Provence-Alpes-Côte d’Azur: A mi-mandat le bilan du Schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation affiche des résultats positifs

Publié le 25 novembre 2019 à  10h36 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h26

Le monde économique était présent en nombre, à l’Hôtel de Région, pour la présentation du bilan à mi-mandat du Schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation (SRDEII). Changement de majorité, changement de stratégie, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’impose désormais comme l’instigateur et le fédérateur de l’économie régionale. «Nous avons souhaité nous recentrer sur nos compétences au premier rang desquelles l’économie et le soutien aux entreprises comme le stipule la loi NOTRe», souligne Renaud Muselier, président de la Région qui précise: «En 3 ans, notre région s’est transformée. Avec un taux de chômage passé sous la barre des 10 % au deuxième trimestre 2019, une hausse des emplois privés -plus de 25 % depuis 2015-, ainsi que des créations d’entreprises, la Région Sud affiche des résultats positifs qui témoignent d’une stratégie économique régionale qui va dans le bon sens. Plus encore, qui va dans le sens du développement de nos entreprises».

Le monde économique était présent en nombre à l'Hôtel de Région, pour la présentation du bilan à mi-mandat du schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation (Photo Franck Pennant )
Le monde économique était présent en nombre à l’Hôtel de Région, pour la présentation du bilan à mi-mandat du schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation (Photo Franck Pennant )

«Une vision à 20 ans et des résultats à 3 ans»

«Nous avons fait un bilan de la situation économique, identifié nos forces et nos faiblesses, les besoins du territoire et des entreprises. Nous avons écouté. Plutôt que de faire un schéma de plus, nous avons construit un vrai programme économique en fixant un cap : une vision à 20 ans et des résultats à 3 ans», souligne Renaud Muselier. Et, en mars 2017, a été voté le Schéma de développement économique au service de la bataille pour l’emploi, avec trois objectifs : créer plus de valeur ajoutée, favoriser l’innovation, développer l’emploi privé. Sept engagements et trois principes ont également été adopté pour : simplifier la vie des patrons, mieux les accompagner, concentrer les efforts sur les filières stratégiques et, grand thème de Renaud Muselier, en finir avec la Région «tiroir-caisse». En fil vert», l’adaptation au changement climatique à travers le Plan climat «une COP d’avance». Cinq axes, 100 mesures, 1,5 milliard d’euros sur la mandature. Et de noter:«Plus de 80 % des actions prévues dans notre Schéma ont été mises en œuvre depuis 2017». D’en venir aux résultats: «Plus d’emplois privés. Plus 25,6 % en région depuis 2015. Pour la première fois en 10 ans, le taux de chômage passe sous la barre des 10 % (9.8 % au deuxième trimestre 2019). Il baisse de 1,7 % depuis 2015. En 2018, on constate une hausse de 19,2 % de création d’entreprises en région Sud sur un an contre 16,9 % au national, c’est la meilleure progression des régions métropolitaines – 5,10 % en 2015».

«Nos TPE-PME régionales se portent mieux»

Au niveau des TPE-PME régionales, «elles se portent mieux avec un chiffre d’affaires qui ne cesse de croître. Plus 3,2 % sur un an au premier trimestre 2019, supérieur de 0,6 point de la moyenne nationale (du jamais vu depuis 2015). On constate une hausse de 17 % des dépenses d’investissement dans l’industrie contre +1,1 % en 2015. Les entreprises régionales réalisent 14 % de leur chiffre d’affaires à l’international, contre 10 % en moyenne pour celles de province». De fait Renaud Muselier considère: «En trois ans notre région s’est transformée. Elle est devenue le terrain de jeu privilégié de nombre d’incubateurs comme celui de l’Occitane (Obratori) ou de la CMA CGM (Ze box…), d’industriels qui décident de s’implanter en région (Sartorius, Ceva…) ou de startups de la tech qui quittent la Silicon Valley et choisissent la région Sud (à Sophia Antipolis, l’entreprise Symphonie). Les chiffres ne mentent pas et témoignent d’une stratégie économique régionale qui va dans le bon sens. Mais si la tendance est bonne, nous ne relâchons pas pour autant nos efforts». Il rappelle que pour chaque besoin, la Région Sud propose une solution. «Aucun entrepreneur n’est laissé sur le bord du chemin. De la création de l’entreprise à sa transmission, en passant par son développement et la conquête de nouveaux marchés, l’aide au recrutement ou l’accès au Très-Haut Débit, à chaque besoin sa solution». Il souligne notamment les 33,3M€ investis par la Région dans le déploiement du Très-Haut Débit considérant à ce propos que «l’ensemble du territoire devrait être couvert à horizon 2022-2023». Parle ensuite des actions entreprises pour favoriser les déplacements «nous avons amélioré la régularité des TER (88,6 %), – nous investissons dans les infrastructures telles que la Ligne nouvelle, ligne Cannes-Grasse, liaison Aix-Marseille (173M€)».

