Marseille : le Cercle des Nageurs se jette à l’eau pour son traditionnel bain du Nouvel An

Publié le 3 janvier 2015 à  22h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h32

On hésite... (Photo Robert Poulain)
On hésite… (Photo Robert Poulain)
On se jette à l'eau (Photo Robert Poulain)
On se jette à l’eau (Photo Robert Poulain)
Même pas peur! (Photo Robert Poulain)
Même pas peur! (Photo Robert Poulain)
Georges reste imperturbable  (Photo Robert Poulain)
Georges reste imperturbable (Photo Robert Poulain)
Il ne faut pas trop s'éloigner ... (Photo Robert Poulain)
Il ne faut pas trop s’éloigner … (Photo Robert Poulain)
La récompense des courageux vin chaud et soupe chaude (Photo Robert Poulain)
La récompense des courageux vin chaud et soupe chaude (Photo Robert Poulain)
Un gabian effaré (Photo Robert Poulain)
Un gabian effaré (Photo Robert Poulain)

«L’eau est bonne 14 degrés ». La phrase revient dans la bouche de tous les membres du Cercle des nageurs de Marseille qui ont pris part au traditionnel bain du nouvel an. On pouvait même parfois noter un certain regret tant il est vrai qu’à vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Une manifestation qui s’inscrit au plus profond des racines du Club. Ainsi Georges Tomasi, quelques printemps au compteur, bonnet du Père Noël fièrement porté, de souligner: «L’eau est très bonne aujourd’hui, mais, de toute façon, je me baigne toute l’année». Même pas mal.
Laurence va dans le même sens: «Je participe régulièrement à cette manifestation. L’eau est parfois à 11 degrés, alors là, ce n’est que du plaisir». De son côté Claude de dévoiler: «Il faut être honnête, avant de se jeter à l’eau on ne fait pas le fier, on craint le froid, la surprise est d’autant plus belle. Et, c’est un moment fabuleux».
Michel, lui, avoue, «Il faut être un peu givré pour prendre part à ce bain mais la tradition mérite bien quelques frissons ». On ne sent pas pour autant la moindre hypothermie, mais un sens certain de la phrase.
Mais si les baigneurs n’ont pas jugé l’eau glaciale, aucun n’a pour autant déroger à une autre tradition: le vin chaud et/ou le potage post-baignade.
Paul Leccia, le président du Cercle, prouve une nouvelle fois, s’il en était besoin, qu’il ne craint pas de se mouiller pour son club. A la sortie du bain, il indique : «Traditionnellement nous avons entre 150 et 200 personnes qui prennent part à ce premier bain de l’année, sachant que la majeure partie des gens qui y participent se baignent toute l’année». Puis de placer cette manifestation dans l’histoire du Cercle qui a vu le jour en 1921. A l’époque les installations se résument à une terrasse, un vestiaire et un lieu de restauration, les entraînements se font dans la mer. «Le club dépend alors du Ministère de la Guerre. Les disciplines proposées sont la natation et le water-polo mais aussi le plongeon et le sauvetage qui disparaîtront par la suite. C’est d’ailleurs à l’activité sauvetage que l’on doit le traditionnel bain du nouvel an. Il s’agissait au départ de démontrer sa capacité à se mettre à l’eau toute l’année pour pouvoir sauver son prochain», raconte-t-il. Assurant : «C’est en gardant à l’esprit son passé que le Cercle des nageurs de Marseille entend construire son avenir en restant fidèle à deux valeurs : l’esprit sportif et le plaisir». A propos d’avenir, il annonce: «2017 verra Marseille être capitale européenne du Sport. A cette occasion, nous organiserons notre bain le premier janvier pour ouvrir de la plus belle des façons cette année capitale. Et, si, en tant normal, nous ne souhaitons pas que nos champions participent à ce bain, là, ils seront les bienvenus».
Michel CAIRE

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