Région Paca: présentation à Toulon de la Banque régionale de l’emploi et de l’apprentissage (BREA)

Publié le 2 mars 2017 à  21h28 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h53

Christian Estrosi, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur vient de présenter à Toulon (Var) un dispositif inédit au service de l’emploi: la Banque Régionale de l’Emploi et de l’Apprentissage (BREA), une offre de service pour chaque acteur du monde du travail.

Christian Estrosi vient de présenter à Toulon (Var) la Banque Régionale de l’Emploi et de l’Apprentissage (BREA) (PhotoD.R.)
Christian Estrosi vient de présenter à Toulon (Var) la Banque Régionale de l’Emploi et de l’Apprentissage (BREA) (PhotoD.R.)

Christian Estrosi, plante le décor: «Nous comptons 320 000 chômeurs dans notre Région, dans ce contexte, grave, nous avons été confronté dès notre arrivée au scandale des 25 000 emplois non pourvus, avec des employeurs qui rencontrent des difficultés à recruter des salariés». Indiquant que le 16 décembre dernier: «Nous avons lancé l’observatoire régional de l’emploi. Nous publierons une nouvelle étude sur les emplois non pourvus à la fin du 1er trimestre. Grâce au partenariat que nous avons été les premiers à établir avec Pôle Emploi, nous proposons un nouveau service aux acteurs du monde du travail : la Banque Régionale pour l’Emploi et l’Apprentissage.» Une grande campagne de communication est en cours pour les chefs d’entreprises « je suis employeur et je recrute » :les chefs d’entreprises qui rencontrent des difficultés dans leurs démarches de recrutement sont contactés par les conseillers entreprises de Pôle emploi sous 48 heures – Des mises en relation avec des candidats dans les 10 jours – Objectif : zéro offre d’emploi non pourvue.

Des premiers résultats encourageants :

Depuis l’ouverture de la BREA cet été, 100 offres d’emploi ont été déposées et 100 demandeurs d’emploi ont été recrutés sous 10 jours. «Cet outil, c’est donc celui des entreprises. Il faut que les chefs d’entreprises s’en saisissent !», lance le président de Région avant de parler «des demandeurs d’emplois « je cherche un emploi »» : 32 000 offres d’emploi sont déjà disponibles sur la Banque Régionale de l’Apprentissage et de l’Emploi. Elles concernent des métiers particulièrement en tension (infirmiers, bouchers, chaudronniers, télévendeurs…). L’objectif étant de faciliter la recherche d’emploi via une plateforme unique. Seul site régional qui permette de voir l’ensemble des offres en un clic. Christian Estrosi tient également à souligner que dans les mois à venir «nous mettrons en place avec une start up la géo localisation des offres et les demandeurs d’emploi recevront des mails d’alerte sur les nouvelles offres près de chez eux tous les jours.» Cela concerne également «les apprentis « Je veux devenir apprenti »» : Plus de 60% des apprentis trouvent un emploi moins de 6 mois après la fin de leur formation. C’est une réponse efficace pour lutter contre le chômage des jeunes.
-1998 : 29 000 apprentis en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
-2015 : 27 500 apprentis en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
-2017 : Les 29 000 apprentis devraient être atteints. «Pour la première fois depuis près de 20 ans, le nombre d’apprentis dans notre région a augmenté», précise le Président qui met en exergue que la branche de l’automobile emploi presque 2 fois plus d’apprentis que les autres et celle du BTP a décidé d’augmenter son nombre d’apprentis en région de 43 % (+ 260 sur 600). «Notre objectif est inchangé : 50 000 apprentis à la fin du mandat », annonce Christian Estrosi. Considérant: «Cette Banque Régionale, c’est aussi un moyen de faciliter le recrutement des apprentis pour les entreprises via un portail internet dédié. Tous les jeunes qui souhaitent se former par apprentissage doivent être accueillis en entreprise. Et grâce à la mobilisation des CFA, la BREA a enregistré 400 offres et demandes d’apprentissage en quelques mois».
Et entend faire de l’apprentissage une filière d’excellence : «Nous créons un écosystème favorable au développement des filières professionnelles, et les entreprises doivent se mobiliser pour accueillir les jeunes en formation et transmettre les gestes, les savoirs indispensables dont certains ne peuvent pas être enseignés.» Depuis le 1er janvier, toute entreprise de moins de 11 salariés, qui embauche en CDI un apprenti ayant un CAP, BP, BAP PRO, dans les 6 mois de la fin de sa formation, bénéficiera d’une prime de 3 000 euros, soit une enveloppe 4 millions d’€ par an. Environ 1 500 recrutements dès 2017.
Christian Estrosi rappelle les chiffres de l’emploi en région : «Le nombre de chômeurs de catégorie A (Personne sans emploi, tenue d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi, à la recherche d’un emploi quel que soit le type de contrat: CDI,CDD, à temps plein, à temps partiel, temporaire ou saisonnier) est de 326 280 en décembre 2016 (-0,6% sur 1 an, France -3 %) soit 12 % de la population active en région». «Quand nous sommes arrivés aux responsabilités, poursuit-il, le taux de retour à l’emploi, 6 mois après avoir suivi une formation, était de 48 %. Un an après, il est de 58 % des demandeurs d’emploi qui trouvent un contrat (CDD de plus de 6 mois ou CDI)». Sachant que l’emploi salarié privé au 2e trimestre 2016 a augmenté de + 0,5 % soit la création de 5 500 emplois supplémentaires. Trois secteurs particulièrement dynamiques: les services, l’agriculture et le commerce. Trio inchangé depuis les 3 dernières années. Revient sur l’une des priorités qu’il s’est fixée: gagner la bataille pour l’emploi. «Mon objectif est clair: doubler la création d’emplois privés en Paca, passer de 5% des emplois privés créés en France à 10%». Présente la stratégie mise en place pour y parvenir: «Concentrer les financements sur les secteurs où la région dispose d’avantages comparatifs). Un soutien accru aux entreprises: FIER 94 millions d’euros en 2016, 123 millions d’euros en 2017; budget d’aides directes aux entreprises + 50 % en 2017 soit + 20 millions d’euros; +2 4 % pour les aides aux artisans et commerçants après une hausse de 62 % en 2016, soit près d’1M€ en plus; fin du financement des organismes de formation qui n’atteignent pas l’objectif de 70 % minimum de taux de retour à l’emploi.
Michel CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal