Publié le 21 juin 2019 à 19h52 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h47
Ce 18 juin 2019, et sans doute a-t-il choisi la date de l’Appel de 40 du Général de Gaulle, le sénateur LR des Bouches-du-Rhône Bruno Gilles, candidat proclamé depuis septembre 2018, à la mairie de Marseille a présenté les premières orientations de ses groupes thématiques de travail, dans le cadre de son projet municipal participatif.
Bruno Gilles ouvre son intervention par une mise au point: «Quand on est candidat pour devenir le maire d’une ville comme Marseille, il faut savoir sortir des partis politiques, sortir des alliances d’arrière-boutique et il faut savoir rassembler un maximum de Marseillaises et de Marseillais. C’est ce que je fais». Il met en exergue son «projet participatif» qui s’appuie sur des experts, des responsables de groupes thématiques dans des domaines comme la santé, la culture, le logement, le sport, la sécurité… Prend de la distance par rapport à ses concurrents politiques, en parlant d’«écume» à côté de sa candidature avant de préciser: «Je n’ai pas à être invité par Brigitte Macron, certains ont voulu faire un peu d’arrangements d’arrière-boutique, moi cela ne me va pas du tout. Je suis issu d’une droite républicaine, gaulliste, l’une de mes références c’est Philippe Séguin. Et, il faut savoir ouvrir. Marseille n’est pas une ville de droite, Marseille n’est pas une ville de gauche, elle mérite beaucoup mieux, et c’est ce que j’essaie de faire depuis 8 mois». A l’origine d’une proposition de loi contre l’habitat insalubre, indigne ou en péril, Bruno Gilles se félicite des avancées «au Sénat, elle a été votée par tous les groupes politiques; négociée avec la majorité sénatoriale mais aussi avec l’opposition dans le cadre de son passage au niveau des affaires économiques; négociée aussi avec le ministre du Logement Denormandie et son cabinet». Pour le sénateur des Bouches-du-Rhône, il s’agit là d’:«une loi qui est très transcourant.» Selon lui «elle peut être votée à l’Assemblée nationale…» Et en rappelle les mesures phares. Revient à son projet municipal en précisant qu’il y a également des mesures pour le logement. Il propose, entre autres, de transformer les pieds d’immeuble en logements à la place de commerces fermés depuis des années. «Les collectivités souvent sont à la recherche d’un repreneur, d’un commerçant, d’une activité professionnelle qui va revenir et cela dure (…) à un moment, soyons pragmatiques, au lieu d’attendre éternellement un commerçant, la Ville peut parfaitement acheter ce commerce et en faire un logement pour un handicapé, des jeunes étudiants, pour des gens en difficulté». Il aborde ensuite les problématiques des quartiers Nord: logement, transport en commun et emploi. En ce qui concerne le logement social, il se dit «très favorable à la mixité sociale» Considère: «Lorsque vous faites 100 logements, l’erreur est de dire je fais 100 logements sociaux, c’est de l’hérésie.» Évoque le travail de la sénatrice LR Dominique Estrosi-Sassone -rapporteur de sa proposition de loi- à Nice, où elle est adjointe au logement, «elle a imposé du logement social dans toutes les opérations immobilières». Bruno Gilles entend aller dans le même sens «Sur un programme de 50 logements, 5, 6 logements, pas plus, seraient réservés à du logement social pour une bonne intégration, une meilleure acceptation de la part de la population». Revient sur l’ensemble des problèmes inhérents aux quartiers Nord avec des «grandes barres ingérables», des propriétés dégradées, les transports en commun, les équipements publics… «on est en train d’y travailler», avance-t-il tout en précisant que cela relève des compétences métropolitaines et pas municipales, l’occasion de glisser: «J’espère que l’on pourra travailler ensemble avec la présidente actuelle de la métropole (Martine Vassal NDLR)». bruno_gilles_18_06_2019.mp3