Présidentielle au Gabon: la diaspora gabonaise à Marseille dénonce un délit de démocratie

Publié le 12 septembre 2016 à  0h37 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h35

La diaspora gabonaise de Marseille s'est rassemblée ce dimanche sous l'ombrière pour dénoncer un vol électoral (Photo P.M.-C.)
La diaspora gabonaise de Marseille s’est rassemblée ce dimanche sous l’ombrière pour dénoncer un vol électoral (Photo P.M.-C.)
Tous les yeux sont rivés sur la présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon. Marie-Madeleine Mborantsuo, 61 ans,  détient les clefs du dénouement de la crise.  (Photo P.M.-C.)
Tous les yeux sont rivés sur la présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon. Marie-Madeleine Mborantsuo, 61 ans, détient les clefs du dénouement de la crise. (Photo P.M.-C.)
(Photo P.M.-C.)
(Photo P.M.-C.)
(Photo P.M.-C.)
(Photo P.M.-C.)

C’est sous l’ombrière du Vieux-Port à Marseille que la diaspora gabonaise, qui compte quelque 600 personnes, s’est rassemblée pour dénoncer une situation politique tendue au Gabon. L’opposant Jean Ping a annoncé, jeudi 8 septembre, avoir déposé un recours devant la Cour constitutionnelle du Gabon pour contester les résultats de l’élection présidentielle du 27 août, remportée par le président sortant, Ali Bongo Ondimba. kristoffy Nemezo représentant la diaspora gabonaise à Marseille avance: «Nous estimons nous, Gabonais, que l’on a voté un candidat Jean Ping et qu’il y a eu un vol électoral. On n’accepte pas ce résultat. Nous assistons une nouvelle fois à un problème démocratique.» «Ce n’est pas une province sur huit, poursuit-il qui peut faire gagner un candidat. Et, en même temps, on en marre du régime d’Ali Bongo. Cela fait une cinquantaine d’années que les Bongo sont au pouvoir. Avec un régime qui dure autant, il n’y a plus de démocratie. Cela fait également partie des raisons pour lesquelles les Gabonais émigrent. Nous, quand on vient c’est pour faire des études; on est condamnés parce que l’on critique le pouvoir et le lendemain on se retrouve avec beaucoup de problèmes.» La diaspora indique attendre une réaction de l’Europe et notamment de la France «dans la mesure où le Gabon est une ancienne colonie française et qu’il existe de nombreuses conventions entre la France et le Gabon». Kristoffy Nemezo tient également à rappeler qu’«en 2009, Nicolas Sarkozy était partisan du système en place dans la mesure où c’est lui qui a contribué à faire élire Ali Bongo Ondimba, le fils de l’ancien président Omar Bongo. La France Afrique existe toujours alors, que la France assume ses responsabilités»
Patricia MAILLE-CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal