OM : André Villas-Boas, artisan du renouveau

Publié le 10 mai 2020 à  12h00 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h35

André Villas-Boas, lors de son arrivée à l’OM en mai 2019, entouré de Jacques-Henri Eyraud et Andoni Zubizarreta (Photo archive Guillaume Ruoppolo/Wallis.fr)
André Villas-Boas, lors de son arrivée à l’OM en mai 2019, entouré de Jacques-Henri Eyraud et Andoni Zubizarreta (Photo archive Guillaume Ruoppolo/Wallis.fr)
Quand il a posé ses valises à La Commanderie le 28 mai 2019, les observateurs et les supporters doutaient des capacités d’André Villas-Boas à entraîner l’OM. Sans club depuis an et son départ de Shanghai, le Portugais qui a 43 ans, avait auparavant dirigé Porto, Chelsea et Saint-Pétersbourg. Proche de José Mourinho dont il fut l’adjoint, « The Special Two » comme le surnommait les journalistes anglais, déclarait que «son objectif à Marseille était le podium avec un jeu orienté vers la possession du ballon». Les sourires et les moqueries n’ont pas manqué. « AVB » récupérait une équipe marquée par l’échec de la saison 2018-2019 avec le coaching contesté de Rudi Garcia. Pire, il débutait par une défaite à l’Orange Vélodrome face à Reims et un match nul laborieux à Nantes. Douze mois après, Villas-Boas a gagné le respect de ses pairs et de la presse ainsi que l’estime des supporters qui le comparent au Belge Eric Gerets, entraîneur entre 2007 et 2009. Le Portugais a réussi avec un groupe de joueurs restreint à qualifier l’OM, deuxième de Ligue 1, directement pour la Ligue des Champions. Fédérateur, il a gagné au fil des matchs l’adhésion des joueurs à ses idées et à son coaching. «Il parle avec son cœur», juge Dimitri Payet auteur d’une bonne saison et qui a retrouvé la confiance dans son jeu. Grâce à une série de quatorze matchs sans défaite entre novembre 2019 et février 2020, l’équipe a consolidé sa deuxième place au classement avec des victoires face à Lille et Lyon à Marseille et à Rennes, trois concurrents pour le podium. Parti se confiner chez lui au Portugal, André Villas-Boas sera à La Commanderie demain. Il doit rencontrer Jacques-Henri Eyraud. Il attend un message clair pour la saison 2020-2021 et souhaite que le groupe soit renforcé avec un mercato ambitieux. Le Portugais n’avait pas compris l’arrivée en cours de saison de l’Anglais Paul Aldridge, conseiller spécial du Président pour la Premier League anglaise. Il va demander la confirmation d’Andoni Zubizareta au poste de directeur sportif. Le 5 mai, il déclarait sur l’antenne de RMC : «Si on n’a pas les conditions pour faire un bon travail, ce n’est pas la peine.» Le ton est donné. La semaine sera décisive pour la prochaine saison.
Gilbert DULAC

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