Plénière de Provence-Alpes-Côte d’Azur: le Comité représentatif du rassemblement écologique et social présente une motion d’urgence climatique et sociale

Publié le 27 octobre 2021 à  21h30 - Dernière mise à  jour le 2 novembre 2022 à  9h12

«Alors que nous avons toutes et tous en tête les dernières conclusions du GIEC, mais aussi la détresse de certain.e.s de nos concitoyen.ne.s aggravée par la pandémie, il serait pertinent pour le conseil régional d’entamer son mandat par cette motion d’urgence climatique et sociale», déclare le Comité représentatif du rassemblement écologique et social en amont de la plénière qui se tiendra ce jeudi 28 octobre.

Le Rassemblement écologique et social avec à sa tête Jean-Laurent Félizia © Joël Barcy
Le Rassemblement écologique et social avec à sa tête Jean-Laurent Félizia © Joël Barcy

Le Comité représentatif du rassemblement écologique et social regrette qu’au lieu de cette motion climatique et sociale «il est à l’ordre du jour de cette séance la privatisation du rail et donc l’affaiblissement du service public de transport là où il devrait être renforcé: c’est en effet la meilleure alternative dans notre région à la voiture individuelle, qui fait de notre territoire l’un des champions de la mauvaise qualité de l’air et entame le pouvoir d’achat de nos concitoyens. Le service public est aussi le patrimoine de ceux qui n’en ont pas.»

Les membres du comité appellent «les élu.e.s à se saisir de notre proposition et à axer dès à présent les politiques publiques sur deux urgences : l’urgence climatique et l’urgence sociale, l’une impactant directement l’autre puisque les premiers à en subir les conséquences sont les mêmes qui sont touchés de plein fouet par la crise sociale que traverse notre pays.»

Pour le Comité: «Une déclaration d’urgence climatique et sociale émise par une collectivité territoriale peut être un puissant catalyseur pour une action à l’échelle de notre région si elle est associée à un véritable plan d’actions tenant compte du changement climatique et de ses impacts sur nos vies quotidiennes. Ainsi, le Conseil Régional doit déclarer l’état d’urgence climatique et social et engager la région dans la transition écologique.» Il est rappelé que «selon les analyses de Météo-France, les dernières conclusions du GIEC, le climat Méditerranéen tend à correspondre et se généraliser dans les années à venir à celui actuel du nord de l’Afrique. Les épisodes caniculaires qui affectent particulièrement les plus fragiles vont s’aggraver. En outre, l’augmentation des températures couplée à la pollution de l’air a des effets négatifs tant sur l’économie que sur la santé et l’espérance de vie. Si un certain nombre de textes, nationaux ou internationaux, incitent ou obligent l’État et les collectivités locales à agir massivement pour contenir la hausse des températures en dessous de 2°c par rapport aux niveaux préindustriels, voire 1,5°c, force est de constater que tous les moyens ne sont pas employés pour répondre, dans les temps, à ce défi vital. En déclarant l’état d’urgence climatique et social, le conseil régional prend toute sa part dans la réduction des émissions des gaz à effet de serre dont la région est directement ou indirectement responsable. Il est à l’œuvre pour engager une transition écologique et solidaire.»

Pour y parvenir, détaille le Comité : «Le Conseil Régional doit mobiliser tous les moyens pour s’adapter aux enjeux climatiques et environnementaux et ce dans toutes ses politiques publiques et au travers de tous les services régionaux ou affiliés. Les enjeux environnementaux et sociaux sont inscrits dans chacun des axes du mandat, avec la végétalisation du territoire, l’apaisement des mobilités, l’adaptation au climat plus chaud, le développement de solutions moins polluantes accessibles à tous, la réalisation d’actions proposées par les citoyennes et citoyens, et un lien avec les autres territoires et les collectivités.»

Le Conseil Régional «doit donner une priorité environnementale lors de la Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI), afin d’entrer dans la transition écologique et sociale» :
• En améliorant les performances thermiques des bâtiments.
• En modernisant la flotte de véhicules.
• En créant de nouveaux espaces végétalisés partout où c’est possible,
• En aidant les collectivités « à rafraîchir la ville » et les adapter au réchauffement climatique…
• En renforçant le service public de transport par le refus de la privatisation du rail , le soutien à l’opérateur historique qu’est la SNCF et en privilégiant toutes les solutions alternatives au transport individuel. Il s’agit de faire du droit aux transports et à la mobilité une réalité pour tous les habitants de notre région.

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur doit «renforcer son plan climatique en s’appuyant en particulier sur l’innovation et la relocalisation écologique et solidaire avec six volets» :
• Une priorité à l’efficacité énergétique
• Un recours plus appuyé aux énergies renouvelables et décarbonées
• Un stockage du carbone dans les matériaux
• Une compensation des émissions résiduelles
• Une adaptation au changement climatique et résilience du territoire dans la justice sociale et la réduction des inégalités environnementales.
• La construction d’un grand service public des transports et de la mobilité, libre des logiques marchandes qui réduira les pollutions liés au trafic routier.

«Le Conseil Régional doit définir une stratégie de transition écologique du patrimoine»
• En vue de l’atteinte du niveau de performance énergétique dit «Bâtiment basse consommation -rénovation», Il fera coopérer les services régionaux et l’ensemble des usagers afin d’optimiser les usages en recherchant la sobriété.
• Pour approvisionner en énergie ses bâtiments, il achètera une électricité 100% décarbonée. Il introduira des critères de Haute Valeur Environnementale dans ses prochains marchés en s’éloignant des énergies fossiles.
• Il privilégiera le recours à des matériaux de construction peu émissifs.
• Il intégrera plus fortement les enjeux d’adaptation au changement climatique pour le bien être des usagers : qualité de l’air intérieur, confort d’été, végétalisation, etc.

«Tout cela doit se faire avec comme boussole la justice sociale, c’est à dire penser chaque politique publique en considérant les impacts sociaux au regard des impératifs écologiques, pour éviter la double facture aux plus fragiles. Cette transition écologique et sociale est l’opportunité, d’inventer et de moderniser notre région dans le respect des diversités et du « bien vivre » en direction des personnes les plus fragiles, de créer des modes plus durables pour habiter, se déplacer, manger, travailler, consommer, se former, se cultiver, s’engager, se divertir, s’épanouir… La région Provence-Alpes-Côte d’Azur doit s’engager concrètement face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, afin de surmonter le défi du dérèglement climatique et la crise sociale à laquelle il est indissociablement lié», conclut le Comité représentatif du rassemblement écologique et social.
La rédaction

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Comité représentatif du rassemblement écologique et social

Conformément aux engagements de Renaud Muselier pris lors de la campagne des élections régionales et à la suite du désistement du Rassemblement écologique et social lors du second tour des élections avec à sa tête Jean-Laurent Félizia, l’exécutif du Conseil régional a mis en place un Comité représentatif du Rassemblement écologique et social. Composé de 21 membres, des listes du 1er tour des élections régionales qui se sont retirées, cet organe peut proposer une délibération, un vœu et une motion à chaque Assemblée Plénière, en plus d’un discours de politique générale une fois par an. )]
La rédaction

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