Plénière de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Renaud Muselier: ‘Nous aurons le premier budget vert d’Europe’

Publié le 21 octobre 2022 à  9h30 - Dernière mise à  jour le 11 juin 2023 à  17h51

A l’occasion de la présentation de la plénière de la Région, qui se tiendra ce vendredi 21 octobre, Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur a abordé les grandes lignes des orientations budgétaires avant de revenir sur les tensions avec des élus des Alpes-Maritimes et du Var, en s’appuyant sur les sommes versées par la Région et l’Europe.

Les orientations budgétaires sont à l'ordre du jour de la plénière de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur  (Photo Destimed)
Les orientations budgétaires sont à l’ordre du jour de la plénière de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Photo Destimed)

Les orientations budgétaires sont à l’ordre du jour de la plénière de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. «Nous aurons le premier budget vert d’Europe. Nous, contrairement aux Verts, nous ne sommes pas anxiogènes, notre philosophie c’est un problème, une solution», lance Renaud Muselier qui dévoile la mise en place d’un programme régional de sobriété. «Dans ce cadre les services de chauffage seront stabilisés à 20 degrés en hiver et la climatisation à 26 degrés en été. L’ajustement du chauffage et de la climatisation seront également réalisés dans les lycées et les TER, en privilégiant le confort d’usage». Dans le même temps, la Région va développer l’installation de lampes LED sur ses bâtiments, les lycées et les Creps tandis que 30% des lycées seront équipés de toitures. Un autre dossier permettra de voter un renfort de 54 millions d’euros «pour faire fonctionner nos lycées en complément des 108 millions d’euros de facture énergétique». Sera également proposé au vote «l’élargissement du chèque énergie durable avec deux millions d’euros directement fléchés vers la rénovation énergétique, pour les particuliers». Et de rappeler: «dès 2020, notre Région a lancé ce dispositif d’aide. Il a donné lieu à 700 opérations représentant un peu plus de 420 000 euros de subventions».

L’enseignement supérieur à l’ordre du jour

En ce qui concerne l’Enseignement supérieur et la Recherche, Renaud Muselier annonce: «Nous proposons de voter des investissements majeurs avec 86 millions d’euros d’investissement sur 48 projets prioritaires, auxquels s’ajouteront 86 millions de l’État pour la création d’un campus basse énergie sur le campus Saint-Jérôme, AMU; la construction d’un campus santé porté par l’Université de Côte d’Azur; la rénovation de la bibliothèque universitaire du campus Hannah Arendt à Avignon; le projet éco campus de l’Université de Toulon ».

Toujours à l’ordre du jour 2,9 millions sont inscrits «pour les policiers, les gendarmes et pour la sécurité de nos communes». Et l’implantation industrielle de deux entreprises, avec 100 millions d’euros d’investissement à la clef: Europackaging et GF Biochemicals qui devraient permettre la création de 465 emplois, 8 millions d’euros sont engagés par la Région.

«Les règles sont les mêmes pour tout le monde»

Renaud Muselier affiche son ambition de voir la Région devenir la plateforme des fonds européens, nationaux et régionaux. «Les règles sont les mêmes pour tout le monde: concernant l’Europe nous avons multiplié nos résultats par 11, passant de 315M€ obtenus entre 2010 et 2015 à 4,6 milliards entre 2016 et 2021 et nous visons maintenant 10 milliards entre 2022 et 2027. Pour y parvenir on doit entrer dans la stratégie européenne et non l’inverse. Et les chiffres nous montrent que quand un Marseillais touche un euro de fonds européens, un Toulonnais obtient 5 euros et un Niçois sept euros». Renaud Muselier indique à ce propos que la Région apporte un soutien à la mairie de Marseille afin qu’elle obtienne plus de fonds européens. De même, en ce qui concerne l’État: «Nous avons multiplié nos résultats par 2,5».

A ce propos, il évoque les affrontements avec des élus des Alpes-Maritimes. «Je le répète une nouvelle fois, nous ne sommes pas le tiroir caisse des autres collectivités. Il y a des critères, il faut y répondre concernant nos financements régionaux. Et le contrat de plan État-Région n’est en aucun cas un contrat de plans État-départements ou État-communes». Il tient alors à préciser: «On a une stratégie à laquelle il faut se greffer pour être aidé, comme l’Europe, comme l’État. Tout le monde l’a compris, sauf trois maires sur 950 dans la Région et un maire sur 153 dans le Var. Je les invite à venir à ma rencontre afin de leur apporter toutes les réponses nécessaires». Il précise par ailleurs: «J’aurais le plaisir, le 3 novembre prochain, de participer au Salon des Maires du Var».

«Nous avons restauré l’équité territoriale»

Il dénonce avec force les critiques selon lesquelles Var et Alpes-Maritimes auraient été mal traités: «Le Var était négligé, écrasé entre Nice et Marseille. Dans le dernier mandat de Michel Vauzelle seulement 350M€ plus 90M€ de fonds européens avaient été engagés dans le Var. Quand nous sommes arrivés nous avons restauré l’équité territoriale. Dès notre premier mandat, la Région a engagé 640M€ plus 1,1 milliard de fonds européens et, dans ce deuxième mandat, nous allons déployer 4,5 milliards d’euros dans le Var, 2,3 de crédits régionaux et 2,2 de fonds européens». Il en vient aux Alpes maritimes. «Avec Christian Estrosi nous avons été élus pour la première fois il y a sept ans. Dans le mandat 2010-2015 seulement 770 millions d’euros avaient été engagées pour les Alpes-Maritimes. Dans le premier mandat nous avons engagés 1,4 milliard pour les Alpes-Maritimes. Dans ce deuxième mandat nous allons déployer cinq milliards d’euros et tous les territoires des Alpes-Maritimes seront concernés, dans l’équité absolue, du moment que les projets correspondent à la stratégie régionale». Il annonce enfin que 9 maires ont contacté le numéro «SOS clientélisme» «un système directement piloté par Éric Ciotti».
Michel CAIRE

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