Municipales à Marseille: le Printemps Marseillais a réussi à passer l’hiver et se rassemble derrière Michèle Rubirola

Publié le 11 janvier 2020 à  10h53 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Michèle Rubirola entourée de son
Michèle Rubirola entourée de son
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
«L’espoir est là. Le Printemps est là», lance Michèle Rubirola, élue EELV en retrait de son parti qui a été élue, avec 96% des voix, tête de liste du Printemps Marseillais pour les municipales sur une liste comprenant Olivia Fortin, Sophie Camard, Benoît Payan et Jean-Marc Coppola, devant une salle comble. Le suspens était faible, c’était la seule liste en présence. Ce qui n’enlève rien au plaisir de l’ensemble des participants, car, comme le note la tête de liste: «Aujourd’hui vous avez été des milliers à voter pour notre liste. Vous m’avez choisie pour représenter l’espoir du Printemps Marseillais, et porter ce mouvement vers la victoire». Et il est vrai que la mobilisation a été forte puisqu’ils sont plus de 2 000 sur les 4 000 membres du Printemps Marseillais à avoir participé au scrutin, par Internet ou en se rendant dans le bureau de vote, dans les locaux du journal La Marseillaise. Et il est un mot qu’elle met en avant: « Ensemble ». «Si ce rassemblement ressemble autant à notre Ville, c’est qu’il est inédit : comme elle. Ensemble nous faisons nôtre ce mot laissé sur les cahiers de doléances de notre Ville, un mot qui nous résume si bien : À Marseille, et aux Marseillais, à nul autre pareil. Voilà ce que nous sommes, unique dans notre forme, inédit dans notre approche, rassemblés autour de nos valeurs et déterminés dans notre combat». L’ambition est clairement affichée: «En mars 2020. Je veux être la Maire de Marseille, la maire de tous les Marseillais», déclare celle qui rappelle être née à Marseille: «j’y ai grandi, là, au Rouet, dans les rues de ce qui était le quartier napolitain de ma grand-mère. J’y ai étudié et j’y suis médecin dans les quartiers populaires de notre ville. J’y ai élevé mes enfants. Et surtout j’y mène mes combats politiques depuis toujours». Elle insiste: «De cet engagement, j’ai retenu un enseignement : pour changer les choses, il faut prendre le pouvoir. Et pour gagner et transformer Marseille, une seule solution, le rassemblement. Depuis le début, je crois dans le projet du Printemps Marseillais car je suis convaincue que seul le rassemblement de la gauche, des écologistes et des citoyens permettra de remporter cette ville». Et Michèle Rubirola tient à rappeler : «Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin. Et ensemble, c’est le Printemps Marseillais, la seule liste de rassemblement, la seule liste capable de porter l’espoir des Marseillais». Elle rend hommage à l’équipe qui l’entoure: «Ces combattantes et ces combattants, vous les connaissez pour certains. Ils se battent depuis des années contre cette majorité municipale et ses politiques injustes. Ils se font l’écho de l’espoir dans tous les quartiers de la ville. Ils défendent les Marseillais qui souffrent, fédèrent les citoyens engagés. Ils ont porté des combats pour la dignité des Marseillais, pour défendre les délogés ou contre la privatisation de nos écoles». Et c’est avec émotion qu’elle rend hommage à Benoît Payan, PS, qui a renoncé à sa candidature à la tête du Printemps Marseillais pour favoriser l’union: «Il a pris une décision cette semaine qui fera date et qui doit servir d’exemple et de leçons à tous ceux qui au moment le plus crucial préfèrent leur intérêt personnel avant l’intérêt général. Benoît incarne ce sens des responsabilités, cet engagement pour Marseille, ce combat pour ses idées. Cette semaine il a montré qu’il faisait passer ses convictions et l’avenir de Marseille avant sa propre ambition». Revient sur les combats qu’ils ont déjà menés : «Benoît, ensemble nous avons déjà réussi à battre les candidats de Martine Vassal, du Front National, et ensemble nous allons désormais gagner Marseille». Un « Ensemble » pour gagner qui se fera «avec Jean-Marc Coppola et ce qu’il porte d’exigence de justice et de solidarité, Sophie Camard, qui elle aussi, comme moi, a pris des risques dans sa propre famille politique et incarne ce changement profond dont Marseille a besoin, Olivia Fortin qui a montré à quel point les citoyens peuvent s’engager et porter de grandes choses pour changer l’avenir de cette ville…».

Marseille, une ville plus juste, plus verte

Un avenir pour Marseille qu’elle annonce plus juste et plus vert. «Une ville plus verte, c’est une ville où il est facile de circuler. Je ne veux plus que Marseille soit la ville la plus embouteillée d’Europe. Je veux que nos quartiers soient tous desservis par des transports en commun plus fréquents et moins chers». Elle poursuit, en dévoilant les premières ligne du programme: «Marseille ne doit plus voir ces espaces verts disparaître. Cette ville ne doit plus être vendue à la découpe. Il faut préserver nos quartiers de la spéculation immobilière et faire revenir la nature en ville. Notre ville doit enfin prendre soin de la santé de ses habitants et cela passera aussi par son environnement. Marseille ne sera plus la ville la plus polluée de France». Marseille doit également devenir une ville plus juste: «Une ville qui s’occupe enfin des besoins de ses habitants, de tous ses habitants. Depuis des années, on leur refuse l’accès à des écoles dignes, l’accès à des logements décents… Une ville plus juste, c’est une ville qui offre à chacun de ses enfants les mêmes chances de réussir». Et d’affirmer: «Ensemble, nous ferons de l’éducation l’une des fiertés de notre ville». Une ville plus juste, c’est encore une ville «où chacun peut se loger décemment et se sentir en sécurité. Une ville plus juste, c’est aussi une ville où le développement économique permet de combattre la pauvreté et le chômage, et où l’action publique va enfin réunir la ville». Michel Rubirola fustige la majorité actuelle «qui n’a eu de cesse de fracturer ce qui faisait notre fierté». Parle de défi, « notre défi » : «Celui de refaire de Marseille une ville unie, à travers les classes et les âges. Nous devons redevenir la ville de l’espoir. La ville où tout est possible. Et cela ne se fera jamais sans justice sociale et environnementale». A Marseille la gauche tourne, au bout de nombreuses années, la page du Defferrisme, pour écrire de nouveaux épisodes de son histoire…
Michel CAIRE

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