Politique: Réactions d’opposants à la métropole

Des élus ont refusé d’assister à la conférence de presse du Premier ministre préférant aller manifester devant le Préfecture. Ils sont rejoints par un élu qui lance : « Nous étions réunis ce matin, lors du petit déjeuner pour parler de la métropole et nous avons eu à subir un sous-conseil municipal de Marseille. Cela ne laisse rien présager de bon pour l’avenir ».
Mais Georges Christiani, le maire de Mimet juge pour sa part : « On retient que des annonces ont été faites. On attend maintenant des preuves. Mais on ne peut pas nier qu’il y a un changement de discours ». Sophie Joissains (UMP) sénatrice aixoise : « Le discours du Premier ministre a changé mais, pour l’instant, la Loi n’a pas changé et les maires, avec cette dernière n’ont plus les moyens d’assurer la gestion de leur commune. D’autre part, malgré les annonces, les moyens ne sont pas encore à la hauteur des besoins ».
Frédéric Vigouroux, le maire de Miramas estime : « Ce matin nous avons appris de bonnes nouvelles : la parité Maires/Etat va être instaurée en matière de métropolisation, c’est ce que nous demandons depuis le départ. Deuxièmement, des sommes conséquentes ont été annoncées. Enfin, on parle maintenant de métropole imaginée autour de projets structurants. Alors, oui, je suis content même si je reste vigilant. J’attends le décret traduisant les propos du Premier ministre et alors nous pourrons nous mettre autour d’une table et discuter, notamment en matière de fiscalité ».
Jean-Marc Charrier, le Maire de Port Saint-Louis regrette que « cette rencontre ait lieu maintenant, elle aurait dû avoir lieu avant et les maires auraient dû être entendus avant ». Il poursuit : « Et bien sûr que je souhaite que Marseille se développe, mais je ne veux pas que cela se fasse au détriment de nos communes. Et force est de constater que nos populations ont peur. Alors, il faut reprendre le travail, tenir compte de la proximité, des maires, s’inscrire dans une logique de pôle métropolitain. On est condamné à travailler ensemble, c’est une certitude, mais il faut fixer ensemble les règles du jeu. Après, je me réjouis que l’on donne des moyens à Marseille. Mais attention, c’est bien d’annoncer des sommes, mais le gouvernement doit aussi arrêter de geler et de baisser les dotations aux collectivités. Si la logique se poursuit, elles perdront 1,5 milliard en 2014, 3 milliards en 2015 et 5 en 2016. Or il ne faut pas oublier que 70% des investissements publics en France sont réalisés à partir des collectivités. Si elles n’ont plus de moyens cela créera du chômage ».
M.C

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