Provence-Alpes-Côte d’Azur: Renaud Muselier rassemble pour « Nos territoires d’abord »

Publié le 16 octobre 2022 à  10h40 - Dernière mise à  jour le 8 décembre 2022 à  11h41

C’est en présence de quelque 500 personnes que Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur a lancé le mouvement « Nos territoires d’abord » qui rassemble des élus locaux (300 pour l’heure) de tous bords. Parmi eux, des écologistes Christophe Madrolle, Jean-Marc Governatori, des militants de gauche dont Jean-François Lovisolo, ex PS, aujourd’hui Renaissance dans le Vaucluse, ainsi que les ex LR Christian Estrosi, le maire de Nice, Hubert Falco, le maire de Toulon, Martine Vassal, la présidente du département des Bouches-du-Rhône mais aussi des citoyens jusqu’ici non engagés en politique. Un mouvement qui, depuis sa création, il y a un mois,, est implanté sur l’ensemble des départements de la Région.

Renaud Muselier vient de lancer le mouvement
Renaud Muselier vient de lancer le mouvement
Un public venu en nombre pour le lancement de ce  mouvement 100% régional (Photo Joël Barcy)
Un public venu en nombre pour le lancement de ce mouvement 100% régional (Photo Joël Barcy)
Dans une période de crise politique majeure Renaud Muselier entend innover en créant «Nos territoires d’abord», un mouvement régional qui laisse toute liberté d’appartenance – en dehors des extrêmes- à ses adhérents au niveau national. «Je n’embrigade personne, je laisse chacun respirer au niveau national, choisir son étiquette». Il souhaite à ce propos: «Une belle primaire aux LR». Une boutade mais aussi la garantie d’un espace apaisé dans les tumultes qui s’annoncent. D’autant que dans le contexte actuel, tant national qu’international le président de Région considère: «Quelles que soient les circonstances, les crises, on a besoin de sourire, d’espérance, sans se voiler la face». La recette, visiblement, intéresse, indique-t-il: «1 900 personnes nous ont rejoints en un mois. Nous additionnons, nous rassemblons, nous transmettons, place aux jeunes, nous préparons l’avenir».

«On scrute au niveau national ce que nous faisons ici»

Et de signaler que cette initiative interpelle au delà des frontières régionales: «On scrute au niveau national ce que nous faisons ici». Ce qu’il qualifie «d’acte de décentralisation». Il précise: «Ne nous demandez pas ce que nous pensons de l’âge de la retraite, du 49.3 mais demandez-nous comment défendre la filière de la lavande? comment gérer l’eau lorsqu’il fera 45 degrés?…». Et Renaud Muselier reprend une formule qui lui a valu d’être primé: «Vous vous occupez du national et nous nous allons faire le reste». Il affirme ainsi: «Nous créons le parti de la vraie vie, avec une place inédite donnée à la société civile». Il ne cache pas que les enjeux sont nombreux, «mais nous allons démontrer que -contrairement à ceux qui veulent faire croire que tout va mal- le fatalisme n’a aucun sens; le Sud sait se prendre en main, que nous sommes déterminés, pugnaces et rebelles», martèle-t-il. Si Renaud Muselier s’inscrit dans la région, dans les territoires, il ne manque pas de mettre en exergue l’importance de l’État, de l’Europe: «Nous bénéficions de financements européens et du contrat de plan État-Région».

«L’abandon par les élites du local»

Jean-Marc Governatori, Cap Écologie, voit dans l’initiative de Renaud Muselier: «Une bouée de sauvetage pour la Région, le pays», un propos qu’il explique en évoquant le résultat des dernières élections, la montée des extrêmes: «Une montée qui est le fruit de l’abandon par les élites du local». Christophe Madrolle, le président de l’Union des Centristes et des Écologistes (UCE) se présente comme quelqu’un faisant partie «d’une famille qui se perd: la gauche». Écologiste, il avoue n’en aimait pas moins «Van Gogh, la viande, les barbecues». Il invite ainsi à «sortir des dogmatismes des partis», plaide en faveur du développement durable et contre la décroissance, exprime sa satisfaction de se retrouver :«Ensemble, avec nos différences mais pour nos territoires d’abord». Dominique Santoni, la présidente LR du département du Vaucluse avance: «J’ai été élue par les Vauclusiens pour m’occuper du Vaucluse pas du national. Il y a des parlementaires pour cela». Elle insiste: «je rejoins « Nos territoires d’abord » tout en gardant la carte de mon parti qui, lors de mon adhésion, s’appelait RPR». Vient ensuite le temps d’une série de soutien à cette initiative par vidéo: Christian Estrosi, Martine Vassal, Hubert Falco, Jean-Marie Bernard, Éliane Barreille, Paul-Henri Hallalen… Michel CAIRE

Reportage vidéo Joël BARCY

Lancement du mouvement « Nos territoires d’abord »

Entretien avec Renaud Muselier

Réactions

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Nos territoires d’abord: l’organigramme

Président Renaud Muselier Secrétaire général Thomas Berettoni Trésorière Isabelle Grimaud Bureau politique Le bureau est composé de Présidents de Département, Présidents de Métropole Sénateurs, Présidents de parti, Présidents territoriaux. A savoir: Christian Estrosi, Martine Vassal, Hubert Falco, Dominique Santoni, Jean-Marie Bernard, Éliane Barreille, Brigitte Devesa, Jean-Baptiste Blanc, Michel Bonnus, Alain Milon, Jean Bacci, Christophe Madrolle, Jean-Marc Governatori, Paul-Henri Hallalen, François De Canson, Jennifer Salles Barbosa, Jean-Paul David, Bénédicte Martin, David Gehant, Arnaud Murgia. Le mouvement comprend enfin quatre commissions: -Assemblée de la vraie vie, dont le lancement aura lieu en décembre. -Nos jeunes d’abord avec pour référent régional Loris Martin et référent régional adjointe Djihane Dib. -La Chambre des territoires qui comprend maires et présidents d’intercommunalité et adhérents. Elle a pour co-présidents Chantal Eymeoud, Camille Galtier et Gérard Daudet. -Les amoureux du Sud qui regroupent Parisiens du Sud, Européens du Sud et Sudistes du monde.)]

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