Méjanes : 10 000 personnes attendues à la Feria du Cheval les 18 et 19 juillet

Publié le 22 mai 2014 à  23h04 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h51

Pour sa 33e édition, la Feria du Cheval propose les vendredi 18 et samedi 19 juillet, 2 jours de spectacles équestre-événement rassemblant les meilleurs cavaliers et plus de 300 chevaux d’exception. Pas moins de 10 000 personnes sont attendues à cette occasion au domaine Paul Ricard à Méjanes.

Michèle Ricard au centre, entourée de toute l'équipe de l'édition 2014 de la Feria du cheval à Méjanes (Photo Philippe Maillé)
Michèle Ricard au centre, entourée de toute l’équipe de l’édition 2014 de la Feria du cheval à Méjanes (Photo Philippe Maillé)
Vincent Liberator, qui propose le Concours des Etoiles de Méjanes, en pleine démonstration  (Photo Philippe Maillé)
Vincent Liberator, qui propose le Concours des Etoiles de Méjanes, en pleine démonstration (Photo Philippe Maillé)
Cette édition 2014 sera aussi celle de l'alternative de Gines Cartagena fils (Photo Philippe Maillé)
Cette édition 2014 sera aussi celle de l’alternative de Gines Cartagena fils (Photo Philippe Maillé)
Dominique Perron, président des clubs taurins Paul Ricard et Marc Gimenez, responsable régional communication Paul Ricard (Photo Philippe Maillé)
Dominique Perron, président des clubs taurins Paul Ricard et Marc Gimenez, responsable régional communication Paul Ricard (Photo Philippe Maillé)
Quatre temps forts vont rythmer ses deux journées. Méjanes rendra ainsi hommage aux 25 ans d’alternative de Pablo Hermoso de Mendoza, cavalier de légende, qui présente pour la première fois, son élevage et ses chevaux mythiques. A cette occasion, sera proposé au public, en exclusivité, une exposition photo, réalisée par son frère Juan Andres, qui retrace la carrière du maestro (gratuit).
Le vendredi et le samedi 19 toute la journée se déroulera le Concours National d’Équitation de Travail et de Tradition qui verra les meilleurs cavaliers de chaque discipline s’affronter pour le titre de Champion de France (gratuit). Cette édition 2014 célébrera également l’anniversaire des 50 ans de l’Association des Éleveurs de Chevaux de Race Camargue, autour d’un concours Modèles et Allures qui permettra d’admirer parmi les plus beaux poulains et pouliches de la race (gratuit). Enfin, le samedi, Pablo Hermoso de Mendoza, Rui Fernandes, quadruple vainqueur du Rejon d’Or et Gines Cartagena fils qui prendra l’alternative, tenteront de remporter le prestigieux Trophée. Cette Feria sera placée sous le signe de Frédéric Mistral, à l’occasion du centième anniversaire de sa mort (voir ci-dessous).
Michèle Ricard se réjouit de voir le club Méjanes «remettre sa médaille à Marc Jalabert, le président des éleveurs de chevaux de race Camargue, qui fête cette année les 50 ans de son association».
Luc Jalabert de son côté célèbre la fidélité qui se conjugue avec ce lieu : «Nous rendons hommage à Mendoza qui a changé la perception du grand public et des aficionados sur la corrida à cheval. Je n’osais pas lui proposer de venir à Méjanes pour les 25 ans de son alternative. C’est lui qui m’a dit qu’il venait, justement parce qu’il y avait cet anniversaire». Il compte trois victoires à son actif : 2002, 2005 et 2009. Également à l’affiche, Rui Fernandes, un des plus grands collectionneurs de Rejon d’Or de l’époque moderne avec 4 victoires (2003, 2004, 2008 et 2013). Cette édition sera aussi celle de l’alternative de Gines Cartagena fils, Mendoza officiant comme parrain et Rui Fernandes comme témoin.
Gines Cartagena fils vit chez Luc Jalabert en Camargue et chez Pablo Hermoso de Mendoza, en Espagne. Il raconte, avec humour : «Jean-Luc m’aide beaucoup. Je lui ai dit que j’aimais les chevaux il croyait que je savais monter alors que je ne connaissais rien. On m’a aidé et là, c’est pour de vrai, je vais être torero à cheval». Et de lancer avec un immense sourire : «Et je vais gagner, vous pouvez le dire… Bon, après, je ne suis pas une machine».
Deux jours durant, la Feria accueille le concours national d’équitation de travail et de tradition. Des cavaliers venant des différentes régions de France vont ainsi se mesurer sportivement sur une série de quatre tests. A l’issue de ces épreuves, le jury décernera le titre de Champion de France au meilleur couple cavalier-cheval pour l’année 2014.
Il est un spectacle qui remporte un grand succès : le concours équestre les Étoiles de Méjanes. Pour la quatrième édition, Vincent Liberator a réuni une quinzaine de jeunes cavaliers, venus de France et de Belgique, pour partager leur passion des chevaux et leur savoir-faire. Dressage, voltige, liberté, poste hongroise… sont au programme ainsi que de nombreuses surprises. Le gagnant présentera son numéro dans les Arènes en ouverture du Rejon d’Or.
Dominique Perron, le président de l’Union des Clubs taurins Paul Ricard rappellera pour sa part que le premier Rejon d’Or a eu lieu en 1955, date à laquelle ont été créés les clubs taurins. «On en compte aujourd’hui 389 pour 15 800 adhérents ce qui fait de nous la plus grande association taurine d’Europe. Nous avons bien sûr des clubs dans le Sud de la France mais aussi à Paris, en Bretagne, à Bruxelles sans oublier celui, mythique, de New York».
Il est à noter que toutes les informations sur le domaine Paul Ricard à Méjanes sont à découvrir sur le tout nouveau site : Méjanes-Camargue
Michel CAIRE

