One Voice dénonce : Jumbo dans sa benne, les tigres dans le camion… Le Cirque Muller/Zavatta s’installe à Cannes

Publié le 10 février 2023 à  20h36 - Dernière mise à  jour le 7 juin 2023 à  22h20

One Voice a appris l’installation du Cirque Muller/Zavatta à Cannes. «La mairie leur aurait imposé de ne pas exhiber les animaux dans les spectacles. Quinze jours dans le camion, loin des yeux, près du cœur, c’est ça ? Rien n’est moins sûr, puisqu’en réalité, cela contrevient à la loi qui exige que les animaux non domestiques soient sortis du camion plusieurs heures par jour ET participent au spectacle. Et quoi qu’il en soit, cela ne change rien ni pour Jumbo, ni pour les lions, ni pour les tigres… Nous écrivons à David Lisnard, le maire de Cannes», annonce One Voice via un communiqué.

Lionceau cirque Muller à Martigues janvier 2023  © One Voice
Lionceau cirque Muller à Martigues janvier 2023 © One Voice

Dans un communiqué One Voice dévoile: «Le Cirque Muller change de nom au gré du vent afin de s’installer partout où il se déplace, entretenant la confusion et rendant difficile toute opération de contrôle des services compétents. Il peut devenir – et la liste n’est pas exhaustive – Canadian Circus, 100% Cirque, 100% Humain (ce qui est risible tant ce cirque est basé sur l’exploitation des animaux), et dernièrement Cirque Zavatta. Récemment, c’est carrément la famille Muller qui s’est renommée : Franck Muller se faisant passer pour le petit-fils d’Achille Zavatta et appeler John Zavatta. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Jumbo, l’hippopotame exploité depuis des dizaines d’années, est devenu Mooglie.»

Le choix bien léger de la mairie de Cannes

L’association One Voice considère, toujours dans le communiqué que «le choix de la mairie de Cannes d’avoir obtenu du cirque que les animaux ne participent pas aux spectacles est un peu court…» Car, explique One Voice, les problèmes demeurent et cette solution en ajoute même un autre :
• Le cirque Muller-Zavatta va rester, en présence des animaux détenus, sur le territoire de la commune ;
• les animaux vont continuer à subir l’enfermement permanent dans des cages exiguës et inadaptées, encourageant le développement de stéréotypies, de l’ennui et du stress ;
• enfin, cette décision est contraire aux dispositions de l’arrêté du 18 mars 2011 (article 9) qui autorise la détention d’animaux non domestiques dans les cirques UNIQUEMENT si les animaux participent effectivement aux spectacles.

One Voice déplore que «les animaux du Cirque Muller/Zavatta soient continuellement détenus dans des installations incapables de répondre à leurs besoins physiologiques les plus élémentaires, notamment s’agissant du cas – emblématique – de l’hippopotame Jumbo, animal amphibie, gardé dans des conditions totalement inadaptées.
Combien d’exemples a-t-on de cirques avec animaux dans lesquels de pseudo-incendies ont fait partir en fumée le cahier de suivi ou de vol de celui-ci dans un véhicule – comme si un passant, constatant qu’un registre d’entrées et de sorties des animaux traîne sur la plage arrière, allait s’empresser de briser une vitre pour mieux le dérober ?…
»

Les animaux, victimes jusqu’au bout

Conditions de détention des animaux non conformes, animaux en mauvais état sanitaire, absence de traçabilité des mouvements d’animaux, absence de tenue conforme des registres sanitaires, d’entrée et de sortie des animaux, non-conformité aux obligations d’identification et d’enregistrement, non-respect des autorisations de détention, d’ouverture et de présentation au public… «Depuis plus de vingt ans et malgré les changements de réglementation au fil du temps, One Voice n’a de cesse d’alerter les autorités sur les infractions constantes à la réglementation au sein des cirques et l’insuffisance des contrôles.»

One Voice de conclure : «On ne règle pas du jour au lendemain le sort de centaines d’animaux présents aujourd’hui dans les cirques en France. Cela réclame une préparation et des échanges pour appliquer efficacement les interdictions prévues par la loi. Depuis le vote de celle-ci en 2021, qui ne changera que peu de choses, le gouvernement reste sourd à toute demande d’anticipation et aucun décret d’application n’a encore été publié. Ceux qui en payent le prix fort sont, une fois de plus, les animaux. Espérons que leur sort sera évoqué au prochain Conseil municipal de Cannes ce lundi 13 février.»
La rédaction
Plus d’info: one-voice.fr

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