Marseille : plusieurs centaines de policiers manifestent pour dénoncer « la haine anti-flic »

Publié le 19 mai 2016 à  1h49 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h16

Près de 300 policiers, auxquels s’étaient joints des élus LR et du FN, ceux de gauche étaient absents et, des citoyens, ont manifesté dans le calme, devant la préfecture de région, à Marseille, pour dénoncer « la haine anti-flic », à l’appel de deux organisations : Alliance et Unsa Police.

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
David-Olivier Reverdy (Alliance) et Stéphane Battaglia (Unsa) (Photo Robert Poulain)
David-Olivier Reverdy (Alliance) et Stéphane Battaglia (Unsa) (Photo Robert Poulain)

«Nous sommes là, avance David-Olivier Reverdy, Alliance, parce que nous n’en pouvons plus de ce sentiment anti-flic qui se développe. Il faut savoir que 350 policiers et gendarmes ont été blessés depuis le début des mouvements sociaux. Il y a toujours eu des casseurs mais avant, ils s’en prenaient à du mobilier, là nous assistons à un phénomène nouveau, ils n’hésitent plus à frapper sur les forces de l’ordre.»
«Les manifestations, poursuit-il cristallisent une révolte qui rejaillit sur nous. Ce n’est plus possible qu’une petite minorité puissent nous taper dessus avec le soutien de certains politiques et syndicalistes qui n’ont pour but que de diviser la police et la population. Alors que nous sommes les derniers remparts de la République. Nous sommes « la France debout » qui n’hésite pas à se mettre en danger pour garantir la sécurité et le vivre ensemble. Avec les attentats des collègues ont été blessé d’autres ont péri pour défendre la population, le droit, les lois de la République». Et de signifier que les policiers «attendent un soutien sans faille du gouvernement, des ordres clairs et des sanctions exemplaires à l’encontre des casseurs».
Stéphane Battaglia, Unsa, ajoute : «Il faut que ceux qui tentent de se refaire la cerise en tapant sur les flics arrêtent, cela est contre productif. Ils doivent en effet mesurer que 82% des français sont derrière leur police».
Georges Gasperini, commissaire divisionnaire en retraite est présent : «Je suis là pour soutenir mes collègues. Une toute petite frange de la société sombre dans la violence. Or, si le droit de manifester existe pour tous la violence est, elle, inadmissible ». Parmi les élus présents, Caroline Pozmentier-Sportich, LR, adjointe au maire de Marseille et vice-présidente de la région, en charge de la sécurité dans les deux institutions indique: «Je suis venue apporter tout mon soutien à notre police qui est exposée à des missions de service public de plus en plus dangereuses, de plus en plus exigeantes. Les soutenir est donc à mes yeux un devoir d’autant que la sécurité est un pilier de la République. La sécurité c’est quoi ? Des hommes et des femmes qui vouent leur vie à la protection des Français partout, parfois même là où la République s’est désengagée. Ils ont le sens du devoir, de la solidarité et de la fraternité. C’est donc en tant que politique, que citoyenne et que mère de famille que je me devais d’être là». Yves Moraine, LR, le maire des 6/8 avance : «Ce qui se passe actuellement heurte mes convictions. On ne peut pas embrasser les policiers après les attentats de Charlie pour ensuite les caillasser. En plus, en tant qu’élu, je mesure le travail qu’ils accomplissent. Alors, lorsque des politiques, des syndicats critiquent la police je me dis que nous assistons à une inversion des valeurs. D’autant que si les opposants à la loi travail peuvent manifester c’est grâce aux policiers ».
Michel CAIRE

Diaporama Robert POULAIN

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