Région Paca – Election de Christian Estrosi: Ils ont dit….

Publié le 19 décembre 2015 à  20h59 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

A l’issue du discours de Christian Estrosi LR fraîchement élu à la tête de Provence-Alpes-Côte d’Azur, les réactions ont été légion dans l’hémicycle. Il a, une nouvelle fois, proposé à la gauche un espace d’expression avec la création d’un Conseil territorial. Pour Marie-Arlette Carlotti, PS, «il importe de saisir la main tendue» mais, surtout «de recréer à gauche». Alors que pour l’acteur Moussa Maaskri, l’urgence est là et «les élus doivent se mettre au travail».

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Renaud Muselier, LR, premier vice-président ne décolère pas après l’intervention du doyen d’âge FN considérant, de par la violence du propos: «C’est affligeant». Et d’insister sur l’importance d’avoir un Conseil territorial : «C’est un organe consultatif qui nous permettra de ne pas rester dans un face à face avec le FN et nous permettra de discuter de nos projets».
L’UDI Sophie Joissains, 8e vice-présidente, avoue avoir été sensible à l’émotion qui émanait de l’intervention du nouveau président de la Région. «Au-delà, les priorités qu’il a avancé, notamment en matière d’emploi, montre à quel point l’union de la droite et du centre peut offrir une perception juste de la Région et donner ainsi les moyens d’une action efficace attendue avec impatience par nos concitoyens. L’idée de mettre en place un Conseil territorial est, dans ce cadre, forte. Il faut que ceux qui ont fait le sacrifice de se retirer, ceux qui ont concouru au premier tour, puissent se faire entendre. C’est la démocratie et ce sera certainement plus intéressant que le discours odieux, revanchard et pour tout dire très éloigné de l’esprit républicain que nous avons pu entendre ce matin de la part du doyen d’âge».
Bernard Deflesselles, LR, 5e vice-président se rappelle avoir été élu sous Jean-Claude Gaudin avant de passer 18 ans dans l’opposition: «A l’époque, c’était moi le benjamin, je me souviens encore de la force de mon émotion, tout comme de la puissance de celle que j’ai pu ressentir la première fois où j’ai siégé à l’Assemblée Nationale». Et de revenir sur le discours de Christian Estrosi : «Il était fort, liant une vision géographique, historique, culturelle, à une dimension humaine. Et il y a ce Conseil des Sages, ce Conseil territorial, deux beaux messages».
La député PS Marie-Arlette Carlotti ne cache pas son intérêt après le discours du nouveau président de la Région : «J’ai entendu son appel, nous ne devons pas fermer la porte, mais il ne doit pas s’agir de cogérer. Il y a une majorité, à elle de gouverner, mais nous devons porter nos idées». «L’important, poursuit-elle, est de réfléchir à ce que nous devons faire à gauche. Ces élections ont montré que rassemblés nous étions plus forts; que cela pouvait déjà nous éviter d’être écartés au premier tour et que la gauche de la gauche n’est pas une alternative. Attention, il n’est pas question pour moi de donner tort à l’un ou à l’autre, chacun doit balayer devant sa porte, entendre l’électorat, recréer un discours. Je ne dis pas que ce gouvernement mène la même politique que la droite, il y a des réformes de gauche mais, des réformes ne font pas un discours. Il faut recréer du lien entre les diverses composantes de la gauche et avoir une action en direction de la jeunesse».
L’acteur Moussa Maaskri avait apporté son soutien, dès le premier tour, à Christian Estrosi pour faire barrage au FN. Il tenait à être présent à cette première plénière et lance : «Il faut arrêter de dire que le FN est formidable. Il faut marteler qu’ils ont perdu car c’est bien le cas et c’est une bonne chose car ce parti n’a aucun programme et ne fait que surfer sur la misère, les craintes, les frustrations. Il ne fait que créer de la division, de la haine, du rejet alors que je ne pense pas que la France soit un pays raciste et xénophobe». Et de conclure en direction de la nouvelle majorité «maintenant il faut se mettre au travail».
Lors de ses régionales, «le coup passa si près», qu’il est urgent de changer. Il en est, dans la classe politique, à droite comme à gauche qui ont entendu. Leur volonté est là, maintenant il dépend des citoyens de soutenir, de contribuer à cette prise de conscience, en la nourrissant, sous des formes traditionnelles ou à créer.
Michel CAIRE

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