Plan de relance et innovation sociale : trois projets retenus en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour lutter contre le sans-abrisme

Publié le 19 février 2021 à  17h06 - Dernière mise à  jour le 29 novembre 2022 à  12h29

Pour accélérer la lutte contre le sans-abrisme trois projets innovants en Provence-Alpes-Côte d’Azur viennent d’être sélectionnés pour une expérimentation sur trois ans.

Un plan qui s'adresse particulièrement aux personnes vulnérables avec un long passé de rue (Photo archives Destimed/RP)
Un plan qui s’adresse particulièrement aux personnes vulnérables avec un long passé de rue (Photo archives Destimed/RP)

Deux projets à Marseille et un autre en Avignon

À partir du printemps 2021 et jusqu’en 2023, deux projets à Marseille et un autre en Avignon vont expérimenter des approches d’accompagnement et d’hébergement innovantes (dans le cadre de lieux de vie d’environ vingt places ) pour des personnes en situation de grande marginalité. A Marseille, les projets sont portés par l’association Just, en lien étroit avec l’association Yeswecamp et par l’Armée du Salut. (Ce dernier projet visera un public féminin). En Avignon, la Croix rouge portera une démarche originale. Autour de chacune de ces initiatives, un réseau d’acteurs est pleinement mobilisé : le secteur associatif, les collectivités locales, engagées dans la mise à disposition de locaux ou de terrain, et les services de l’État, comme l’Agence Régionale de Santé et les Directions de la cohésion sociale.

La mise à l’abri des personnes les plus marginales nécessitait un accompagnement social global

Cet engagement partenarial considérable, a pu se concrétiser grâce, en particulier, aux enseignements tirés du premier confinement, ayant démontré que la mise à l’abri des personnes les plus marginales nécessitait un accompagnement social global et adapté au plus près des situations. En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’État investit 670 000 euros au titre du plan de relance et mobilise 900 000 euros sur trois ans pour le fonctionnement au titre de la lutte contre la pauvreté.

Les trois projets retenus dans la région se situent dans des collectivités s’étant positionnées pour être labellisées «territoire accéléré du Logement d’abord». «Faire le pari du Logement d’abord, c’est donner la priorité au logement comme condition première à l’insertion et choisir de mettre en valeur les compétences des personnes pour permettre leur réinsertion grâce à un accompagnement qui articule des approches pluridisciplinaires et coordonnées (santé, insertion professionnelle, accès aux droits, vie sociale et culturelle)», est-il précisé.

Des personnes vulnérables avec un long passé de rue

À l’automne 2020, un appel à manifestation d’intérêt avait été lancé conjointement par la Délégation interministérielle pour l’hébergement et l’accès au logement (Dihal) et la Délégation interministérielle de prévention et de lutte contre la pauvreté (Diplp). Il s’agit de répondre aux attentes et aux besoins de personnes pour lesquelles les dispositifs existants ne sont pas ou plus adaptés. Ces projets s’adressent ainsi à des personnes majeures, particulièrement vulnérables avec un long passé de rue ou ayant cumulé des problématiques de santé (en particulier de santé mentale ou d’addiction). Au total à l’échelle nationale, une quarantaine de projets ont été choisis pour accompagner plus de 1 000 personnes en situation de grande marginalité.
La rédaction

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