Provence-Alpes-Côte d’Azur. Froide colère de Hubert Falco

Publié le 16 mai 2021 à  14h56 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  17h59

Lors de la présentation par Renaud Muselier de l’ensemble de ses candidats aux régionales, Hubert Falco, maire de Toulon et président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée -qui a rejoint Renaud Muselier LR sur la liste varoise-revient sur la crise qui secoue les Républicains et l’a conduit à quitter son Parti.

Hubert Falco, maire de Toulon et président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée ©DR
Hubert Falco, maire de Toulon et président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée ©DR

Hubert Falco avait décidé de ne pas être candidat aux élections régionales «afin de m’occuper de la ville, la métropole». A la suite des événements qui l’ont conduit à quitter son parti, il a changé d’avis et a choisi d’occuper la dernière place sur la liste varoise portée par François De Canson, en tant que «sans étiquette».

C’est avec force et émotion qu’il avance: «Je viens d’entendre François de Canson égrener le nom des candidats varois. Il a enfin annoncé Hubert Falco, sans étiquette mais cela me peine. Je constate que nos listes rassemblent et nous ressemblent. Des listes d’élus locaux…» Et, le maire de Toulon dénonce: «Autant de violence pour cela… Des gens s’expriment depuis Paris, de la Vendée, parlent des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, du Var, du Vaucluse, mais qu’est-ce qu’ils connaissent de ces territoires tous ces grands leaders nationaux? Et ils n’ont pas des élections départementales, régionales à emporter. Bruno Retailleau a des problèmes en Vendée, il n’a pas autre chose à faire que de s’occuper de nous. Peut-être que tous ces leaders viennent en vacances chez nous, ce n’est pas pour autant qu’ils connaissent nos territoires, alors qu’ils nous laissent faire».

Hubert Falco déplore ce «Sans étiquette… Je fais honte à mon Parti, moi qui ai gagné 18 élections». Il rappelle: «La première fois que j’ai battu le FN nous avions un vrai chef, Jacques Chirac. Il m’a dit qu’il fallait que j’y aille. J’ai posé une seule condition: construire une liste de rassemblement. Le Président m’a répondu: « je ne te demande qu’une chose gagner » et j’ai gagné les municipales, quatre fois, la dernière fois au premier tour, avec 61% des voix… Suis un malfaisant ? Sans étiquette? Je ne le mérite pas, cette région ne le mérite pas. Qu’avons nous fait? Nous avons rassemblé des Maires. C’est beau les Maires. Des Maires avec étiquette, sans étiquette dont la seule ambition est de faire gagner leur ville, leur département, leur région». Et de se tourner vers Renaud Muselier: «Si je suis avec toi Renaud, au-delà de notre amitié, c’est que tu as très bien géré la Région». Il rappelle encore: «J’ai appartenu à quatre gouvernements. En 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, je me suis retrouvé dans un gouvernement de rassemblement, aux côtés de Martin Hirsch, Bernard Kouchner, Fadela Amara et Eric Besson… Ils n’étaient pas LR. Est-ce que nos amis ont crié au loup? Est-ce que M. Ciotti a dit, à l’époque, qu’il ne fallait pas voter Sarkozy? Là il dit ne pas voter Muselier, cela veut dire voter Mariani et personne ne dit rien. Cela me fait beaucoup de mal». Alors, pour Hubert Falco: «Il est temps que cela s’arrête, de se remettre au travail. On ne veut pas de Marine Le Pen, on ne veut pas de Thierry Mariani, voilà pourquoi je suis en dernière position sur la liste du Var. je veux que vous restiez parce que vous avez bien travaillé».
Michel CAIRE

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