Marseille. Un ‘monument mondial de la Fraternité’ en gestation

Publié le 15 juin 2022 à  9h35 - Dernière mise à  jour le 6 novembre 2022 à  17h52

C’est un monument au service de l’humain que projette d’ériger l’association Abaque. Un monument emblématique pour marquer les esprits. Ce projet se veut l’aiguillon d’une fraternité universelle. Son objectif est de susciter une infinité d’initiatives pour un monde meilleur. «Nous n’avons rien dans le monde qui symbolise la fraternité, il est temps de construire ce cet ensemble», estime Robert Crespo, président de l’association.

Djelani Baba et Robert Crespo de l'association Abaque sont porteurs du projet
Djelani Baba et Robert Crespo de l’association Abaque sont porteurs du projet

Monument mondial

En 1886, la statue de la Liberté marquait l’abolition de l’esclavage, votée en France en 1848. Elle affichait la volonté que l’asservissement de l’Homme par l’Homme soit à tout jamais abandonné dans le monde entier. L’objectif du «Monument Mondial de la Fraternité» est lui, de faire prendre conscience que la solidarité entre les peuples est essentielle. Pour Robert Crespo: «Il faut frapper les esprits à un moment où on en a bien besoin. La tendance est au repli sur soi dans différents pays. Des antagonismes se renforcent. Des luttes idéologiques se multiplient entre pays totalitaires et démocraties. Les problèmes climatiques vont affamer des populations. On est à la croisée d’un chemin très dangereux. La France est le pays des Droits de l’Homme. Elle est tout indiquée pour transmettre cet esprit de fraternité».

Le choix de Marseille

L’association a retenu Marseille pour ériger ce monument pour plusieurs raisons. Selon le président de l’Abaque «Le côté cosmopolite, multiculturel, multiethnique de Marseille, son ouverture vers la mer fait d’elle une ville de prédilection pour mettre en œuvre un des 3 fondements de la République : la Fraternité et porter ce message universel» .

« La fraternité résonne fort chez moi »

Djelani Baba a adhéré tout de suite à l’association. Immigré, le mot fraternité a un sens fort pour lui «même s’il arrive en dernier dans la devise de la République», note-t-il. Ce monument pèsera car «nous aurons des vidéos, des discours sur la fraternité. Cela sensibilisera forcément les gens. C’est un lieu laïc, apolitique, fédérateur. Un monument où on viendra s’instruire», explique-t-il.

A quoi va ressembler ce monument ?

Le choix sera laissé aux architectes mais il devra cependant correspondre au cahier des charges. Être auto-suffisant en énergie et faire la démonstration que sa forme porte en elle-même ce message universel : la Fraternité. «Il faudra un geste architectural fort, un monument dont l’audace, la beauté et la technicité seront source d’attractivité et de prise de conscience» estime Robert Crespo.

Comment financer cette réalisation ?

«L’argent n’est rien sans les idées, avec des idées on trouve toujours de l’argent.» Partant de cette maxime les membres de l’association espèrent trouver nombre d’investisseurs intéressés par le projet. «Il existe mille sources de financement possible pour que vive la fraternité», estime Robert Crespo qui dévoile: «Nous avons le soutien du gouvernement, il faut maintenant que la Ville, la Région intègrent le projet, nous aident à le bâtir ensuite les mécènes suivront. La fraternité est concernante pour tout le monde et les retombées économiques sont réelles.» «Le projet doit être celui de tous. Outre son côté emblématique ce monument mondial de la fraternité, se voudra un lieu actif, pourvu de bureaux, sièges ou succursales d’organismes internationaux d’où émergeront une multitude d’initiatives pour promouvoir, développer et maintenir, au fil des décennies, l’esprit de fraternité», résume Robert Crespo. Reportage Joël BARCY

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