Présentation des saisons des Théâtres : Dominique Bluzet persiste et signe !

Publié le 2 juin 2016 à  16h45 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h24

Dominique Bluzet, entrepreneur de spectacles, créateur de lien social. Évoquant son passé, notamment de comédien, et sa vie aujourd’hui : « il faut trouver sa juste place, je ne l’avais pas avant, là je l’ai trouvée… » (Photo M.E.)
Dominique Bluzet, entrepreneur de spectacles, créateur de lien social. Évoquant son passé, notamment de comédien, et sa vie aujourd’hui : « il faut trouver sa juste place, je ne l’avais pas avant, là je l’ai trouvée… » (Photo M.E.)

«Celui-là, lorsqu’il a une idée derrière la tête il ne l’a pas ailleurs…», s’amusait à dire ma grand-mère alors que je la «tannais» pendant des heures pour aller au parc zoologique du Palais Longchamp. Dominique Bluzet, c’est pareil. Lorsqu’il a une idée en tête, il ne la lâche pas; au contraire, même, s’il le peut, il enfonce le clou le plus loin possible. Il a décidé, il y a quelques saisons, de prendre sous l’aile des «Théâtres» quelques jeunes artistes et de les accompagner dans leur carrière : c’est plus que jamais d’actualité en cette saison 2016/2017 qui a été présentée il y a quelques jours et qui respecte l’un des vœux chers au directeur : monter des saisons éclectiques et de qualité (lire un peu plus bas).
Autre cheval de bataille du sieur Bluzet : il faut réhabiliter la rue du Théâtre Français mais aussi réhabiliter l’idée d’aller au Gymnase, aux Bernardines, réhabiliter plus largement la culture en haut de la Canebière qui, du fait du glissement de la culture vers l’espace portuaire et le Mucem, est pris, selon lui, d’un sentiment d’abandon. Alors, il affirme: «Diriger un théâtre, c’est aussi penser notre environnement»; et, il agit puisque c’est un pôle culturel et ludique qui est mis en place dans les semaines et les mois à venir autour du Gymnase ; un pôle baptisé «le premier»… Premier arrondissement de la ville oblige !
Autre leitmotiv «bluzéen» : rendre accessibles les spectacles au plus grand nombre. Alors, avec l’Assami qui regroupe amis et mécènes du spectacle vivant, il crée une structure d’accompagnement des anciens par les plus jeunes prônant la solidarité intergénérationnelle, il facilite la venue des publics dit «empêchés» avec la mise à disposition de casques pour les déficients auditifs et la mise en place d’une saison adaptée en langue des signes avec Accès Culture. Dernière action enclenchée, et non la moindre, la campagne de crowdfunding de l’Assami pour faire naître Heko, qui apportera musiques et textes dans les chambres des personnes dans le coma ou en fin de vie grâce à la retransmission en direct ou en différé des spectacles des Théâtres.
Une chose est certaine : avec Dominique Bluzet la culture crée du lien social et ça, personne ne peut le contester.

La saison 2016/2017

Autour de Dominique Bluzet, les artistes accompagnés tout au long de l’année par les Théâtres sur leurs chemins professionnels (Photo M.E.)
Autour de Dominique Bluzet, les artistes accompagnés tout au long de l’année par les Théâtres sur leurs chemins professionnels (Photo M.E.)

Nous n’entrerons pas ici dans le détail d’une saison dont la richesse est confortée par les chiffres : 291 représentations, 92 spectacles et concerts dont 13 créations. C’est au Grand Théâtre de Provence que la musique classique trouvera son écrin naturel. Dans la grande salle, mais aussi, et c’est une nouveauté, dans la salle appelée Big One, jusqu’alors studio de répétition des grandes formations qui sera transformée en auditorium de capacité moyenne pouvant accueillir musiques de chambre ou baroque, le théâtre du Jeu de Paume étant, quant à lui, réservé au… Théâtre. Un Grand Théâtre de Provence qui accueillera aussi jazz, musiques du monde et danse, Les théâtres du Gymnase, des Bernardines et du Jeu de Paume abritant plus particulièrement humour, music-hall et théâtre. Il y aura aussi du cirque et des spectacles à vivre en famille dans tous les lieux. Quelques coups de cœur à l’aube de cette saison : l’orchestre de chambre du Festival de Verbier et son chef violoniste Nicolaj Znaider au GTP le 26 octobre, le chœur de Cambridge le 20 décembre toujours au GTP, Café Zimmermann et Andreas Staier le 2 mars…
-Côté jazz : David Enhco quartet et Michel Portal au Gymnase le 19 octobre.
-Côté country : John Scofield & Larry Goldings’ quartet le 8 novembre au GTP.
-Côté humour : Dino et Shirley au Gymnase du 13 au 18 décembre.
-Côté danse la nouvelle création du Ballet Preljocaj «La Fresque» du 20 au 24 septembre et Cendrillon du Malandain Ballet Biarritz les 9 et 10 décembre au GTP.
-Côté théâtre : «Quand le diable s’en mêle» Feydeau/Bezace au Jeu de Paume du 4 au 8 octobre, «La résistible ascension d’Arturo Ui» Brecht/Torreton du 7 au 11 février au gymnase, «Fleur de cactus» Catherine Frot/Michel Fau du 14 a 25 mars au Gymnase.
-Côté cirque : les deux spectacles de la troupe Les 7 doigts de la main :
«Réversible» du 31 janvier au 4 février au Gymnase et « Triptyque » du
9 au 11 février au Grand Théâtre de Provence. Mais bien d’autres rendez-vous devraient vous séduire… Les réservations sont ouvertes ! Et la semaine d’ouverture, du 16 au 24 septembre prochains sera une semaine de création…

Michel EGEA

Pratique – On peut réserver sur internet : lestheatres.net ou par téléphone 08 2013 2013 du mardi au samedi de 11 à 19 heures (0,12 euros ttc/minute depuis un poste fixe), par courrier : GIE ACTE 44, la Canebière 13001 Marseille et dans les billetteries des théâtres du Jeu de Paume, du Gymnase-Bernardines et du Grand Théâtre de Provence.
Plusieurs formules sont proposées.

Articles similaires

Aller au contenu principal