Nice. rien de flou dans le programme de l’Artistique

Publié le 27 mai 2021 à  15h15 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  18h00

L’Artistique rouvre ses portes avec un riche programme de rendez-vous.

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L’Artistique est un Centre municipal d’art et de culture, dont les espaces d’exposition et la salle de spectacle propose une programmation construite autour de la valorisation du fonds Ferrero – un ensemble unique d’art contemporain et d’art premier réuni par Jean Ferrero, photographe, collectionneur, ami de l’École de Nice – et des expositions temporaires d’art contemporain. L’Artistique se veut pleinement acteur des temps forts qui ponctuent la vie culturelle niçoise. Festivals et événements trouvent ici une chambre d’écho à leurs manifestations.

L’Artistique propose des rendez-vous réguliers. Ses « Parole(s) d’artiste(s) » convient ceux qui font l’actualité et ses « Rencontres » apportent un éclairage sur la création contemporaine tout autant que sur le patrimoine culturel. Toutes donnent la parole aux chercheurs, artistes, commissaires d’exposition, métiers de la culture afin de permettre au public de se former et vivre au plus près, l’actualité de notre ville dans cet espace dédié à l’échange des savoirs.

Dans le cadre des « Paroles d’artistes », le compositeur Michel Redolfi évoquera ses « sonals », créations de design sonores identifiant chacune des stations du tramway de la ville. Puis, l’artiste Patrick Moya, précurseur en matière de création numérique et virtuelle, reviendra, à l’aide de son avatar, sur son exposition présentée actuellement sur place. Enfin, en clin d’œil aux grandes expositions de l’été, Hélène Guenin, directrice du Mamac, sera invitée à évoquer les « Amazones du POP », ces femmes artistes qui, des deux côtés de l’Atlantique, ont contribué à l’histoire du Pop Art. L’Artistique proposera aussi une rencontre autour de la figure majeure et cependant peu connue de Pierre Matisse, le marchand d’art qui tissa des passerelles entre l’avant-garde française et le marché américain, alors que le musée Matisse le célèbre à partir du 11 juin. Enfin, en résonance avec les manifestations autour du street art proposées au 109 durant l’été, Vittorio Parisi animera une conférence sur le graffiti writing et le street art.


Les Rencontres de l’Artistique

Trois conférences autour de l’art moderne et contemporain où s’entremêlent l’histoire, la politique, les enjeux esthétiques dans la société :

Mercredi 26 mai à 18h : « Les Amazones du POP, une histoire renouvelée »
par Hélène Guenin, directrice du Mamac, dans le cadre de l’exposition « She-Bam Pow POP Wizz ! Les Amazones du POP » à découvrir jusqu’au 29 août au Mamac

Au début des années 1960 l’invention d’un langage artistique nouveau – sans doute le plus populaire de la seconde moitié du XXe siècle : le POP fait son apparition. L’histoire n’avait retenu presque exclusivement que les artistes hommes. « She-Bam Pow POP Wizz ! Les Amazones du POP », retrace pour la première fois à cette échelle, l’histoire ouverte d’une génération de femmes européennes et nord-américaines qui ont contribué avec audace et flamboyance, à une autre facette, plus méconnue, du Pop international.

Pierre Matisse : un marchand d’art à New York

Samedi 29 mai à 16h : « Pierre Matisse : un marchand d’art à New York »
par Fabrice Flahutez, Professeur d’histoire de l’art université de Lyon-Saint-Etienne, dans le cadre de l’exposition « Pierre Matisse : un marchant d’art à New York » à découvrir du 11 juin au 30 septembre au Musée Matisse
Pendant plus d’un demi-siècle, la Pierre Matisse Gallery a joué un rôle considérable pour la reconnaissance des artistes français et européens aux États-Unis. Outre son rôle dans les filières de l’exil pendant la Seconde Guerre mondiale, Pierre Matisse a su créer les conditions d’un engouement auprès du public américain des œuvres de Matisse, des surréalistes, de Giacometti, de Miró, etc. À travers plus de trois cents expositions, c’est toute une génération d’artistes européens qui a ainsi pu exister sur la scène new-yorkaise et contribuer à écrire une des plus belles pages de l’histoire de l’art contemporain.

