Publié le 14 avril 2023 à 8h37 - Dernière mise à jour le 6 juin 2023 à 19h29
Si l’espoir est ténu de voir la réforme retoquée par le Conseil Constitutionnel, celui de voir une porte s’ouvrir sur la tenue d’un référendum n’est pas illusoire. Et, toujours un même rejet de cette réforme de l’âge de la retraite.

«Les syndicats sortent vainqueurs de cet épisode en termes d’image»
Alain Rai considère que: «dans tous les cas nous n’aurons pas à sortir la tête haute de ce conflit, nous sommes déjà dans le haut quand on voit la mobilisation et la qualité des comportements des collègues malgré le mépris et la maltraitance idéologique que nous avons eu à subir. D’ailleurs pour les Français les syndicats sortent vainqueurs de cet épisode en termes d’image mais, malheureusement pas en matière de retrait de la réforme». Pour Sébastien Koch, CGT: «La solution idéale serait que le Conseil Constitutionnel retoque cette loi, si tel n’est pas le cas nous ne serons pas satisfaits. Mais il est clair que pour nous l’objectif reste le retrait de cette loi. Alors, la décision du Conseil Constitutionnel peut donner un coup à l’intersyndicale mais pour ce qui me concerne, je ne vois pas en quoi la décision de ce Conseil arrêterait notre mouvement».«On discute dans le respect des uns et des autres sans volonté hégémonique»
Caroline Chevé, FSU avance: «On aimerait que le Conseil Constitutionnel assure son rôle de garant des institutions. Mais je ne me fais aucune d’illusion. Je ne le vois pas censurer cette Loi alors que la population est toujours, de façon massive, contre ce texte. Alors il est possible que le référendum d’initiative partagé soit validé. Cela pourrait être une façon de permettre au mécontentement social de continuer à s’exprimer et de faire valoir son caractère massif, majoritaire.». Elle indique encore : «L’amertume est là, tout comme la rupture entre les citoyens et les dirigeants. Le gouvernement doit être conscient qu’il joue avec le feu, désespérer les gens n’a jamais été une bonne chose. Pour ce qui nous concerne nous allons continuer à porter la revendication du retrait de cette loi et on espère que l’intersyndicale va poursuivre son action sachant qu’il n’existe aucun signal de sa fragilité. Sa méthode est la bonne, on discute dans le respect des uns et des autres sans volonté hégémonique». François Hutin, CGC: «On attend la décision du Conseil avec anxiété et, dans le même temps on n’attend pas grand chose. On poursuivra le mouvement sous d’autres formes s’il valide le texte. Mais on aimerait qu’il y ait la possibilité d’un référendum. Si tel n’est pas le cas j’ai peur d’une réaction de colère immaîtrisable, d’avoir une colère de type gilets jaunes qui échappera aux syndicats et qui sera préjudiciable à la France». Il ajoute: «Macron dit vouloir renouer le dialogue avec les syndicats. Mais pourquoi? Il n’écoute pas. On ne peut pas construire une société sans que les syndicats puissent émettre des avis, positifs ou négatifs. Et les Français ne supportent plus que l’on puisse prendre des décisions sans eux, contre eux».Les syndicats

