Opération « Résilience ». Mobilisation de l’Armée en zone Sud contre le Covid 19

Publié le 27 avril 2020 à  8h15 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h15

Lancée il y a un mois, le 25 mars 2020, l’opération « Résilience » constitue la contribution des armées à l’engagement interministériel contre la propagation du Covid-19. Elle est centrée sur l’aide et le soutien aux populations ainsi que sur l’appui aux services publics pour faire face à cette épidémie dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection.

Le général de corps d’armée Benoît Houssay, officier général de la zone de défense et de sécurité Sud (Photo Robert Poulain)
Le général de corps d’armée Benoît Houssay, officier général de la zone de défense et de sécurité Sud (Photo Robert Poulain)

Pour commander l’engagement des armées sur le territoire national, le chef d’état-major des armées s’appuie sur l’organisation territoriale interarmées de Défense (OTIAD) chargée de fournir la réponse la plus adaptée aux demandes de la chaîne préfectorale. Cette organisation se décline en 7 commandements zonaux et leurs centres opérationnels interarmées. De la même façon que l’opération Sentinelle dédiée à la lutte anti-terroriste, l’opération Résilience est commandée depuis ces structures.
Le général de corps d’armée Benoît Houssay, officier général de la zone de défense et de sécurité Sud -qui représente 20% du territoire national, elle est la 1ère zone de présence militaire en France et compte près de 45 unités des forces armées dont 30 000 militaires de l’armée de Terre, soit 1/3 de son effectif total- assure depuis Marseille «le contrôle opérationnel des moyens humains et matériels engagés sur les 3 régions de la zone : Occitanie, Provence Alpes Côte d’Azur et Corse. Depuis le lancement de « Résilience », pas moins de 26 missions ont été réalisées par les armées sur la zone en réponse aux réquisitions et aux demandes de concours des 21 préfets et des 3 agences régionales de santé dans les trois domaines d’intervention sanitaire, logistique et de la protection.»

Dans le domaine sanitaire, en complément de ce qu’accomplit le personnel médical des établissements militaires du Service de santé des armées (SSA), les armées participent au désengorgement des zones les plus lourdement frappées par le coronavirus. «Depuis la base aérienne d’Istres, 3 rapatriements de patients du Grand Est vers les hôpitaux de région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont été effectués par un A330 Phénix équipé du module Morphée. 3 autres rapatriements ont été effectués par un A400M de l’armée de l’Air et les hélicoptères NH90 de l’armée de Terre vers les hôpitaux de la région Occitanie. Entre le 21 et 23 mars, le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre de la Marine nationale était mobilisé pour procéder à l’évacuation sanitaire de 12 patients depuis la Corse vers les hôpitaux de la région Paca.»

Dans le domaine logistique, les armées en zone Sud assurent du transport de matériel médical sensible par voie terrestre et mettent à disposition des emprises sécurisées pour leur stockage. «En un mois, 20 missions logistiques ont été assurées, à l’instar du 4ème régiment de chasseurs de Gap qui, en réponse à une demande de l’ARS, apporte une aide logistique en acheminant en sécurité du matériel médical sensible dans tout le département des Hautes-Alpes. Des experts logistiques militaires appuient également les autorités civiles dans la gestion des approvisionnements, du stockage et de la distribution des équipements médicaux : à Ajaccio, un sous-officier du 519ème régiment du train de Toulon assure cette mission au profit de l’ARS. A Marseille, une unité d’appui sanitaire du 2ème régiment étranger de génie de Saint-Christol d’Albion renforce la capacité de la structure logistique de l’hôpital de la Conception.»

Dans le domaine de la protection les militaires de l’opération « Résilience » assurent «la protection de sites sensibles civils et militaires, ainsi que des missions de surveillance et de présence dissuasive en complément des forces de sécurité intérieure.» Actuellement, des militaires provenant de 9 formations participent à la sécurisation de près de 14 sites : centre-ville, hôpitaux, sites de stockage…
La rédaction

Articles similaires

Aller au contenu principal