Municipales à Marseille. Les responsables du « Printemps Marseillais » tirent la sonnette d’alarme

Publié le 6 mars 2020 à  21h50 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  9h48

Benoît Payan et Michèle Rubirola dénoncent
Benoît Payan et Michèle Rubirola dénoncent
Pour Benoît Payan, le porte-parole du « Printemps marseillais », la campagne municipale marseillaise a un peu plus sombré dans «le pathétique». Accompagné de la candidate pour la mairie du «Printemps marseillais», Michèle Rubirola, ce vendredi 6 mars après-midi, dans leur permanence, il s’est plaint d’un climat «de plus en plus délétère», annonçant «avoir découvert dans une imprimerie du 12e arrondissement la présence de 5 000 bandeaux préparés avec cette inscription : même en arrêt maladie, Rubirola est là, élue indigne, fraudeuse à la Sécu». Benoît Payan explique : «On peut logiquement penser que ces bandeaux allaient être affichés, c’est pourquoi nous avons aujourd’hui saisi le procureur de la République pour pouvoir arrêter à temps cet ignoble processus. La campagne ne se situe pas au niveau de la 2e ville du pays. Déjà qu’il y a impossibilité à débattre directement avec la majorité municipale en place, là, de cette manière, on franchit un nouveau cap. Nous allons parler au préfet pour qu’il fasse respecter, avec le ministre de l’Intérieur, le bon déroulé de cette élection. En ce moment, tous les clignotants sont au rouge. On est à Marseille pendant cette élection dans un système des années 60. Pour nous, le procureur de la République doit intervenir immédiatement, et le préfet de région ne peut être sourd à ces méthodes frauduleuses.» Michèle Rubirola a ensuite précisé : «Dire que je suis une fraudeuse à la Sécurité sociale est une diffamation, grave. Il y a bien sûr derrière la volonté de me nuire. J’estime qu’un tel procédé et de telles déclarations mensongères sont une violation de la vie privée. Je me trouve être bafouée sur la voie publique.» Benoît Payan ajoute : «Nous disons stop, et davantage quand on entend la droite et des responsables du parti Les Républicains dire que nous ressemblons à Staline et à ses méthodes, comparaison ignoble au regard de l’Histoire, alors même que la député Les Républicains des 11e-12e arrondissements de la ville (Valérie Boyer NDLR) était assise, il y a 4 ans, à la table du boucher de Damas… Le ridicule et la violence de leurs arguments doivent être sanctionnés. Finalement tous les arguments seraient bons à dire quand ils viennent de la droite. Il faut arrêter cela. Et le préfet doit faire en sorte de faire appliquer la loi dans ce pays.» A la suite de la découverte de ces bandeaux, le « Printemps marseillais » annonce avoir déposé une plainte contre X, ce vendredi 6 mars après-midi. Michèle Rubirola a tenu à préciser : «J’ai été opérée pour une prothèse du genou, j’ai suspendu mon arrêt de travail et je suis toujours en soins. Je suis actuellement en congé sans solde.»

Benoit Payan : «C’est un Armageddon fiscal qu’est en train de préparer Martine Vassal»

Par la même occasion, les deux responsables du « Printemps Marseillais» ont en profité pour pointer du doigt le financement du programme annoncé par Martine Vassal, candidate Les Républicains pour la mairie de l’actuelle majorité municipale. «Ce programme prévoit énormément d’impôts, explique Mme Rubirola, les Marseillais payent déjà 4 fois plus d’impôts que les Parisiens. S’ils choisissent l’héritière de Jean-Claude Gaudin, avec le budget de 9,5 milliards annoncé pour la ville, ce sera donc deux fois le budget municipal actuel. Si elle fait ce qu’elle annonce, les différentes taxes pour les Marseillais vont exploser. Il est grave que de telles personnes qui se présentent à la mairie fassent de telles annonces, alors qu’elles devraient plutôt s’excuser auprès des Marseillais de se présenter aux élections.» Benoît Payan a porté la dernière estocade : «La réalité est que le budget dont on va hériter est dans un état catastrophique, comme l’a déjà souligné à plusieurs reprises la Chambre régionale des comptes. C’est un Armageddon fiscal qu’est en train de préparer Martine Vassal. Si elle devait appliquer un tel budget, on devrait voir doubler dès la première année les impôts des Marseillais.»
Bruno ANGELICA

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