Paca: Christian Estrosi et Renaud Muselier se mobilisent pour les plagistes

Publié le 14 mai 2017 à  10h55 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  16h05

Les plagistes demandent la suspension du décret-plage de 2006, visant à donner plus d’espace aux plages publiques, qui va les obliger à faire des établissements démontables à la place de leurs structures actuelles. Avec un coût à la clé, et des milliers d’emplois qui pourraient être menacés.

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Christian Estrosi et Renaud Muselier dénoncent d’une même voix: «Alors que le tourisme représente plus de 5 milliards d’euros de retombées économiques par an dans notre région, avec plus de 30 millions de visiteurs, le Gouvernement sortant est malheureusement resté sourd aux revendications des plagistes de notre littoral». Ils rappellent: «Les plagistes occupent une place centrale dans l’économie de Provence-Alpes-Côte d’Azur avec plus de 700 millions d’euros de chiffre d’affaires par an et près de 10 000 emplois». Pour eux: «Vouloir imposer aux plagistes de notre région une application rigoureuse du décret, c’est menacer le secteur économique et l’emploi. Ce sont ainsi plus de 2 000 emplois qui sont en danger». Christian Estrosi déplore «un entêtement de la part du Gouvernement sortant, qui ne prend aucunement en considération les spécificités des plages de notre territoire et qui, par une application purement administrative de ce décret, menace gravement une activité économique majeure. La plupart des plagistes sont des indépendants à la tête de TPE-PME, c’est une très mauvaise façon de finir ce quinquennat. Dès la constitution du nouveau Gouvernement, je demanderai donc au nouveau Ministre en charge de ce dossier de bien vouloir faire preuve de pragmatisme en réformant ou en abrogeant ce décret, ce dont je ne doute pas». De son côté, Renaud Muselier estime «qu’il est absolument inconcevable que les plagistes de Provence-Alpes-Côte d’Azur continuent à subir l’idéologie d’un Gouvernement sortant qui n’a manifestement pas pris la mesure des dégâts potentiels de l’application de ce décret. Il sera indispensable que les nouveaux responsables gouvernementaux soient plus à l’écoute des territoires, pour que l’attractivité économique de notre littoral soit préservée et les emplois afférents protégés. S’il est indispensable d’encadrer la profession, la réglementation ne saurait se faire au détriment des entrepreneurs. En déplacement dans le Var hier, j’ai renouvelé à nos plagistes mon total soutien et ma pleine solidarité vis-à-vis de leurs revendications légitimes».

Les trois mesures du Décret-Plage qui inquiètent les plagistes

Le Décret-Plage du 26 mai 2006 prévoit trois mesures menaçant l’activité des plagistes/
-Un taux d’occupation des plages abaissé à 20% au lieu de 30% pour les plages naturelles et 50% au lieu de 75% pour les plages artificielles, ce qui aura un impact majeur sur l’activité des plages mais également des commerces, restaurants et hôteliers alentour
-une durée de concessions qui ne pourra excéder 12 ans, ce qui réduit la durée d’amortissement d’investissements très lourds pour les nouvelles structures démontables imposées par le décret, sans compter le coût de la démolition à prévoir pour les infrastructures actuelles
-la démontabilité des infrastructures après chaque saison, ce qui représente bien sûr un surcoût d’exploitation annuel

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