Plénière de Provence-Alpes-Côte d’Azur : une Assemblée réduite et 627 millions d’euros engagés dans le cadre du Plan d’urgence

Publié le 19 juin 2020 à  6h54 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h51

Ce vendredi 19 juin c’est une plénière un peu spéciale qui se tiendra à la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. En effet, pour cette première Assemblée post confinement seuls 42 élus sur 123 seront physiquement présents, soit 1/3 conformément aux textes qui permettent d’organiser cette plénière de transition. En amont de la séance, Renaud Muselier, le président LR de l’institution, précisera que l’objectif politique est double: poursuivre le déploiement du Plan d’urgence, de solidarité et de relance de 1,4 milliard d’euros lancé le 30 mars et, de maintenir le cap du plan climat «Une COP d’avance». «Au total, 627 millions d’euros seront engagés par notre collectivité lors de l’Assemblée plénière et de la Commission permanente qui suivra».

Renaud Muselier présidera la première Assemblée post confinement où seuls 42 élus sur 123 seront physiquement présents (Photo archive Robert Poulain)
Renaud Muselier présidera la première Assemblée post confinement où seuls 42 élus sur 123 seront physiquement présents (Photo archive Robert Poulain)

Renaud Muselier n’a également pas manqué d’évoquer les élections municipales. Il se réjouit que la poussée du Rassemblement national (RN) prédite avant le premier tour n’ait pas eu lieu tant au plan national que régional. Considère que le pacte de raison devrait permettre à la droite de prendre Arles et de conserver Aubagne. Évoque aussi des victoires à Cavaillon, Saint-Mitre les Remparts, Briançon, Manosque. Félicite Hubert Falco pour son succès au premier tour à Toulon (Var) et Christian Estrosi pour son bon score à Nice. Avoue avoir été inquiet avant le premier tour du score du RN en Avignon. «Je pense maintenant et je m’en réjouis, le PS devrait conserver la cité papale»… Et enfin, d’en venir à Marseille: «J’ai demandé un pacte de raison, pas sûr qu’il ait eu les effets escomptés sur Marseille», slalome sur les questions relatives «aux chars russes», aux culpabilités présumés dans «l’affaire des procurations irrégulières », tout en lâchant toutefois: «Nos Ehpad marseillais n’ont pas été touchés, fort heureusement, par le Covid-19 mais ils subissent une pandémie de procurations» avant d’ajouter: «la Justice est saisie, c’est à elle de faire toute la lumière sur cette affaire et je souhaite que cela soit fait rapidement». Et précise: «Si le Printemps Marseillais l’emporte je suis un vrai républicain, je travaillerai sans problème avec lui». Il conclut ce volet en formulant le vœu qu’un débat ait au moins lieu entre, a minima, les deux candidates arrivées en tête au premier tour. Il ajoute d’ailleurs qu’en matière d’environnement, il a un bilan notamment «avec le Plan zéro fumée ou encore avec les 850 000 arbres plantés sans oublier les lycées chauffés au photovoltaïque»

«Des crédits supplémentaires sur trois thématiques clés de la relance, dans nos compétences: transports, lycées et économie»

En ce qui concerne la plénière de ce vendredi 19 juin, Renaud Muselier insiste : «J’ai voulu immédiatement engager des crédits supplémentaires sur trois thématiques clés de la relance, dans nos compétences: transports, lycées et économie». Pour les transports, un plan exceptionnel d’investissement de 377,5 millions d’euros est mis en place. Il comprend un programme de renouvellement et de modernisation des matériels ferroviaires et l’acquisition de bus électrique et GNV pour un montant de 315 millions d’euros. Également programmé, une baisse des tarifs du Pass Zou Etudes (3-26 ans) qui passe de 110 à 90 euros pour compenser les deux mois de confinement. 50 millions sont également inscrits au budget supplémentaire pour les lycées. Un fonds de participation et de reconquête industrielle de 17 millions d’euros voit le jour. Il doit permettre à la Région de prendre des participations au capital de sociétés dans les domaines des nouvelles filières industrielles, des innovations technologiques, de l’économie circulaire et décarbonée et de la transition énergétique. 90 millions d’euros vont être engagés pour le tourisme. Un secteur qui connaît 5 milliards d’euros de perte sèche avec une filière touchée de plein fouet à 99%. Ainsi, 6,6 millions d’euros ont été immédiatement engagés début mars pour aider les fédérations. Une enveloppe de 3,5 millions d’euros est débloquée pour le Frat-Terrasses, un outil pour aider les cafetiers, restaurateurs et plagistes. «La Région souhaite que les 960 communes du territoire puissent exonérer leurs bars, leurs cafés et leurs restaurants de ces droits. Nous avons donc décidé d’attribuer un bonus de 10% aux communes qui auront exonérés les cafés et restaurants des droits de terrasse ou des redevances dues de la gestion des plages communales pour au moins six mois de l’année 2020». 65 millions d’euros bénéficierons d’autre part aux entreprises touristiques et un dispositif de chéquiers vacances «au secours du tourisme» d’une valeur unitaire de 500 euros, utilisables en région Sud, d’ici fin décembre 2020, est mis en place auprès des professionnels de la région inscrits au réseau de cette agence nationale. Ce chéquier numérique, utilisable individuellement ou en famille, sera attribué aux salariés du privé domiciliés dans la région présentant un quotient familial ne dépassant pas 700 euros et ayant travaillé au contact direct du public durant la période de confinement. A ces bénéficiaires s’ajoutent les publics en situation de fragilité économique, spécifiquement ciblés par les Départements. 30 millions d’euros sont maintenus pour la culture malgré les annulations auxquels s’ajoutent 5 millions de Plan exceptionnel dont 3,2 millions votés dès cette plénière. Renaud Muselier qui est également président des régions de France, signalent que ces dernières ont la volonté de donner une plus grande part à la recherche. «Dans ce cadre notre plan de relance prévoit un investissement de 100 millions pour la recherche dans le futur contrat de Plan État-Région en cours de négociation». Enfin, le Président de la région Sud affirme que, s’il n’a plus voulu polémiquer avec les grandes surfaces pendant le crise sur les masques il n’a pas pour autant oublié ce dossier et qu’il continue à l’étudier avec la plus vive attention.
Michel CAIRE

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