Métropole Aix-Marseille-Provence : reprise du dialogue entre les maires et le Gouvernement

Publié le 16 juin 2014 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h54

Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique
Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique
Les maires étaient présents ce lundi à la Préfecture pour la mise en place d'un Conseil paritaire réunissant l’État et les élus
Les maires étaient présents ce lundi à la Préfecture pour la mise en place d’un Conseil paritaire réunissant l’État et les élus
L’installation du Conseil paritaire réunissant l’État et les élus, ce 16 juin, a permis la reprise du dialogue entre le Gouvernement et les maires. Du chemin reste à parcourir lorsque l’on entend la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique Marylise Lebranchu affirmer : «C’était une demande des Maires d’avoir cette structure dans laquelle ils ne se sentent pas écraser par la présence de l’État». Même si elle précise immédiatement : « Le Gouvernement est prêt à ce que des amendements soient présentés et il pourrait même symboliquement en reprendre certains en cas d’accord unanime. Le conseil paritaire devra préparer ces amendements d’ici octobre, date où je présenterai la réforme territoriale au Sénat».
Tandis que Maryse Joissains, la maire UMP d’Aix-en-Provence constate : «Ce projet, c’est en gros celui de Balladur avant qu’il ne soit battu, alors je ne vois pas pourquoi ce gouvernement a repris cet énorme machin technocratique. Il faut en sortir, venir au projet auquel les maires sont favorables dans leur immense majorité depuis 2012 : la coopération métropolitaine et pas la fusion absorption». Elle reconnaît cependant : «Les lignes remuent, à partir de là, il s’impose d’être présent, car autrement elles seront remuées encore par des technocrates parisiens qui font à peu près tout et n’importe quoi».
La ministre de prévenir: «Le gouvernement est prêt à ce que des amendements soient présentés sur le fonctionnement de la métropole, avec des barrières, des lignes rouges ». Parmi celles-ci, les tracés des territoires, la fiscalité et la gouvernance. «Il faudra œuvrer d’ici 2028 pour faire convergence».
Guy Teissier, le président de MPM, indique pour sa part : «J’ai voté la Loi, mais je suis conscient qu’il faut lui apporter du bon sens. Et parce que je fus pendant 31 ans maire de secteur, je ne peux souhaiter cela à aucun de mes collègues».
Concernant la fiscalité Marylise Lebranchu considère : «Il existe plusieurs portes d’entrée mais on ne peut pas ne pas avoir une fiscalité unique. Pourquoi l’un paierait plus cher que l’autre ?». L’urbanisme est en débat, la ministre souligne : «J’ai demandé aux maires de me dire comment ils voient les choses à partir de leur document d’urbanisme, s’il faut agir comme Jean-Claude Gaudin l’a fait au sein de MPM ?» Un système dans lequel chacun est maître de son PLU. Il est aussi question de fiscalité et du partage des compétences.
Jean-David Ciot, député-maire PS du Puy-Sainte-Réparade considère : «Aujourd’hui une discussion qui, jusque-là n’était pas possible, s’est engagée avec le Gouvernement, la fiscalité étant le débat le plus compliqué».
Pendant ce temps, le président de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône, Georges Cristiani, rappelle que 111 maires sur 119 s’étaient opposés à la création de la métropole, avant de reconnaître lui aussi des avancées, tout en considérant : « Les mairies made in France ont encore un avenir ». Pour lui : «Notre pays compte plus de 36 000 communes, se sont autant de chance pour celui-ci ». Gaby Charroux, le député-maire Front de Gauche de Martigues constate pour sa part : «La Loi était verrouillée, aujourd’hui une main est tendue». Il souhaite des amendements, notamment pour «protéger le service public de l’eau».
Michel CAIRE

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