Présidentielle – Fillon : Courage restons

Publié le 1 mars 2017 à  20h37 - Dernière mise à  jour le 29 novembre 2022 à  12h31

(Photo archive Robert Poulain)
(Photo archive Robert Poulain)

C’est maintenant tout à fait clair, François Fillon est le candidat plus que de l’alternance, il est celui de l’innovation, de la révolution et, dans le même temps, celui d’une certaine honnêteté, les deux étant liés. François Fillon novateur? Incontestablement puisqu’il est le premier candidat à trahir ses engagements de campagne avant même l’élection. Il a donc ainsi l’éthique de dire à ses électeurs qu’ils doivent voter pour lui, seulement pour lui, absolument pas pour son programme. On lui soumet d’ailleurs l’idée de prendre comme air de campagne: « Paroles, paroles » de la regrettée Dalida. Pénélope, si elle a travaillé, a dû, comme son antique devancière, détruire son travail la nuit venue. François Fillon, en revanche, ne semble pas savoir résister aux sirènes du pouvoir qui, par leurs chants au charme irrésistible, l’entraînent vers l’échec et l’effondrement de son Parti. Il aurait dû savoir que les Sirènes chantent des prophéties et des chansons inspirées par l’Hadès, l’Au-Delà. A Ulysse, François Fillon semble préférer Tartuffe. Chacun a le héros qu’il peut.
On pourrait en rester-là, ce serait trop court. D’abord comment ne pas s’interroger sur la pertinence des primaires qui, à Droite comme à Gauche, n’ont pas rassemblé. Tout au contraire. Surtout, voilà plus de 20 ans que, tel un chiffon rouge, on remue, à Droite comme à Gauche et sans doute encore plus à gauche, la morale en politique, pour faire oublier l’absence de politique. Tout cela pour en arriver à deux des principaux candidats qui, non seulement, ont maille à partir avec la justice, mais, en plus, s’en prennent à elle. Bel exemple à donner à la jeunesse de France.
Mais le citoyen, transformé en consommateur du politique ne peut rester sur le bord, regarder les trains passés. Citoyen il est, il vote et bénéficie encore d’une offre, à Droite comme à Gauche, que bien des pays peuvent nous envier. Il doit, surtout lorsque les nuages s’amoncellent, lorsque bien des choses donnent envie de ne pas s’en occuper, il doit mettre les mains dans le cambouis, à minima voter et là encore, pour qu’il n’y ait pas de place pour le doute, à Droite comme à Gauche. Car, sinon, le pire, l’extrême-droite, pourrait arrivé au pouvoir. Viendra alors le jour d’après…
Michel CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal