Social : ça marche pour les fonctionnaires, ça bloque pour les taxis à Marseille

Publié le 27 janvier 2016 à  0h38 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  21h37

(Photo Robert Poulain)
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Gel du point d’indice, diminution des promotions et des primes, restructurations permanentes, dégradation des conditions de travail, désertification du service public, réforme des collèges, réforme territoriale… les manifestants marseillais de ce 26 janvier répondant à l’appel de FO, la CGT et Solidaires, affirmaient ne pas manquer de motifs d’exaspération, de colère. Des manifestants qui sont partis de trois points différents de la ville : le Vieux- Port, la gare Saint-Charles et la Bourse du Travail FO. Dans le même temps plusieurs centaines de taxis ont bloqué toute la journée la place Castellane ainsi qu’une partie des avenues qui y mènent. Et ce ne sont pas les annonces de Manuel Valls, notamment la nomination d’un médiateur, qui a calmé leur ardeur. Le secrétaire général du syndicat des taxis marseillais, Rachid Boudjema annonçant que le mouvement serait reconduit pour une deuxième journée.
En début de soirée, le site de l’UD CGT indiquait: «Avec des premiers taux de grévistes qui atteignent les 30%, voire les dépassent, et avec entre 130 et 150 000 manifestants, c’est la confirmation du profond mécontentement des agents et du bien-fondé de cette initiative». Pour l’organisation : «La journée d’action du 26 janvier fera date : elle a rassemblé la plus forte mobilisation dans la Fonction publique depuis l’élection de François Hollande ». Les organisations syndicales (SNUipp-FSU, CGT Éduc’action, SNUDI-FO et Psycho-éducation) appelaient elles aussi l’ensemble des enseignants et personnels des écoles à se mettre en grève, avec l’ensemble des agents de la Fonction Publique, pour exiger une revalorisation immédiate et significative de la valeur du point d’indice, le triplement de l’ISAE (indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves) et le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat.
Michel CAIRE

Trois questions à Franck Bergamini, le nouveau secrétaire de l’UD FO 13

Franck Bergamini, le nouveau secrétaire de l'UD FO13 (Photo Robert Poulain)
Franck Bergamini, le nouveau secrétaire de l’UD FO13 (Photo Robert Poulain)

Quel est l’enjeu de cette journée unitaire ?
Elle traduit la nécessité d’une augmentation générale des salaires, des retraites et des pensions; le maintien des statuts avec un véritable déroulement de carrière. l’importance de revaloriser immédiatement et de manière significative la valeur du point d’indice et le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat depuis 2010; l’abandon du pacte de responsabilité …. Ce 26 janvier est une première jetée. Elle permet de mesurer à quel point le ras-le-bol est général. Il est temps d’envisager une grève inter-professionnelle. Nous allons d’ailleurs nous revoir sous peu avec les autres syndicats, qui ont appelé à cette journée, pour voir les suites à lui donner.

Pour votre UD après des journées de tension, que traduit ce 26 janvier ?
Cette journée montre que notre UD a été capable de refaire l’unité de tous les syndicats pour continuer à être ce qu’elle est, ce qu’en a fait Gérard Dossetto, une unité qui nous rend plus fort.

A titre personnel, comment vivez-vous cette manifestation ?
C’est fort, c’est ma première manifestation en tant que président de l’UD FO 13. C’est le moment de montrer à chaque camarade que moi-même, l’UD, sommes là pour défendre de justes revendications et que nous ne laisserons jamais appliquer des mesures qui représentent une telle régression, que cela nous ramènerait avant guerre.
Propos recueillis par M.C.

Diaporama Robert Poulain

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