Réservations Corrida du Rejon d’Or, par téléphone 0 891 70 03 70 ou par internet : Arènes-Arles. Dès le 8 juillet à Méjanes : 04.90.97.06.16 ou Feria du cheval Tarifs : de 35 euros à 84 euros.

Méjanes rend hommage au maître de Maillane

Voilà cent ans disparaissait Frédéric Mistral. Un hommage lui sera rendu à cette occasion. Michèle Ricard, fille de Paul Ricard, explique : «Nous lui dédierons le 19 juillet le quai de notre petite gare. Nous présenterons, avec l’aide précieuse du Félibrige (le capoulier Jacques Mouttet se verra remettre la médaille de Méjanes), une exposition pour mieux connaître notre immense poète au grand public que nous recevrons à la Feria du cheval». A cette occasion les visiteurs découvriront des lettre inédites du neveu de Mistral et d’autres félibres adressées à Paul Ricard, lequel était félibre, d’abord comme «mainteneur» puis comme «maître d’œuvre».
«C’est en 2009 que j’ai eu l’explication de la montée en grade de mon père». En 2009, Estelle Rouquette présente une exposition sur les personnalités qui avaient marqué la Camargue, dont Paul Ricard. «Elle m’avoua alors l’admiration qu’elle lui portait depuis qu’elle avait vu une photo de lui, poussant une brouette sur laquelle se trouvait la tête de Mistral. Imaginez ma surprise… je n’avais jamais entendu parler de cette histoire, ni vu ce cliché, comme d’ailleurs tous les autres membres de ma famille. Il faut dire que mon père était extraordinaire mais trop discret».
Quelques heures plus tard elle découvre un livre de René Jouveau, « L’histoire du Félibrige», dans lequel il est question de l’histoire de la statue. Les dernières données se trouvent à la médiathèque d’Arles. «En 1941, la statue de Mistral est sur la liste des monuments en bronze qui devront être fondus pour les besoins du ministère de la Production industrielle. Paul Ricard parvient à sauver la statue en fournissant le poids de bronze correspondant. Et il cache la statue à Marseille en l’enterrant chez un marchand de vieux métaux. Mais, à la Libération, lorsque Jorgi Reboul, le poète et ami marseillais de mon père, avec qui il avait créé le Parti marseillais d’Occitanie, se rend en quête de la statue, il découvre la tête de Mistral, soigneusement découpée sur une étagère». De tels hommes ne peuvent perdre la tête, un commando est mis sur pied pour récupérer le buste. C’est chose faite, et la tête rejoint Arles et le musée Arlaten. «Elle devra attendre 1948 pour retrouver un nouveau corps et la place du Forum».
Jacques Mouttet, capoulier des Félibres, poursuit : «Nous sommes sensibles à cet hommage ». A ses yeux : «Mistral c’est la renaissance d’une langue, l’origine de la régionalisation, une dimension écologique et la protection des sites».
M.C.

Articles similaires

Aller au contenu principal