Publié le 16 octobre 2019 à 13h30 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h23
Il faudra compter avec eux. Troisième force politique aux dernières Européennes, les mouvements écologistes, lançant leur campagne le 11 octobre dernier, l’annoncent haut et fort : leur projet sera sans concession et leurs mesures, «radicales»… revue de détail.

Un revenu de transition écologique

Mener la transition à l’échelle de la Métropole
Encore faut-il, outre ces leviers, que la volonté politique s’en mêle. Ce serait le cas, martèle le représentant d’EELV, si ce vaste mouvement écologiste remportait la deuxième ville de France. «Pour nous, la question de la résorption de l’habitat insalubre et indigne, c’est une priorité». Tout comme celle de la précarité énergétique. Pour lutter contre cette dernière, «il faudra passer par les bailleurs sociaux publics et privés, mettre en place des mesures incitatives, isoler des logements qui sont de vraies passoires thermiques aujourd’hui. C’est par exemple le cas à la Bricarde, que je connais bien. On a des locataires qui payent plus de charges que de loyers certains mois ! Donc c’est une mesure de l’urgence sociale et écologique et c’est une question de volonté politique». Et tout cela doit se faire à l’échelle métropolitaine. Une nécessité pour conjuguer cette politique de transition écologique à d’autres enjeux, tel «le maintien des terres fertiles». Cite comme exemple la Camargue qui est menacée par un projet de contournement autoroutier… Par ailleurs, «c’est repenser la question du Port de Marseille», et la nécessité de relocaliser l’économie. Il faut «arrêter de développer les centres logistiques, en disant c’est de l’emploi ! Ce sont des emplois précaires, ce ne sont pas ceux de demain. Ce qu’on veut c’est créer des filières au niveau de la métropole, créer des métiers de la transition écologique, c’est maintenir les terres fertiles, développer aussi les transports collectifs qui permettent de vrais RER métropolitains, essayer de reconvertir les vieux bastions industriels, arrêter les usines qui polluent et les emplois toxiques… Et le personnel sera reconverti sur d’autres sites d’énergie alternative. Ça, c’est de l’emploi durable».Quelles alliances ?
Mais avant la Métropole, c’est le fauteuil de maire qu’il faut occuper. Et il sera compliqué de le gagner seul… Alors, reste à savoir avec qui faire alliance dans cette course à la municipale. «On sait quels sont nos partenaires. Mais ce que l’on veut, c’est un contrat. Car nous ne reviendrons pas sur le projet qui nous anime, à savoir transformer la Ville. Et nos mesures seront radicales. On sait qui sera en accord avec ce projet, et avec qui on n’a pas envie de le faire». Forts de leur position de troisième aux Européennes, les écologistes savent aussi qu’ils représentent une force nouvelle, avec laquelle il faut compter. «Il n’y a pas d’alliance possible avec la droite et la gauche, qui font système, qui ont mis en place un clientélisme des promoteurs et des bétonneurs». Mais avant cela, la première urgence, c’est le barrage à l’extrême droite… ou à la droite extrême. La vigilance des écologistes est en effet en action, sur tous les secteurs, notamment le 9/10 ou le 11/12, explique encore Sébastien Barles : «s’il n’y a pas de triangulaire, on y laissera gagner une droite «marionniste». C’est la droite des fachos ! Et on ne veut pas faire son lit. Après, il y aura peut-être des triangulaires, on pourrait se maintenir… quels seront nos partenaires ? Avec qui empêcher le pire sur ces territoires-là ? Chaque secteur sera regardé à la loupe». L’homme rappelle toutefois que l’heure n’est pas aux transactions de partis, mais au lancement de ce projet écologique porté par l’ensemble des mouvements présents. Manque toutefois à l’appel Michèle Rubirola, qui a joint son pas à celui du Mouvement sans précédent, suspendue pour raison de dissidence par EELV…![]() |
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