Fonds européens et aide à l’international

La Région accompagne les entreprises pour capter les fonds européens à la Région mais aussi à Bruxelles. «Résultat, nous sommes passés de 500M€ à 3 milliards d’euros». Aide également des entreprises à l’international avec la Team France Export Région Sud mais aussi sur des salons (CES, Bourget, Viva tech…). «Avec notre Team Export Région Sud, nous avons pour objectif 5 000 entreprises prospectées par an, 500 coachées et une centaine accompagnée.» Il aborde ensuite la question du financement avec le Fier (Fonds d’Investissement pour les Entreprises de la Région), ou encore la création du fonds «Région Sud investissement», désormais doté de 63M€ dont 33M€ de Fonds européens. «L’objectif est d’atteindre 300M€ sur la mandature pour aider plus de 15 000 entreprises. Déjà, plus de 10 000 entreprises ont été aidées pour 170M€ engagés et 30,4 % des fonds sont consacrés au financement des activités vertes». Avec 8 Opérations d’Intérêts Régional (OIR), la Région accompagne de grands projets à voir le jour pour permettre un développement économique équilibré des territoires. «Elles doivent nous permettre d’investir 1 milliard d’euros dans l’économie régionale, de créer 50 000 emplois et d’attirer 500 entreprises nouvelles. Déjà 890M€ de perspectives d’investissements sur les filières stratégiques liées aux Opérations d’Intérêt Régional, près de 400M€ sécurisés pour 43 projets, 200 entreprises nouvelles attirées et 29 000 perspectives d’emplois».

«L’agriculture, c’est un poids majeur de l’économie régionale»

Pour Renaud Muselier l’agriculture, c’est un poids majeur de l’économie régionale. «Nous accompagnons les agriculteurs qui créent de la richesse et de l’emploi. L’agriculture en région Sud, c’est 25 % de la superficie régionale en terre agricole, 38 500 emplois directs, 100 000 emplois indirects, 500 agriculteurs qui s’installent sur notre territoire chaque année, 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Chaque année nous consacrons 2,5M€ pour moderniser les exploitations agricoles. A travers le Plan serre par exemple, ce sont des aides européennes et régionales qui permettent d’améliorer les performances énergétiques en réduisant ainsi l’utilisation de produits phytosanitaires». Il ajoute dans ce cadre: «L’économie doit désormais rimer avec écologie. Nous aidons les territoires et entreprises à prendre le virage de la transition écologique en proposant des outils adaptés à leurs besoins comme le « parcours performant responsable ». Depuis 2016, c’est plus de 400 entreprises engagées dans les accompagnements à la responsabilité sociétale et l’économie circulaire et 3 000 entreprises impactées. Nous avons par exemple permis l’implantation en région du premier incubateur dédié à l’économie circulaire et à la transition écologique «Incoplex Green Sud»».
Michel CAIRE
Toutes les infos sur le portail : entreprises.maregionsud.fr Et un numéro vert est à disposition, le 0 805 805 145.

Les priorités pour les mois à venir

En 2020, la Région entend mettre l’emploi, l’industrie, l’attractivité et la transition numérique au programme. Concernant l’emploi «Mon coach RH » sera opérationnel en tout début d’année. «Lorsque nous écoutons les chefs d’entreprise, c’est un problème récurrent qui est signalé : « je n’arrive pas à recruter ». Embaucher et cibler le bon profil demeure bien souvent le parcours du combattant pour la TPE-PME. Une enquête 2019 de Pôle emploi révèle que, sur 261 500 projets de recrutement régionaux, 44 % sont jugés difficiles par les employeurs. Notre solution est « mon coach RH ». Il s’agit d’un accompagnement au recrutement par un expert, sur 3 jours pour permettre 200 embauches. Candidature simple en ligne sur entreprises.maregionsud.fr». En ce qui concerne la reconquête industrielle, l’objectif est d’accompagner d’ici 2022, 500 industriels à l’industrie du futur grâce au dispositif «Région Sud industrie 4.0», qui sera opérationnel début 2020. «Cela s’ajoute à l’ensemble des outils déployés au service des industriels que sont les 8 territoires d’industries, nos ambassadeurs french Fab, l’Opération d’Intérêt Régional « Industries du futur », etc. 6M€ par an y sont consacrés pour permettre à l’industriel d’avoir un accompagnement de A à Z à l’industrie du futur et de financer son outil de production, son imprimante 3D ou de son robot. Un soutien priorisé aux entreprises des territoires d’industrie.» Ainsi, le prochain événement que nous organisons, Méditerranée du Futur, le 26 novembre, aura pour thème les investissements. Enfin un coup d’accélérateur est mis sur la digitalisation des TPE et PME avec «Mon coach digital» dont l’objectif est d’accompagner 250 entreprises. Avec ce dispositif, il sera possible, dès le début de l’année prochaine de bénéficier d’un accompagnement par un expert pour aider dans la digitalisation de l’entreprise. Parallèlement à cela un travail est accompli à Régions de France, sur de grandes réformes nationales, comme la décentralisation des pôles de compétitivité.
M.C.

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