Le graffiti writing et le street-art

Samedi 19 juin à 16h : « Le graffiti writing et le street-art »
par Vittorio Parisi, docteur en esthétique et responsable des études et de la recherche à Villa Arson, spécialiste des interventions urbaines et notamment du Street art, commissaire d’expositions.
Au commencement était le graffiti writing, sur les surfaces du métro new-yorkais : à partir des années 1970, ce phénomène a progressivement pris la forme d’un véritable « culte », traversé l’Atlantique et colonisé les murs et les trains européens, jusqu’à engendrer, se mêler ou coexister avec d’autres formes de créativité urbaine que nous réunissons aujourd’hui sous le terme générique de street art.

Parole d’artiste

Rencontres avec des personnalités du monde de la culture évoquant leur pratique et leur actualité :

Samedi 12 juin à 16h : « Tram Track, les sonals du tramway »
par Michel Redolfi, compositeur et designer son (modérateur : Fabrice Flahutez, professeur à l’Université de Lyon Saint-Etienne, commissaire d’expositions et spécialiste du surréalisme et des groupes d’artistes après 1945)

Avec Tram track, sonals d’annonce, Michel Redolfi prolonge le travail réalisé sur la ligne 1 en 2007 à l’intérieur des rames. Sa volonté est d’accompagner harmoniquement les usagers au cours de leurs déplacements, avec des annonces musicales et vocales variables au fil de la journée et du parcours.

En direct du Moya Land

26 juin à 16h : « En direct du Moya Land »
par Patrick Moya, artiste, dans le cadre de l’exposition « La télé de Moya – Oh la la, quelle histoire ! » à découvrir jusqu’au 13 novembre à L’Artistique

Depuis 2007, Patrick Moya a investi le monde virtuel de Second Life en créant son Moya Land, une « petite dictature de l’art » de 260 000 m2 dont il est le maitre absolu et qui lui permet enfin de vivre dans son œuvre. Il y a modélisé l’Artistique pour y présenter un double virtuel de l’exposition et surtout réactiver les projets d’émissions de télé (avec décors et participants) restés jusqu’à présent à l’état de dessins. Suivez l’avatar de Patrick Moya pour une visite, en direct de Second Life, de la partie virtuelle de l’exposition « La Télé de Moya » et de son Moya Land.
Centre Universitaire Méditerranéen (CUM)
65, Promenade des Anglais – Nice – Du lundi au vendredi de 8h30 à 17h – tél: 04 97 13 46 10

Lieu de mémoire et de prestige, le CUM, créé en 1933 (son premier administrateur fut Paul Valéry), offre au grand public des conférences et colloques. Pour sa première conférence, il accueillera l’historien Patrice Gueniffey qui reviendra sur la figure emblématique de Napoléon à l’occasion du bicentenaire de sa disparition. Dès le mois de juin, c’est la figure du grand esprit Albert Camus qui sera mise à l’honneur.

Napoléon écrivain ?

Mercredi 26 mai à 16h: Napoléon écrivain ?
Poésie oratoire, poésie de l’action par Patrice Gueniffey, historien

Conquérant, législateur, souverain, Napoléon a bien des cordes à son arc. Mais écrivain ? Ce n’est assurément pas le mot qui vient le premier à l’esprit. Et pourtant ! Si les grands esprits de son temps, de Germaine de Staël à Chateaubriand, lui ont fait une détestable réputation de dictateur ennemi de l’intelligence et de la littérature, lui était bien conscient qu’en France on ne pouvait briller à la tête de l’État, depuis Richelieu et Louis XIV, sans ajouter la consécration des lettres à sa couronne. L’écriture, ou, dans le cas de Napoléon, plutôt la dictée ? Le moyen de transfigurer l’action, mais aussi d’entrer dans l’immortalité. Ne disait-il pas de son siècle qu’en dernier ressort la plume l’emporterait sur l’épée, et l’esprit sur la force ?

