Municipales à Marseille : le Front de gauche présente ses premiers candidats d’ouverture

Publié le 26 janvier 2014 à  22h40 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h13

Jean-Marc Coppola a présenté ses premiers candidats d'ouverture (Photo P.M.-C.)
Jean-Marc Coppola a présenté ses premiers candidats d’ouverture (Photo P.M.-C.)
« Des citoyens et des citoyennes prêts à s’engager pour 6 ans. Un acte qui n’est pas simple au vue de l’image que génère aujourd’hui la politique mais, la démocratie est tellement engagée… », indique Jean-Marc Coppola candidat Front de gauche aux municipales de la liste «Marseille à gauche, l’humain d’abord dans notre ville », en présentant les premiers candidats d’ouverture.
C’est au sein du local de campagne du Front de gauche au 23, boulevard Salvator que ces hommes et ces femmes issus d’univers différents ont été présentés.
Bernard Eynaud, directeur d’une maison pour enfants et responsable d’association de défense des droits de l’Homme, se présente dans les 2/3.Il souligne: «Je ne suis pas un militant encarté mais Il y a une urgence à ce que le mouvement associatif puisse trouver une issue politique». Selon lui : « Il faut repenser la démocratie participative, prendre le pouvoir pour mieux le redistribuer».

« Faire de la politique autrement »

Formatrice, responsable d’une association antiraciste, Horiya Mekrelouf, agit dans les quartiers Nord de Marseille et s’engage donc dans les 15/16 « pour faire de la politique autrement ». Son credo, la lutte antiraciste qui «est un long combat». Elle rappelle la venue à Marseille de Claude Guéant, alors ministre de l’Intérieur sous Sarkozy. « Il avait stigmatisé une partie de la population notamment les Comoriens. De telles paroles venant d’élus sont très dangereuses ». Elle aborde la question de la misère. « Elle nourrit les extrêmes. Le FN récupère des populations et les divisent » Elle parle de régression, de cette même misère que Zola dénonçait déjà à son époque. « Aujourd’hui, il y a des images terribles de bidonvilles ». Pour toutes ses raisons, elle considère que : «l’engagement des militants associatifs peut nourrir la politique».

«La culture ce n’est pas l’art du haut mais ce que l’on fabrique ensemble»

Tête de liste dans les 11 /12, Sandrine Cartier est aide-soignante, syndicaliste. Elle a fait partie de ces personnels qui ont lutté afin que la clinique Beauregard ne ferme pas ses portes. Mais, selon elle, «le combat n’est pas terminé», évoquant «une dégradation des conditions de travail». Elle s’engage, entre autres, pour un véritable service public de la Santé et un avenir meilleur pour les populations.
Journaliste, Agnès Freschel se présente dans les 1/7. Elle s’inscrit dans une militance pour la culture « parce qu’elle est vue comme une rubrique et non pas comme une réflexion fondamentale ». Elle s’insurge de ce que représente la culture aujourd’hui : « Dites-moi ce que vous pratiquez comme culture, je vous dirai de quel milieu social vous êtes ». Elle considère: « Il est temps à Marseille, ville populaire, d’apprendre à fabriquer ensemble et ne plus être tributaire d’un prêt à penser qui met des barrières. La culture ce n’est pas l’art du haut mais ce que l’on fabrique ensemble. »
Claude Michel, directeur adjoint d’hôpital, se présente dans les 4/5. Son engagement vient du constat qu’« il y a de l’inégalité dans toutes les composantes de la Ville ». Il fait le pari que« l’on n’a pas besoin d’être un professionnel de la politique pour s’y intéresser ».

«Très jeune, j’ai compris l’importance de la politique»

Yamina Benchenni, travailleuse sociale, co-initiatrice du Collectif du 1er juin s’engage dans les 15/16. Elle commence son intervention par une histoire, celle d’un père qui a débarqué à Saint-Tropez pour libérer Marseille et qui a poursuivi son chemin jusqu’à Berlin. Il appartenait à l’armée d’Afrique. «J’ai vécu 30 ans dans une cité provisoire, à Bassens. Nous les enfants, nous n’étions ni français, ni immigrés, nous étions les invisibles. Et très jeune, j’ai compris l’importance de la politique ». Elle souligne: «Depuis 35 ans, nous sommes force de propositions mais nous ne sommes pas entendus. Il faut redonner de l’espoir dans le politique ».
Parmi les candidat, Jean-Marc Coppola a également cité ,Pedro Lima, journaliste scientifique, qui sera présent dans les 6/8.
Patricia MAILLE-CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal