OM : la crise continue

Publié le 23 mai 2020 à  19h38 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h36

Andoni Zubizzareta remercié par McCourt et Eyraud, son ami André Villas-Boas dont le contrat se termine en juin 2021 a refusé une proposition de prolongation de contrat jusqu'en 2023 (Photo archive Guillaume Ruoppolo/Wallis.fr)
Andoni Zubizzareta remercié par McCourt et Eyraud, son ami André Villas-Boas dont le contrat se termine en juin 2021 a refusé une proposition de prolongation de contrat jusqu’en 2023 (Photo archive Guillaume Ruoppolo/Wallis.fr)

Depuis 1899, année de fondation du club, la vie n’a jamais été un long fleuve tranquille à l’Olympique de Marseille. Alors que l’équipe entraînée par André Villas-Boas a terminé la saison 2019-2020 à la deuxième place et s’est qualifiée directement pour la Ligue des Champions, la crise qui couvait depuis février a éclaté entre le Président Jacques-Henri Eyraud et l’entraîneur portugais. L’arrivée de l’Anglais Paul Aldridge, chargé de vendre des joueurs en « Premier League », avait contrarié Villas-Boas qui était arrivé à l’OM en mai 2019 grâce au directeur sportif, son ami le Basque Andoni Zubizzareta. Fidèle en amitié, l’ancien entraîneur de Porto n’avait pas été consulté sur le recrutement d’Aldridge. Remercié par l’Américain Frank McCourt et par le Président Eyraud, Zubizareta a été prié de faire ses bagages. Il sera remplacé par un directeur général chargé du football dont l’identité n’a pas filtré. Un bras de fer s’est engagé à La Commanderie entre le Président et l’entraîneur ainsi qu’une partie de poker-menteur en passant par la presse. André Villas-Boas dont le contrat se termine en juin 2021, a refusé une proposition de prolongation de contrat jusqu’en 2023 assortie d’une année supplémentaire si le club se qualifie en Ligue des Champions. La confusion règne à La Commanderie où les départs d’Andoni Zubizareta et de son adjoint Albert Valentin ne sont pas acté juridiquement. Apprécié et respecté par les joueurs qui souhaitent travailler avec lui la saison prochaine, André Villas-Boas communique avec les coéquipiers de Steve Mandanda. Il leur a précisé qu’il n’a pas pris de décision et qu’il n’est pas parti. Pendant que la direction du club recherche un directeur général chargé du football et un entraîneur, si le Portugais qui a refusé une offre de Newcastle quitte l’OM, il se murmure qu’il serait présent avec les six membres de son staff à la reprise de l’entraînement au mois de juin. La préparation estivale est prévue à l’étranger dans un pays moins touché par la crise du Covid-19. Le Portugais Antero Henrique, ex-directeur sportif du Paris Saint Germain et qui a côtoyé Villas-Boas à Porto, pourrait être le successeur de Zubizareta. Quant au nouvel entraîneur, on a pu lire sur les sites et dans la presse écrite les noms de Pochettino, Heinze, Renard, Eriksson, Montella, Galtier, Jardim et Blanc ! Les hypothèses ne manquent pas mais elles sont aussi tributaires de la décision d’André Villas Boas qui dans l’attente aussi du verdict de l’UEFA sur le Fair Play financier, n’exclut pas de rester en poste jusqu’à la fin de son contrat qui se termine dans un an. Avec les rumeurs de rachat du club par le Prince Saoudien Al-Walid Ben Talal, tous les ingrédients sont réunis pour un cocktail explosif digne de la longue histoire de l’OM. Dans l’intérêt du club et de tous les acteurs de ce feuilleton sans fin, il est temps que la sérénité revienne et que chacun œuvre pour réussir une belle saison en Ligue 1 et en Ligue des Champions.
Gilbert DULAC

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