Vendredi 28 et samedi 29 mai
Neuroplanète « Notre cerveau est capable de tout ! Rebondir, s’adapter, inventer »
Programme complet sur neuroplanete.com

Botticelli, peintre de la grâce

Mardi 1er juin à 16h : Botticelli, peintre de la grâce
par Cédric Michon, professeur d’histoire moderne à l’Université Rennes 2

Ce cycle « Histoire de l’Art » propose un cheminement à travers l’histoire de l’art occidental, en s’arrêtant à chaque fois sur une œuvre ou un artiste majeur. Cette conférence permettra de suivre le parcours extraordinaire d’un fils de tanneur qui, hors de toute mode, impose dans la Florence des Médicis sa voix singulière, faite de lignes, de courbes et d’arabesques, qu’il met au service de l’expression du mouvement des corps et des idées.

conséquences de la tempête Alex sur le patrimoine des vallées du Haut Pays niçois

Mercredi 2 juin à 15h
Les conséquences de la tempête Alex sur le patrimoine des vallées du Haut Pays niçois par Antoine Madelènat, architecte en Chef des Monuments Historiques chargé de l’étude, par le Ministère de la Culture pour la restauration de ce patrimoine fragilisé et en partie détruit. La Fondation du Patrimoine se mobilise pour aider les communes sinistrées à financer les travaux.
Accès libre dans la mesure des places disponibles dues aux contraintes sanitaires

Mardi 8 juin à 16h :
«Albert Camus, prix Nobel : grâce et disgrâce» par Anne Prouteau, maître de conférences en littérature française à l’Université catholique de l’ouest à Angers, présidente de la Société des Études camusiennes. Alors qu’à seulement 44 ans Albert Camus reçoit la consécration suprême, il ne se sent pas forcément le plus heureux des hommes. Et cependant, quel parcours pour l’écrivain né dans une famille pauvre et analphabète ! À la lumière contrastée de ce prix Nobel, nous réfléchirons au Camus des années 50, plus que jamais artiste, qui continue, malgré tout, à rêver à l’œuvre à venir.

façades peintes, frises et décors, de la Ligurie au Comté de Nice

Mercredi 16 juin à 16h
Les façades peintes, frises et décors, de la Ligurie au Comté de Nice, un patrimoine original par Denise Santi, historienne, agrégée d’Histoire, enseignante retraitée, vice-présidente de l’Institut d’Études Niçoises, coauteur avec Paul Castela de l’ouvrage Les Façades peintes, de la Ligurie au Comté de Nice, un patrimoine original (Institut d’Études Niçoises)

Cette conférence, du Moyen Âge à nos jours, nous conduira des villages aux rivages, du Var à la Ligurie, des façades baroques aux frises Art Nouveau. Elle nous fera découvrir trompe-l’œil, frises, façades peintes, patrimoine fragile qui fait toute l’originalité de ces territoires, rompant ainsi avec la banalisation des paysages urbains.

Mardi 22 juin à 15h
Un chef-d’œuvre de l’art baroque : le tabernacle de l’église Saint-Michel à Sospel
par Jean-Loup Fontana, conservateur du Patrimoine. Restauré en 2019 avec l’aide de la Fondation du Patrimoine, le tabernacle de l’ancienne cathédrale de Sospel à la forme d’un tempietto renaissance. C’est une œuvre d’ébénisterie remarquable de l’art baroque (XVIIIe siècle) que l’on doit à Luigi Prinotto, célèbre ébéniste à la cour royale de Turin. La conférence permettra de découvrir quelques exemples architecturaux témoins de ce courant artistique qui fait l’originalité du comté de Nice.

Infos pratiques:

Adresse: boulevard Dubouchage 06364 Nice cedex 4. Téléphone : 04 93 13 47 70 – lartistique@ville-nice.fr
Accès libre et ouvert à tous (dans la limite des places disponibles du mardi au samedi, 10h à 18h – Accès: Tramway : Lignes 1 et 2 – Arrêts Jean Médecin
Bus : Ligne 5 – Arrêt Deloye-Dubouchage / Ligne 8 : Arrêt Jean Médecin-Pastorelli

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