Méjanes: Michèle Ricard célèbre le riz de Camargue, les aventuriers du cheval et la Confrérie des Saintes-Marie-de-la-Mer

Publié le 20 juillet 2015 à  11h46 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Michèle Ricard (Photo P.M.-C.)
Michèle Ricard (Photo P.M.-C.)
(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)

Le Domaine Paul Ricard, à Méjanes (Camargue), a une nouvelle fois fait le plein, les 17 et 18 juillet, à l’occasion de la Féria du cheval, une manifestation qui, sur deux jours, a mis à l’honneur le cheval, sous toutes ses formes, avant la corrida du Rejon d’Or qui a vu une nouvelle fois triompher Pablo Hermoso de Mendoza. Une édition lors de laquelle un hommage a été rendu à Joao Moura. Et, tout au long de ces deux journées Michèle Ricard a tenu à mettre en avant une certaine idée du progrès en prenant en compte l’histoire. Elle défend notamment la possibilité de voyage à cheval, qu’elle inscrit dans une logique de tourisme durable, et la riziculture camarguaise, cette dernière étant menacée depuis que l’Union européenne a décidé de supprimer les subventions à la riziculture de Camargue «alors que sans la riziculture, le sel prendra le dessus et la Camargue deviendra un désert», prévient-elle. Et de mettre en lumière l’ouverture récente de la Maison du riz au cœur de la Camargue, une histoire de famille.
Elle rappelle, toujours à propos du riz : «Il était une fois, en Camargue, dans les années 40 des hommes qui rêvaient d’une terre plus fertile, des hommes visionnaires, audacieux, résolus, énergiques et tenaces. La guerre grondait, il fallait résister, il fallait agir, et la culture la plus appropriée dans ces terres gorgées de sel était sans doute celle du riz. Ils se mirent donc au travail, avec des Italiens, des Espagnols et dans certains cas des Indochinois émigrés de force». «Paul Ricard racontent dans ses mémoires, poursuit-elle, que ceux envoyés à Méjanes ne connaissaient malheureusement pas grand chose à la riziculture et qu’il dut s’en séparer». Et c’est après des travaux colossaux «que la terre blanche comme de la porcelaine et redevenue verte». Aujourd’hui, avance-t-elle : «Ils sont toujours nombreux, dans l’ombre, sous la pluie, le vent ou le soleil, à s’affairer à ce que rien ne manque à cette terre. Et cette dernière, grâce au riz, peut accueillir d’autres moissons ou des prairies».
Puis d’en venir au cheval, la présidente du club Méjanes souligne que son mari, Paco Ortiz est parti en 2013 à cheval en quête d’un temps perdu. «Son objectif était de rendre hommage à notre environnement en créant une route équestre entre le parc de Donana (en Espagne, dans la province de Huelva) et la Camargue». Cette année c’est une expédition camarguaise formée par des hommes passionnés et courageux qui est parties ce 3 mai du site des Saintes-Maries-de-la-Mer: «Deux cavaliers et trois calèches, qui non sans embûches sont arrivés le 5 juin à Amposta dans le delta de l’Ebre où les attendait Paco Ortiz ». Elle rend un hommage tout particulier aux deux Camargues, Obelix et Peter, ce dernier étant âgé de 24 ans, qui ont effectué tout le trajet et à leurs cavaliers: Gérard de Maria et Jean-Baptiste le Tourneur. «Ils ont parcouru 1 000 km la plupart du temps au trot pour ne pas perdre les calèches», précise Michèle Ricard. Et de se réjouir: «Les chemins redécouverts sont signalés et les villages peuvent envisager des infrastructures nécessaires à ce nouveau tourisme. Une nouvelle vie pour de nombreux lieux oubliés».
Enfin, Michèle Ricard rend hommage à la Confrérie des Saintes-Marie-de-la-Mer, née en 1315. «Son but consistait avant tout à honorer les saintes et à organiser les pèlerinages».
Michel CAIRE

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