Elections municipales: Bruno Gilles (sans étiquette) espère gagner Marseille au 2e ou au 3e tour

Publié le 18 juin 2020 à  8h11 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h51

Bruno Gilles entouré de Richard Martin, Lisette Narducci, Marine Pustorino, Robert Assante et Cécile Vignes  (Photo D.R.)
Bruno Gilles entouré de Richard Martin, Lisette Narducci, Marine Pustorino, Robert Assante et Cécile Vignes (Photo D.R.)
Bruno Gilles veut réconcilier
Bruno Gilles veut réconcilier

«L’heure est grave», lance Bruno Gilles, candidat sans étiquette aux élections municipales de Marseille, lors de la tenue d’une conférence de presse dans son QG de campagne, ajoutant: «Si ce qui est arrivé sur le système de procurations est avéré, ce serait un véritable scandale démocratique sans précédent. J’en ai appelé au procureur de la République, c’est maintenant à la Police et à la Justice de faire toute la lumière sur l’ampleur et l’étendue de ces soupçons de fraudes électorales». Annonce qu’il a demandé une entrevue au maire de Marseille et que celle-ci devrait avoir lieu dans les jours à venir. Une évocation du maire qui pousse Robert Assante, tête de liste de Bruno Gilles dans les 11e et 12e arrondissements, à lancer: «Je demande à Jean-Claude Gaudin, maire de la deuxième ville de France de prendre position. Il ne peut pas être le Ponce Pilate de la crucifixion de la Démocratie. Il doit supprimer les procurations douteuses». «Et moi, poursuit-il, je n’ai jamais rien partager avec madame Boyer, je n’ai jamais fait campagne avec elle». Lisette Narducci, tête de liste dans les 2/3 affirme pour sa part n’avoir jamais connu une telle situation, «il serait question d’au moins 4 600 procurations, c’est exceptionnel et je ne parle pas des personnes cagoulées et armées qui ont essayé de voler une urne». Elle indique avoir dû faire venir une magistrate pour cause d’intimidation: «Et pendant ce temps le service des élections a été inaccessible tout au long de la journée». De fait, Bruno Gilles annonce qu’un recours sera déposé au terme du second tour précisant : «Nous n’avons pas pu le faire après le premier tour car il y avait le confinement et que nous ne savions pas tout». Au-delà de ces épisodes houleux de campagne, Bruno Gilles considère toujours pouvoir être Maire de Marseille, au second ou au troisième tour. Il explique: «A l’exception des 1/7 où une seule hypothèse se dessine il y en a au moins deux dans tous les autres secteurs ce qui fait plus de 120 possibilités au soir du 28 juin et les hypothèses sont encore plus folles pour le troisième tour». Mais il en est une qu’il récuse: lui Maire et Martine Vassal présidente de la métropole, au-delà de ses désaccords avec cette dernière: «Je ne cesse de dire que le président de la métropole ne doit pas être Marseillais». En revanche, il n’exclut pas que des Vassaliens, en désaccord avec ce qui se passe rejoigne son groupe au Conseil municipal. Bruno Gilles, dans cette compétition, entend se vêtir des habits du gaullisme social. Il lance: «Le débat politico-médiatique sensationnel qui envahit Marseille ne fait que renforcer trois réactions que je considère comme anti-démocratiques : le rejet du politique, l’abstention et l’enfermement vers l’extrême». Il reprend: «Je n’accepte plus que l’on me demande, heure par heure, jour après jour,  de réagir aux propos et comportements de certaines ou certains dont je me suis éloigné, définitivement». Il insiste: «Je condamne avec fermeté ce système comme je l’avais fait lors du drame de la rue d’Aubagne que, moi, j’ai assumé».

«Un débat d’idées uniquement sur le fond, sur les projets, rue par rue, quartier par quartier, vision par vision»

Il affiche son objectif pour ce second tour: «des citoyennes et des citoyens réconciliés, modérés, ouverts, républicains, centristes et progressistes». Rappelle en quelques mots son projet visant à réconcilier «les Marseillaises et les Marseillais, de toutes sensibilités, de tous horizons, du Nord au Sud». Il signifie que, dès son annonce de candidature, il avait placé celle-ci sous le signe de l’éthique et de la participation citoyenne avec budget participatif, concertation publique, démocratie participative… Et d’en appeler «à un débat d’idées uniquement  sur le fond, sur les projets, rue par rue, quartier par quartier, vision par vision. (…). Parlons sécurité, parlons transports, parlons emploi. Parlons écologie et mobilités douces, parlons jeunesse et éducation pour retrouver la fierté de nos écoles, parlons culture car elle nous élève et nous rassemble ». Et de réclamer un scrutin «contrôlé et sécurisé, propre et digne». Robert Assante reprend la parole pour asséner: «La Justice est saisie, la police enquête, on va peut être découvrir une conspiration». Cécile Vignes, numéro deux sur la liste conduite par Robert Assante ajoute: «Je suis issue de la société civile, je me suis engagée pour qu’un pacte de confiance s’établisse entre les politiques et les citoyens. En maintenant notre liste nous avons pris un risque mais nous gagnons aussi la confiance des électeurs qui nous le font savoir». Bruno Gilles revient sur les propos de Martine Vassal qui propose d’annuler les procurations. «Mais il y a des procurations qui respectent les règles d’une part et, d’autre part, elle n’a pas le pouvoir d’annuler les procurations, elle sait que c’est irréalisable et c’est pour cela qu’elle le propose». Et de préciser: «De toute façon nous, ce n’est pas la chasse aux procurations que nous faisons mais celle aux abstentionnistes». Et Richard Martin, tête de liste dans les 2/3 avec Lisette Narducci lance un appel : «Il faut se mêler de ce qui nous regarde. On m’a offert l’opportunité de mettre le pied dans le porte, j’ai saisi l’opportunité». Et de se faire le porteur de deux mots: «Marseille et fraternité. Il faut refaire de Marseille un phare de la Méditerranée».
Michel CAIRE

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