Provence-Alpes-Côte d’Azur : les 12 travaux de Christian Estrosi

Publié le 9 janvier 2016 à  2h05 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

A l’occasion de ses vœux à la presse Christian Estrosi, le président LR de la région Provence- Alpes-Côte d’Azur a présenté ses douze priorités pour les 100 premiers jours de sa gouvernance, au premier rang desquelles l’emploi. Il annonce vouloir également être «le président de la démocratie locale». Dans ce cadre, il a déclaré que la société civile ferait également partie d’une «Conférence régionale», une proposition formulée entre les deux tours sous le nom de «Conseil territorial» et qui devrait accueillir les forces politiques qui n’avaient pu ou avaient fait le choix de ne pas se présenter au second tour. Par ailleurs, il entend mettre en place une conférence permanente des arts et de la culture.

Emploi et démocratie locale, deux des douze priorités affichées par Christian Estrosi pour ses cents premiers jours de mandat (Photo Robert Poulain)
Emploi et démocratie locale, deux des douze priorités affichées par Christian Estrosi pour ses cents premiers jours de mandat (Photo Robert Poulain)

Christian Estrosi de souligner: «L’emploi, l’innovation, l’investissement et les économies seront au centre de mon action, d’autant plus que, la réforme territoriale donne aux régions de nouvelles compétences dans le domaine économique». Précisant: «Nous sommes la deuxième région française sur le plan économique avec 28 000 euros de PIB par habitant derrière l’Île de France et ses 40 000 euros de PIB par habitant ». Puis d’en venir aux annonces de François Hollande notamment le versement d’un milliard d’euros pour la formation. «C’est une toute petite goutte d’eau par rapport aux 26 milliards que versent les 13 régions pour la formation». Toujours en matière d’emploi il annonce une transparence absolue : «Je prends l’engagement d’un suivi quotidien du taux de chômage sachant que nous voulons passer au-dessous d’un taux de 10% . Sachant que 25 000 offres d’emplois ne sont pas pourvus, alors que 25% de nos jeunes sont au chômage. Un fait qui est dû à un décalage croissant entre la formation et les besoins des entreprises». Et d’annoncer la création d’une banque régionale de l’apprentissage.

«J’ai rencontré le Premier ministre qui a validé le principe d’un avenant à ce contrat de plan»

Sa deuxième priorité concerne la renégociation du contrat de plan État-Région. «Il n’est pas à la hauteur des besoins, notamment pour répondre aux enjeux de désenclavement, de transports, d’axes ferroviaire et routier ». Il est d’autant plus important de renégocier, pour le nouveau président de Région que, en 2015 «l’État a confisqué 33 millions à notre région et, si l’on prend en compte l’ensemble des collectivités de Paca c’est 317 millions d’euros qui n’ont pas été versés l’an dernier». Dévoilant à ce propos : «Dès le 21 décembre, j’ai rencontré le Premier ministre qui a validé le principe d’un avenant à ce contrat de plan. Et, d’ici 10 jours, je rencontrerai le préfet de région pour travailler sur cette question». Il parle notamment du tunnel de Tende ou les contournement d’Arles et de Gap. Sans oublier le Grand port de Marseille «Avec quelques travaux, il pourrait accueillir les bateaux de plus de 350 mètres, ce qui permettrait de passer de 1,5 millions de touristes accueillis à 2,5 millions». Justement, la quatrième priorité concerne l’amélioration des transports ferroviaires .«Ils doivent gagner en ponctualité, en sécurité et en confort. C’est ainsi que j’ai rencontré le président de la SNCF, Guillaume Pepy, puis le directeur régional. Guillaume Pepy sera d’ailleurs présent à notre plénière du 29 janvier pour signifier son accord avec l’avenant sur la ponctualité et la sécurité». 250 millions seront, selon le nouvel homme fort de la région, affectés à la sécurité des transports.

«Nous allons vendre la maison de la région, située sur la Canebière »

Le cinquième point concerne l’aide aux entreprises : «Un guichet unique donnera une réponse de principe dans les 15 jours, le déblocage des fonds intervenant dans le mois». « Il nous faut, indique-t-il pour le 6e point, bénéficier de d’avantage de fonds européens ». Il sera, pour le 7e point, le président des économies. «Nous avons d’ailleurs déjà arbitré plus de 5 millions d’euros d’économie», précise-t-il. Il vise, et c’est le point suivant «avoir une collectivité plus efficace avec moins de fonctionnaires». Pour 9e point il sera question «de la vente de la Maison de la région, située sur la Canebière et les antennes régionales seront remplacées par des banques d’accueil mutualisées».

«Le politique n’est pas celui qui trie, arbitre, en matière de culture »

Et d’en venir au dixième point : «Je serais le président de la démocratie locale. Les mondes économique, culturel, intellectuel … auront leur place dans la Conférence régionale. C’est le Conseil des sages, comprenant les trois présidents historiques, Michel Pezet, Jean-Claude Gaudin et Michel Vauzelle qui m’a proposé d’intégrer le monde économique, culturel mais aussi des représentants des cultes». A propos de la culture, il considère : « trop souvent, à droite comme à gauche, on n’y donne pas assez d’importance. Or, nous sommes un terre d’exception, sans doute celle qui affiche le plus grand nombre de festivals». «Le politique, affirme-t-il, n’est pas celui qui trie, arbitre, en matière de culture, d’où l’idée d’une conférence permanente composée d’hommes et de femmes de culture qui seront entendus».
Enfin, douzième point et dernier point, Christian Estrosi entend mettre en place un «déontologue» au sein du Conseil régional, fonction qui sera occupée par une ancienne magistrate. «Elle aura pour rôle de contrôler le respect de la charte de déontologie signée par tous les élus de la majorité», explique-t-il. «Elle pourra également s’intéresser à toutes les situations qui pourraient lui être signalées pour n’importe quel membre de l’ensemble de notre assemblée».
Concernant la Villa Méditerranée qu’il avait annoncé vouloir vendre au début de la campagne avant de se montrer moins affirmatif, il indique : « Pour l’instant, je ne peux me prononcer, et cela, même après avoir consulté de nombreux experts. Si l’on trouve une vraie valeur ajoutée, autour de la Méditerranée, notamment en lien avec l’Union Européenne, pourquoi pas ? Nous allons lancer toutes les études nécessaires et, le 29 janvier, nous voterons une délibération pour faire appel à des cabinets spécialisés».
Michel CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal