension écologique tout autant qu’économique qui a séduit Claire Martin, directrice de la Responsabilité sociale d’entreprise (RSE) du groupe Renault et directrice générale de Mobiliz. Elle explique dans un premier temps le contenu de l’aide: «Nous apportons ce qui répond à la demande de Totem, une première somme de 100 000 euros qui permet de déclencher l’apport d’autres fonds de financement. Puis, au-delà de l’argent, nous avons travaillé avec eux sur le business plan. Avant d’apporter notre soutien nous étudions le dossier, les hypothèses sur quatre à cinq ans, puis l’on facilite les liens avec les équipes de Renault. On apporte également une aide sur le plan juridique et, l’on propose à un senior de devenir mentor de la start-up. Sachant qu’il n’est pas là pour faire à la place mais pour aider».

«La mobilité est un droit fondamental»

«Renault Mobiliz, ajoute Claire Martin, a vu le jour voilà cinq ans. Ce programme vise à identifier, expérimenter et lancer des solutions de mobilité pour des personnes en situation de précarité. Car, il est évident à nos yeux que la mobilité est un droit fondamental, elle est essentielle à l’insertion dans la vie professionnelle. Cela dans un pays où 8 millions de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté, 800 000 en Paca. Nous voulons être utiles aux personnes en situation de précarité. Pour cela nous avons les garages Renault Solidaires qui s’adressent à des personnes qui ont une voiture. Elles ont besoin d’entretiens ou de réparations et les factures sont trop lourdes pour leurs revenus. Ces garages proposent des réparations à prix coûtant».
Et puis, pour apporter des réponses en termes d’insertion de personnes en situation de précarité, le programme de Renault Mobiliz est élaboré en coopération avec des partenaires du monde associatif, du monde académique et des acteurs publics. Il se décline notamment à travers la société d’investissements « Mobiliz Invest » qui finance en capital ou en dette et, accompagne des entrepreneurs innovants qui développent des solutions de mobilité et recherchent un fort impact social. «Nous avons reçu une somme de 5 millions d’euros de Renault lors du lancement de fonds et, depuis cette année, les salariés peuvent y placer leur épargne solidaire. Un dispositif qui rencontre un réel succès», se félicite-t-elle.

«Nous visons à réaliser des bénéfices que nous réinvestissons dans le fonds»

«Nous ne sommes pas là dans une logique de mécénat, ce que nous faisons par ailleurs, mais dans une démarche entrepreneuriale, nous visons donc à réaliser des bénéfices que nous réinvestissons dans le fonds», tient à souligner Claire Martin.
Totem est «une réponse» à des personnes en situation de précarité pour leur permettre d’être mobile. Emmanuelle Champart rappelle que, dés que l’on sort des hyper-centres 96% des trajets se font en voiture individuelle. «Et bien Totem, c’est la liberté de la voiture sans le coût et la pollution», assure-t-elle.
Claire Martin indique à ce propos que le groupe Renault-Nissan est le leader mondial de la mobilité électrique «4 milliards sont investis pour développer les gammes électriques dans les deux marques».
Dominique Tian, 1er adjoint au maire de Marseille, se réjouit d’un tel partenariat, tout comme Robert Assante, au nom de MPM qui avance: «Ce qui se fait sur Marseille se fera demain sur l’ensemble de la métropole. On parle de 500 voitures dans les quatre ans, cela paraît énorme aujourd’hui, je suis persuadé que ce sera alors insuffisant notamment pour relier les petites communes entre elles. Nous sommes là devant un acte politique, au sens le plus noble du terme, puisqu’il s’agit de favoriser l’emploi et réduire la pollution. C’est faire en sorte qu’à Marseille, tous les jours, la vie soit plus belle». Il indique enfin qu’une dizaine de bornes électrique sont budgétées cette année «et nous devrions en réaliser une quinzaine par an», annonce-t-il.
L’offre Totem Mobi comprend une flotte de Renault Twizy en libre-service dans les zones vertes (Marseille Centre, Pointe Rouge, Saint-Barnabé) et sur des stations satellites (Kedge Luminy, Haribo, Mairie des 11/12 – Tramway les Caillols – Renault, Manpower et Géant La Valentine, Cassis, Gares TER de La Barasse, La Penne sur Huveaune et Aubagne); une application smartphone Totem mobi accessible à tous pour géolocaliser et réserver lesdites Twizy.
Michel CAIRE

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