Messe du Vœu des Échevins. Mgr Pontier: « Faire passer la recherche du bien commun avant toutes choses »

Publié le 8 juillet 2019 à  21h27 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  12h00

Comme chaque année, pour la fête du Sacré-Cœur, Mgr Georges Pontier a présidé la messe du Vœu des Échevins en la basilique du Sacré-Cœur, en présence des autorités civiles et militaires. Comme selon la tradition, Mgr Pontier, a prononcé une homélie sur un sujet de société. Pour son dernier Vœu avant de quitter l’Archevêché de Marseille, il est intervenu sur «Chercher le bien commun». À l’offertoire, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence, Jean-Luc Chauvin, a remis à l’archevêque le cierge de cire blanche orné de l’écusson de Marseille, selon la promesse faite en 1722 par les Échevins de la ville après la grande peste qui avait ravagé la cité deux ans plus tôt. À la fin de la célébration, Mgr Pontier a renouvelé l’acte de consécration du diocèse de Marseille au Sacré-Cœur.

Le président de la CCIMP, Jean-Luc Chauvin, a remis à l'archevêque le cierge de cire blanche orné de l'écusson de Marseille (Photo D.P.-G.)
Le président de la CCIMP, Jean-Luc Chauvin, a remis à l’archevêque le cierge de cire blanche orné de l’écusson de Marseille (Photo D.P.-G.)
Mgr Georges Pontier a présidé la messe du Vœu des Échevins en la basilique du Sacré-Cœur (Photo D.P.-G.)
Mgr Georges Pontier a présidé la messe du Vœu des Échevins en la basilique du Sacré-Cœur (Photo D.P.-G.)
On pouvait noter en la basilique du Sacré-Coeur la présence des autorités civiles et militaires (Photo D.P.-G.)
On pouvait noter en la basilique du Sacré-Coeur la présence des autorités civiles et militaires (Photo D.P.-G.)
(Photo D.P.-G.)
(Photo D.P.-G.)

La messe dite «du Vœu des Échevins» se célèbre depuis 1722 en des lieux divers de Marseille, depuis le couvent de la Visitation, situé alors au Panier, jusqu’au choix de la basilique du Sacré-Cœur, à partir de 1986. Il n’y eut que l’interruption de la période révolutionnaire. Monseigneur Pontier rappelle que l’origine de la fête est liée aux événements humains, sociaux et aussi spirituels de l’époque. «Pour ce qui est des événements sociaux, c’est la terrible peste qui ravagea notre cité, et l’aspect spirituel, c’est le développement de la spiritualité du Sacré-Cœur, avec la belle figure de Sœur Anne-Madeleine Rémusat. Une épreuve terrible où l’on expérimente une tragédie qui nous dépasse, et l’approfondissement de la foi pour en saisir un sens renouvelé». Et c’est d’actualité dont il est question lorsque l’archevêque avance: «On voit bien qu’il en est ainsi dans les tragédies et les époques troubles. On cherche le chemin des solidarités humaines et on s’interroge sur la place de Dieu dans ces événements. On découvre notre grande fragilité humaine et on crie vers Dieu». Dans le déroulement de cette messe annuelle, trois spécificités, explique-t-il, lui donnent son caractère particulier : la présence des divers responsables de la société, l’offrande du cierge par le président de la Chambre de Commerce, et le renouvellement de la consécration du diocèse au Sacré-Cœur faite par Mgr de Belsunce. «Le premier aspect rappelle la nécessité de faire passer la recherche du bien commun avant toutes choses, et celui des plus éprouvés en particulier. C’est un objectif, une mission que les acteurs divers de la société affirment ensemble. Nous sommes au service de la recherche du bien commun. Nous bâtissons une société pour tous». Et d’insister: «Chers frères et sœurs, derrière nos responsabilités diverses, derrière nos engagements civils ou ecclésiaux, il y a ce souci du bien de tous et de chacun. Nous cherchons ensemble le bien pour ce temps, et nous le faisons sans orgueil, ne pensant pas à être seuls à y contribuer». Puis de revenir sur le sens de cette messe annuelle du Vœu des Échevins. Il s’agit à ses yeux d’«un acte de confiance en la bonté de Dieu, mais aussi un engagement de nous tous à chercher toujours ce qui contribue au bien commun, et tout particulièrement à celui des plus démunis, ceux vers qui le Bon Berger court pour les soigner et leur redonner place dans la bergerie». Et, dans le droit fil de ce que fut son engagement, notamment à Marseille conclut, comme une supplique: «Ce temps que nous vivons a besoin de l’engagement de tous. Il a besoin de penser sans cesse au bien commun, à l’harmonie de la société, à la justice, à la paix sociale, au respect de toute vie. Il a besoin de l’engagement de tous pour faire avancer la fraternité humaine en se détournant des pestes modernes qui manient la peur, l’exclusion, le mépris ou l’indifférence. Qu’une fois encore, le regard éclairé par notre foi nous conduise à laisser le Seigneur faire sortir de nos vies le meilleur de nous-mêmes pour le bien de tous».
Michel CAIRE

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