On a vu au Grand Théâtre de Provence d’Aix : L’Orchestre français des jeunes tout en orgue majeur !

Publié le 21 août 2014 à  20h35 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h07

l’Orchestre Français des Jeunes, en résidence au GTP à Aix-en-Provence, a donné ce jeudi soir un concert empreint de dynamisme, de virtuosité (photo D.R.)
l’Orchestre Français des Jeunes, en résidence au GTP à Aix-en-Provence, a donné ce jeudi soir un concert empreint de dynamisme, de virtuosité (photo D.R.)

Appliquant le précepte selon lequel «la valeur n’attend pas le nombre des années», l’Orchestre Français des Jeunes, en résidence au GTP à Aix-en-Provence, a donné ce jeudi soir un concert empreint de dynamisme, de virtuosité et surtout de joie de jouer. Pourtant la formation emmenée par le très charismatique Dennis Russell Davies ne s’était pas facilitée la tâche en proposant un programme des plus périlleux, nécessitant dextérité et sens de la nuance. Pari tenu pour une soirée marquée du sceau de l’orgue, instrument central des œuvres jouées. Outre «Maurerische Trauermusik, KV477» de Mozart, (pièce écrite pour l’enterrement de deux de ses amis francs-maçons) l’OFJ version 2014 a enchaîné sur le «Ainsi parlait Zarathoustra» de Richard Strauss -dont la version enregistrée chez Deutsche Grammophone par Gustavo Dudamel, présent au GTP lors du récent Festival de Pâques est une splendeur- puis, a offert un grand moment de musique contemporaine. En effet, ce fut la Suite avec orgue tirée de l’opéra «Claude» signée Thierry Escaich. En digne successeur de Messiaen et de Martinu, ce compositeur surdoué, qui a peaufiné cette suite pour l’Orchestre français des jeunes, aborde ici le thème de la peine de mort en rendant un hommage dans son opéra à l’ancien ministre abolitionniste Robert Badinter. Funèbre et solaire à la fois ce grand moment de musique a reçu un accueil plus qu’enthousiaste du public aixois. N’oubliant pas de faire saluer Thierry Escaich par son orchestre et les auditeurs du GTP, le chef Dennis Russell Davies, plus à l’aise dans cette suite que dans l’œuvre monumentale de Strauss, a offert ensuite une 3e symphonie de Saint-Saëns de haute volée. Là encore l’orgue fut à l’honneur, Thierry Escaich en personne, instrumentiste virtuose, rejoignant les jeunes musiciens afin d’accompagner l’orchestre. Maitrise, élégance, force, et humilité l’OFJ a clôturé cette soirée de la plus belle des manières.
Un concert à la hauteur de la véritable idylle qui s’est nouée avec Dennis Russell Davies, chef élégant et pédagogue hors normes. Une soirée en orgue majeur !
Jean-Rémi BARLAND

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