PAC : 48 parlementaires se mobilisent pour soutenir les agriculteurs de montagne

Publié le 16 mars 2021 à  10h30 - Dernière mise à  jour le 29 novembre 2022 à  12h28

Courant février, les parlementaires des territoires de montagne ont tenu une conférence de presse autour d’André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme pour porter leurs principales propositions pour la prochaine PAC et présenter une tribune signée par 48 parlementaires issus de tous les groupes politiques.

Les parlementaires au soutien des agriculteurs de montagne ©L'Espace Alpin
Les parlementaires au soutien des agriculteurs de montagne ©L’Espace Alpin

Les élus, dont Claire Bouchet député des Hautes-Alpes, ont relayé les positions de l’Intermassifs. Un acte politique fort pour le soutien des éleveurs de montagne après leur conférence de presse avec l’Association nationale des élus de montagne. Dans cette tribune les signataires demandent «une Politique agricole commune juste, au service des productions durables et de nos territoires de montagne ».

Ils affirment : «La crise sanitaire que nous traversons a mis en lumière de grands enjeux collectifs, qui transcendent les frontières politiques : la reconquête de notre souveraineté alimentaire fait partie de ces enjeux. (…) Nos éleveurs sont particulièrement touchés. Dans des filières comme l’élevage bovin ou ovin, laitier comme allaitant, ce sont déjà plus de 2 000 exploitations qui ferment leurs portes, chaque année, dans le plus grand silence. Plusieurs dizaines de milliers d’emplois agricoles sont menacés dans les cinq prochaines années sur nos territoires de montagne. Avec eux, ce sont des activités et services essentiels à une ruralité vivante qui sont voués à disparaître. Car nos exploitations d’élevage herbagé ne font pas seulement que produire des viandes et produits laitiers d’excellence. Elles stockent du carbone et regorgent de biodiversité. Elles sont à la base de l’attractivité touristique avec les millions d’hectares de prairies pâturées par les troupeaux qui façonnent nos paysages ouverts aux activités de nature. Elles créent et maintiennent les emplois dans la transformation agroalimentaire locale. Elles permettent de maintenir une qualité de vie et des services publics essentiels au quotidien. Assurer un avenir à nos exploitations agricoles de massif, c’est assurer un avenir à la vie de nos territoires. La future PAC ne peut être juste si elle n’est pas d’abord au service des productions les plus durables et les plus fragiles, tel que l’élevage en zones de massifs et défavorisées. (…) Mais aujourd’hui, nous sommes particulièrement inquiets au regard des arbitrages nationaux et européens qui se dessinent pour sa mise en œuvre. Le danger est grand de voir sacrifier notre élevage de montagne.»

Ils y défendent également trois propositions : «Que nos éleveurs conservent, au moins à leur niveau actuel, les aides couplées du premier pilier de la PAC dont dépend entièrement la survie de leurs exploitations ; que les surcoûts qu’ils subissent, liés aux handicaps naturels de nos territoires, continuent d’être compensés à leur juste niveau, à travers une ICHN forte, centrée sur l’élevage ; que la PAC rémunère l’ensemble des services environnementaux rendus par nos exploitations familiales et herbagères».
L’Espace Alpin

[(L’Espace Alpin est le journal agricole et rural des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ce journal bimensuel est disponible sur abonnement sur lespace-alpin
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