Marseille. Une saison d’opéras et d’opérettes présentée en croisant les doigts

Publié le 8 juin 2020 à  7h53 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h37

Marie-Ange Todorovitch (debout à gauche) est une Dame de Pique exceptionnelle dans cette production de l’opéra de Tchaïkovski qui devrait ouvrir la saison lyrique à Marseille (Photo Opéra de Nice - Dominique Jaussein )
Marie-Ange Todorovitch (debout à gauche) est une Dame de Pique exceptionnelle dans cette production de l’opéra de Tchaïkovski qui devrait ouvrir la saison lyrique à Marseille (Photo Opéra de Nice – Dominique Jaussein )

Que l’on apprécie, ou non, la mise en scène d’Olivier Py, «La Dame de Pique» n’en demeure pas moins un immense moment de musique et d’art lyrique. Il y a quelques semaines, à Nice, c’est avec l’œuvre de Tchaïkovski que nous avons vécu notre dernier spectacle lyrique vivant d’avant confinement et il se pourrait bien que ce soit avec elle que nous retrouvions le chemin de l’opéra. Car si tout va bien, c’est cette coproduction régionale (Arsud, Toulon, Nice, Avignon et Marseille) qui ouvrira la saison de l’opéra de Marseille du 2 au 9 octobre prochains. Si, aux côtés du Tomsky d’Alexander Kasyanov et du Yelenski de Serban Vasile, Marie-Ange Todorovitch poursuivra son incarnation habitée de la Comtesse, le reste de la distribution, sous la baguette de Lawrence Foster, sera renouvelé avec, notamment, Barbara Haveman qui incarnera Lisa et Misha Didyk, Hermann. La suite du programme lyrique concocté par Maurice Xiberras, le directeur général de la maison, est des plus prometteurs et l’on se prend à souhaiter ardemment que rien de fâcheux ne vienne agresser la saison. Du 17 au 24 novembre, ce sera «L’Italienne à Alger», un festival vocal signé Rossini puis, pour les fêtes, entre le 20 décembre et le 2 janvier, ce sont six représentations de «La Bohème» qui seront données sous la direction du maestro Paolo Arrivabeni et dans la mise en scène de Léo Nucci. Avec la Mimi d’Angélique Boudeville, la Musette de Lucrezia Drei et le quatuor masculin Enea Scala (Rodolphe), Alexandre Duhamel (Marsel), Régis Mengus (Schaunard) et Alessandro Spina (Colline). Puccini, encore et toujours, du 9 au 21 février avec la «Tosca » de Jennifer Rowley mise en scène par Louis Désiré, Giuliano Carella étant à la baguette. Pour « Luisa Miller », ce sont à nouveau Paolo Arrivabeni et Louis Désiré qui seront les maîtres d’œuvre de cette pièce, l’une des moins connues, de Verdi. L’occasion de retrouver avec plaisir Zuzana Markova dans le rôle titre du 23 au 30 mars. Les 11 et 14 avril, c’est une version concertante des «Pêcheurs de perles» qui sera proposée avec Julien Dran (Nadir) et Jean-François Lapointe (Zurga) qui n’ont d’yeux et d’amour que pour la belle Leila, incarnée par Patrizia Ciofi. Enfin, du 5 au 13 juin, c’est une nouvelle production de «L’Africaine» de Meyerbeer qui baissera le rideau. Roberto Rizzi Brignoli sera à la baguette, Charles Roubaud signera la mise en scène et la distribution, exceptionnelle, sera dynamisée par Karine Deshayes et Hélène Carpentier (Selika et Ines) ainsi que par les deux Florian, Laconi et Sempey (Vasco de Gama et Nelusko). Une dizaine de concerts symphoniques sont au programme de cette saison de même que cinq rendez-vous «de chambre». Un focus, enfin, sur l’interprétation de l’œuvre de Mahler « Le Chant de la terre » qui sera donnée le 18 octobre dans le cadre du Festival Musiques Interdites sous la direction de la talentueuse Clelia Cafiero, avec la contralto Qiulin Zhang et le ténor Christophe Berry. Marseille, on le sait, est aussi une place forte de l’opérette en France ; l’une des seules villes à mettre en place une saison complète consacrée au genre. Saison qui débutera les 17 et 18 octobre avec «La Belle Hélène» d’Offenbach incarnée par Laurence Janot. Emmanuel Trenque sera à la direction et Bernard Pisani mettra en scène. Suivront une nouvelle production de «Trois de la marine» les 21 et 22 novembre, «La Chauve Souris» les 12 et 13 décembre, «Le Chanteur de Mexico» les 16 et 17 janvier, une nouvelle production du «Pays du sourire» les 27 et 28 février, «Nos folles années» de Jacques Météhen les 20 et 21 mars et, pour terminer, une nouvelle production de «La Mascotte» les 29 et 30 mai. Plusieurs autres rendez-vous sont à l’affiche à l’Opéra et à l’Odéon tout au long de cette saison pour la tenue de laquelle, d’ores et déjà, nous croisons les doigts.
Michel EGEA

Retrouvez les programmes complets sur les sites opera.marseille.fr et odeon.marseille.fr . Pour l’heure, tributaires des consignes gouvernementales, la date de réouverture des bureaux de location et les modalités d’abonnement et de vente de billets ne sont pas encore connues. L’Opéra et l’Odéon communiqueront sur ce sujet dès qu’ils en auront la possibilité.

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