Provence Alpes-Côte d’Azur. Journées de la transition écologique et de l’économie circulaire. Renaud Muselier: « Nous soutenons les entreprises qui s’engagent »

Publié le 17 décembre 2019 à  12h17 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h29

A l’occasion des «Journées de la transition écologique et de l’économie circulaire», Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président de Régions de France, a reçu au sein de l’Hôtel de Région à Marseille plus de 30 entreprises régionales qui sont venues illustrer leur dynamisme ainsi que celui des territoires en matière d’économie circulaire. Au cours de cette journée, une table ronde sur « Économie circulaire, engageons-nous !» a été organisée par le Président de Région aux côtés de Samuel Le Bihan, fondateur de l’Association Earthwake, de François-Michel Lambert, président de l’Institut National de l’Économie Circulaire, de Guilhem Isaac Georges, Directeur RSE de la CMA CGM, de Nicolas Hazard, Président d’Inco et de Christine Leuthy Molina, directrice régionale Sud de Citeo. Dans ce cadre Renaud Muselier a rappelé l’ambition de la Région à faire du climat le fil « vert » de l’action régionale et de fédérer l’ensemble des acteurs autour de cet enjeu majeur. A l’issue de ces échanges, le Président de Région a remis le prix du challenge « Plan climat entreprise » à la société «Naeyi» ainsi qu’un chèque de 25 000€ pour son projet qui vise à regrouper des communautés d’agriculteurs et d’experts, sur une plateforme web, afin de leur permettre d’évaluer la pertinence d’une pratique avant de la mettre en œuvre.

Renaud Muselier entouré de Samuel Le Bihan, François-Michel Lambert,  Guilhem Isaac Georges, Nicolas Hazard, Christine Leuthy Molina © Jean-Pierre Garufi
Renaud Muselier entouré de Samuel Le Bihan, François-Michel Lambert, Guilhem Isaac Georges, Nicolas Hazard, Christine Leuthy Molina © Jean-Pierre Garufi
Le prix du challenge
Le prix du challenge
Renaud Muselier rappelle que depuis son élection sa majorité a souhaité «redonner du sens à notre action et nous concentrer sur nos cœurs de compétences, au premier rang desquelles l’économie». Une stratégie économique a vu le jour avec un cap: des résultats à 3 ans, une vision à 20 ans. Puis, d’en venir à ce qu’il souhaite comme moteur de la Région: la transition écologique. «Cette vision à 20 ans passe impérativement par la préservation de notre environnement. Nous avons souhaité faire du climat le fil « vert » de notre action et fédérer l’ensemble des acteurs autour de cet enjeu majeur». Il considère qu’il ne peut y avoir plus de croissance «sans respecter notre environnement». C’est la raison pour laquelle, indique-t-il: «Nous avons décidé d’avoir « une COP d’avance » avec notre Plan climat, qui contient 5 axes, et 100 mesures en faveur de la transition écologique. En 2018, 20 % de notre budget y été consacrés. 30 % de notre budget l’a été cette année. Notre objectif est d’y consacrer 1,5 milliard d’euros sur 3 ans pour atteindre un tiers du budget à la fin de mon mandat».

Des défis environnementaux immenses à relever

Il est bien question de défis environnementaux à relever «qui sont immenses». Réchauffement climatique, gestion des déchets, préservation des écosystèmes etc. Parallèlement à cela, on assiste à une demande croissante des besoins en eau, une hausse démographique grandissante «qui nous demande toujours plus de besoins alimentaires et de ressources énergétiques». Pour le président de Région le temps n’est plus au constat mais à celui de l’action. «Nous devons agir, tous niveaux confondus. Institutions, individus, entreprises». Une exigence qui s’impose d’autant plus que: «les solutions existent. Elles sont portées par des hommes et des femmes, bien souvent des startupeurs et entrepreneurs». Optimisme renforcé par le fait que, «le contexte dans lequel évoluent aujourd’hui nos entreprises a profondément changé. On constate une réelle prise de conscience depuis quelques années des industriels et des entreprises. D’un point de vue sociétal tout d’abord. La compétitivité oui, mais pas à n’importe quel prix, et surtout pas au prix de notre santé et de notre environnement. C’est aussi un enjeu d’image fort. Les consommateurs y sont de plus en plus attentifs. De compétitivité ensuite. Pour rester compétitives nos entreprises doivent prendre le virage de la transition écologique, s’adapter, et se saisir des nouveaux modèles économiques. La croissance passe désormais par une croissance verte et respectueuse de son environnement mais aussi de l’humain». Et de citer quelques chiffres pour appuyer son propos: «9 dirigeants d’entreprise sur 10 estiment que les entreprises ont un rôle important à jouer dans la transition écologique et sociale, 85 % sont prêts à revoir leur modèle de fonctionnement». Puis, il est question de la transition vers l’économie circulaire «elle doit nous permettre de créer des activités plus durables, économisant la matière et l’énergie, qui bénéficieront à l’emploi local avec un potentiel de 517 000 emplois créées d’ici 2030».

L’écologie, pas un coût mais une opportunité pour les entreprises

Renaud Muselier revient sur le Plan climat «une COP d’avance» et son volet politique d’accompagnement à l’économie circulaire des entreprises et des territoires. «Pour que leur volonté devienne réalité, les entrepreneurs ont parfois besoin de ce « petit coup de pouce » qui les aide à passer le cap. L’écologie ne doit pas être vue comme un « coût » pour l’entreprise, mais bel et bien comme un atout. Nous soutenons les entreprises qui s’engagent. Pourquoi s’engager ? Parce que l’écart de performance entre les entreprises qui introduisent des pratiques de responsabilité sociétale (RSE) des entreprises et celles qui ne le font pas est en moyenne de 13 %». Il est ainsi proposé un parcours simple -adapté à aux besoins- en 3 étapes : faire ses premiers pas dans la transition écologique (auto-diagnostic, ateliers, conseil…); faire de la transition écologique un levier de développement de votre entreprise avec l’accompagnement au changement de modèle, des aides à la mobilité douce, l’équipement en borne de recharge électriques etc; enfin, s’emparer de la transition écologique pour véritablement transformer le modèle économique de l’entreprise. «Avec notre Fonds d’Investissement pour les Entreprises de la Région (FIER), ce sont déjà 30,4 % qui sont consacrés au financement des activités vertes, à l’appui d’incubateurs dédiés, le soutien aux innovations « responsables »…». Depuis 2016, ce sont plus de 400 entreprises qui sont engagées dans les accompagnements à la responsabilité sociétale et l’économie circulaire et 3 000 impactées que la Région a soutenu avec l’ensemble de ses outils. Cela représente près de 10M€. Des réussites sont mises en exergue omme le soutien aux « Jardins de Solène » qui redonne vie aux produits agricoles invendus en les transformant pour la restauration collective. La Région a également accompagné des entreprises comme « Pellenc ST » dans le Vaucluse, qui rend le tri intelligent, «Oui Green», qui est une plateforme numérique de lutte contre le gaspillage alimentaire, et enfin, l’incubateur Incoplex Green Sud, le premier incubateur green en France… Sont également accompagnés les villes et les territoires à devenir plus responsables, «comme avec le financement d’une déchèterie de la profession agricole aux Sorgues du Comtat, pour un montant de 139 000 euros, ou encore notre soutien à la ressourcerie de Valréas, de l’ordre de 20 000 euros». Au total, ce sont plus de 20M€, entre 2017 et 2019, qui ont été consacrés à l’économie circulaire des entreprises et des territoires.
Michel CAIRE

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