Paca – Renaud Muselier: « la Région accomplit une action énorme que personne ne connaît »

Publié le 7 juillet 2017 à  8h46 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  16h57

Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, vient d’annoncer que, lors de la plénière qui se tient ce 7 juillet, sera proposé que le lycée de Saint-Mitre de Marseille, qui ouvrira à la rentrée, porte le nom de Simone Veil. C’est là un des 109 rapports qui sera à l’ordre du jour de cette séance.

Renaud Muselier, président de la région Paca (Photo Robert Poulain)
Renaud Muselier, président de la région Paca (Photo Robert Poulain)

Le président ne cache pas son plaisir d’occuper de nouveau le premier plan en politique: «Je ne cours plus après les postes et cela me réussit plutôt bien. Je me sens capable de faire beaucoup de choses positives pour la Région, sa population. C’est un travail acharné et passionnant», indique-t-il, avant d’annoncer qu’il mettait fin à la conférence régionale consultative, instance non-officielle dont l’idée avait vu le jour entre les deux tours de l’élection régionale après le retrait de la liste conduite par Christophe Castaner pour faire barrage au Front national. «C’était une bonne idée mais cela n’a pas marché», regrette-il.
Et d’en venir aux principaux dossiers mis à l’ordre du jour de cette plénière en soulignant sa volonté de pédagogie car «la région accomplit une action énorme que personne ne connaît». Une situation qui s’explique par le fait que, dans les Bouches-du-Rhône,«il y avait deux leaders, un à la ville, Jean-Claude Gaudin, un au Département, Jean-Noël Guérini, qui décidaient ce qu’ils voulaient et la Région payait. Cela est fini. Comme est fini le temps où l’on donnait une subvention à une association pour la simple raison que cela faisait plusieurs années qu’on lui donnait. Non, maintenant on va lui demander qu’elle est son action, ses perspectives à trois et vingt ans». Certes, poursuit-il: «Une telle mesure est très difficile à mettre en place tant le poids des habitudes est lourd». S’il n’est donc plus question pour lui de «région tiroir-caisse», il veut une région stratège, dans ce cadre, il met en exergue les «trois nouveaux contrats régionaux d’équilibre territorial, (CRET), initiés à l’occasion de l’Assemblée plénière-Toulon Provence Métropole pour 5 millions d’euros, la Riviera française pour 6 millions et 6 autres millions pour la communauté d’agglomération dracénoise- la Région aura lancé 25 procédures de partenariat couvrant la quasi-totalité du territoire régional, représentant un investissement de 220M€». Il annonce également «le lancement d’un nouveau CRET avec la métropole Aix-Marseille-Provence qui sera développé en accord avec les orientations stratégiques de la Région, à savoir le développement économique, la mobilité, l’aménagement et l’équipement et la transition énergétiques». L’enveloppe prévisionnelle s’élève à 120 millions d’euros sur trois ans.

Faire de Provence-Côte d’Azur la première région sans plastique

En ce qui concerne l’environnement et la transition énergétique, il annonce: «un partenariat inédit entre la Région et le groupe Suez pour lutter contre les pollutions urbaines et créer des emplois dans ces nouveaux secteurs d’activités. Sur le territoire de la métropole Aix-Marseille-Provence, la collaboration portera sur la performance de la collecte sélective en vue de l’économie circulaire, la lutte contre les déchets en mer et sur les plages, la préservation de la biodiversité marine, la propreté urbaine et la sensibilisation des publics et notamment des touristes pour préserver le cadre de vie. Cette démarche s’inscrit pleinement dans l’ambition de la région de faire de Provence-Côte d’Azur la première région sans plastique et la vitrine mondiale des accords sur le climat ». Le partenariat avec Suez portera par ailleurs sur l’accompagnement des collectivités et des EPCI à mieux maîtriser leur consommation énergétique et le soutien aux expérimentations de constructions de bâtiments exemplaires en matière de consommation d’énergie.
Également à l’ordre du jour un dossier auquel le Président de région affirme être particulièrement sensible en tant que médecin: la lutte contre les déserts médicaux. «Une bourse de 2 400 euros sera destinée à des internes qui effectueront leur stage ambulatoire semestriel dans les zones rurales ou en difficulté de couverture médicale. Cela concernera 10 premiers stages d’interne réalisés de mai à octobre 2017, notamment à la Seyne-les-Alpes, l’Argentière-la-Bessée, Barjols, Le Pontet ou encore Saint-Sauveur-de-Tinée».
Renaud Muselier annonce enfin que Georges Leonetti devient troisième vice-président en charge de l’enseignement supérieur. Julien Aubert et Bernard Deflesselles, élus députés quittent la Région, le premier est remplacé par Xavier Cachard, le second, concerve la présidence de l’ARII, mais est remplacé à l’international par Caroline Pozmentier-Sportich. De fait la sécurité revient à Philippe Tabarot, vice-président en charge des transports.
Michel CAIRE

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