Marseille : l’agression de deux éboueurs dans le 12e revendiquée sur Facebook

Publié le 11 août 2016 à  11h54 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h32

Patrice Ayache, du syndicat Force Ouvriere des Territoriaux de la ville de Marseille et de la Métropole Aix-Marseille-Provence ne cache pas sa colère mais aussi son inquiétude à la suite «de la lâche et odieuse agression de deux agents, le lundi 8 août dans le quartier résidentiel de Beaumont». Dans ce cadre et vu l’accroissement du nombre d’agressions subies par des fonctionnaires, «notre demande d’un numéro de téléphone dédié, reliant la Police avec les secteurs de la Direction de la Propreté, prend tout son sens et son intérêt», indique-t-il.

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Le responsable syndical revient sur cette dernière agression. «La collecte se termine dans une rue lorsque deux individus, semble-t-il cachés, envoient un objet pour déséquilibrer un ripeur (agent qui assure la collecte des ordures ménagères ndlr), à l’arrière du véhicule. La personne chute, son collègue vient le protéger alors que les deux individus se dirigent vers lui. Un affrontement a lieu, le ripeur qui est tombé, a eu 10 jours d’arrêt, l’autre 5 jours. C’est d’autant plus affligeant que la personne la plus touchée est un travailleur handicapé.» «Et le pire, ajoute-t-il, c’est que quelques minutes après l’agression, l’un des deux agresseurs envoient un message dans lequel il revendique son acte. il écrit (SIC) :  » avis à tout les éboueurs, faut pas balancer les poubelles sur ma voiture sinon sa se passe mal ! Merci »». Patrice Ayache de préciser que «rien ne prouve que sa voiture ait été éraflée, et rien ne prouve que, si tel est le cas, ce soit le fait de services du nettoyage. Et, dans tous les cas, rien ne justifie une telle agression». Les deux agents ont porté plainte, «notre administration devrait faire de même», considère-t-il, avant de déplorer : « Les forces de Police ne se sont pas ou n’ont pas pu se rendre sur place au moment des faits. C’est d’autant plus regrettable que nous avons à déplorer une accumulation d’agressions. il y a 5 mois un cantonnier a reçu un coup de couteau, puis un autre a été gazé, des agents ont été agressés dans des piscines… C’est ce qui nous conduit à réclamer, avec insistance, un numéro de téléphone dédié, comme cela existe pour la RTM ou EDF».
Michel CAIRE

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