Métropole, fusion, mobilité, projets… Martine Vassal dresse un bilan de mi-mandat à la tête du département des Bouches-du-Rhône

Publié le 5 avril 2018 à  10h53 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h46

A la tête du Département des Bouches-du Rhône depuis trois ans, Martine Vassal (LR), saisit l’opportunité de ce mi-mandat pour revenir sur son bilan, [[Martine Vassal organise un tour du département en 10 étapes pour présenter «3 ans d’actions et de promesses tenues» – plus d’info sur département13.fr]] analyser la situation politique notamment celle de la métropole et la possible fusion avec le Département… Et d’énoncer nombre de propositions au rang desquelles la constitution d’un Établissement public pour la mobilité: «Si l’État ne fait pas confiance aux collectivités pour régler le problème de la mobilité pourquoi ne pas faire comme pour Euromed? Tous les partenaires sont autour de la table et cela fonctionne. Dans tous les cas il faut un plan Marshall de la mobilité ». Elle formule également le vœux de voir des territoires du Grand Port Maritime accueillir des entreprises :«Là encore, pourquoi pas, en métropolisant une partie foncière du port»…

Martine Vassal la présidente du Département 13 (Photo Philippe Maillé)
Martine Vassal la présidente du Département 13 (Photo Philippe Maillé)
Martine Vassal rappelle : «J’ai mis un point d’honneur à faire un programme et à l’appliquer car, dans ma vie citoyenne, j’ai toujours râlé lorsque des promesses n’étaient pas tenues. Nous avons été élus sur un programme et nous l’avons mis en application, nourri par les États généraux de Provence. 98% des propositions ont été réalisées ou mises en route. L’institution a retrouvé sa place. Elle a des actions à court, moyen et long termes. Et, sans le Département, pas grand-chose ne se ferait». Elle en vient au devenir de l’institution: «C’est bien beau de dire on supprime une strate mais qui fait quoi? Qui va financer l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), le RSA, s’occuper des personnes handicapées, gèrera les collèges, financera l’aide aux communes?» La présidente avance que des propositions concrètes seront apportées au gouvernement «car, on ne peut pas reproduire les mêmes erreurs. La métropole a été imposée, avec quel résultat? On ne va pas refaire pareil avec la fusion. Je ne suis pas contre cette fusion si c’est avec une métropole de projets. Je ne veux pas d’un projet imposé à la hussarde, de Paris, sans concertation avec les élus de terrain. Nous n’avons pas droit à un autre échec». Et de déplorer ne pas pouvoir «maîtriser le calendrier institutionnel, ne pas savoir quand nous aurons des réponses de l’État…»

«Personne ne nous a dit qu’il ne fallait rien donner aux communes»

Martine Vassal reprend: «Tout le monde nous dit que notre territoire est beau, qu’il dispose de nombreux atouts. Certes. Et les ministres ont été nombreux à dire qu’ils allaient aider la métropole à condition que nous fassions un plan de la mobilité. Nous l’avons fait, résultat: alors que nous n’avons plus la compétence transport nous avons mis 300M€ en faveur de la métropole sans lesquels pas un seul kilomètre de tramway ou de métro ne serait réalisé, sans lesquels on ne pourrait créer des lignes BHNS, des voies réservées pour les bus sur les autoroutes… Je sais bien que cela ne suffit pas , il faut maintenant que l’État finance le plan mobilité». Elle aborde ensuite la question de l’aide aux communes : «Au départ personne ne nous a dit qu’il ne fallait rien donner aux communes et tout donner aux grands projets et heureusement car ne plus aider les communes aboutirait à une perte de la ruralité. Et cela va même au-delà, pour moi c’est un enjeu démocratique de pouvoir habiter où je le souhaite et avoir des institutions qui me le permettent. Alors, oui, je suis satisfaite de travailler avec les 119 communes du Département dans l’équité et de manière transparente.». La présidente du Département en vient à la politique nationale: «Il faut que le Gouvernement arrête de taper sur les entreprises et les couches moyennes. Réduire les prélèvements sur les entreprises permettrait à ces dernières de mieux payer leurs salariés. De même le Gouvernement a commis une erreur politique de s’attaquer aussi fortement aux retraités. Enfin, comment ne pas voir que nous avons un problème de pouvoir d’achat dans ce pays et que cela va aller en s’accentuant. Martine Vassal entend bien conforter sa place sur la scène métropolitaine en utilisant au mieux ses atouts départementaux.
Michel CAIRE

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