Région Sud. Cérémonie en l’honneur de l’engagement de la Fédération hospitalière privée au cœur de la crise de la covid-19

Publié le 22 septembre 2021 à  10h01 - Dernière mise à  jour le 1 novembre 2022 à  16h27

A l’occasion des XXe Rencontres de la Fédération de l’Hospitalisation Privée qui se tiennent au Parc Chanot Renaud Muselier a remis la médaille d’honneur de la Région à Lamine Gharbi, le président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP). Occasion pour le président de Région de revenir sur la crise de la Covid, virus qui vient de le toucher.

Renaud Muselier remet la médaille d'honneur de la Région à Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'Hospitalisation Privée ©RégionSud
Renaud Muselier remet la médaille d’honneur de la Région à Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée ©RégionSud

Depuis le début de la pandémie de la Covid-19, le personnel soignant est en première ligne de bataille contre le virus. Chaque jour, ils protègent les habitants et soignent les malades en menant un vrai combat pour la vie de tous. Dans ce combat, le secteur privé a pleinement joué son rôle, en prenant en charge entre 25 à 30 % des patients Covid dans les territoires en tension. Cette complémentarité entre le public et le privé dans le système de soin français a permis, au plus fort de la crise d’assurer l’accès au soin pour tous.

«Je mesure à quel point cela aurait été pire sans vaccin»

Alors que ce mardi 21 septembre se sont ouvertes les XXe Rencontres de la Fédération de l’Hospitalisation Privée au Parc Chanot, Renaud Muselier a tenu à marquer la reconnaissance de leur engagement. Ainsi, ce lundi 20 septembre, lors d’une cérémonie à l’Hôtel de Région, il a remis la médaille d’honneur de la Région Sud au Président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée, Lamine Gharbi.

Renaud Muselier ne cache pas sa satisfaction d’être présent: «Heureusement, je suis vacciné car j’ai vraiment souffert avec la Covid, je suis encore fatigué et je mesure à quel point cela aurait été pire sans vaccin, j’étais un candidat pour la réanimation». Il enchaîne: «Je suis d’autant plus heureux de vous accueillir que je suis un professionnel de la santé, un pro-vaccin de la première heure. J’ai mis tous les moyens en œuvre pour permettre au plus grand nombre d’y accéder». S’il ne tait pas ses désaccords avec le ministre de la Santé, il salue la qualité du travail accompli avec l’ARS (Agence régionale de santé) ajoutant: «Et les moyens mis en place par le gouvernement ont permis de traverser la crise». Il déclare avoir «beaucoup de fierté au moment de remettre la médaille d’or de la Région à Lamine Gharbi , président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée. Elle vient récompenser l’engagement des 150 000 salariés, 40 000 médecins engagés dans l’hospitalisation privée, en rendant un véritable service public». Renaud Muselier considère: «L’hospitalisation privée et la médecine libérale sont indispensables à notre système de santé».

Il y a eu des avancées en termes d’équité entre le public et le privé

«Cette crise a révélé au plus grand nombre que le secteur privé est utile, certains semblaient l’ignorer», avance pour sa part Lamine Gharbi qui estime que «le gouvernement a fait le travail. Et il y a eu des avancées en termes d’équité entre le public et le privé. Maintenant nous entendons être attentifs sur ce besoin d’équité et de transparence. Il y a des projets de réformes, nous souhaitons une simulation sur les établissements afin d’avoir une visibilité. En fait, pour tous les professionnels qui ont fait face avec un exceptionnel engagement à la crise sanitaire, les journées que nous organisons à Marseille sont l’occasion de nous poser et d’échanger sur les bonnes pratiques et sur les expertises. Pour la Fédération, c’est l’occasion de faire vivre en cette rentrée, avec tous nos interlocuteurs institutionnels, des débats majeurs qui devront irriguer la sphère publique, sur les enjeux des territoires, les missions de service public en santé, la formation des professionnels, les attentes des citoyens-patients ».

Par ailleurs, à l’occasion de ces journées, une nouvelle édition de
l’Observatoire sociétal FHP- Viavoice, en partenariat avec le Point, a été rendue publique. Elle fait apparaître les perceptions et attentes des Françaises et des
Français en matière de santé, après deux ans de crise sanitaire et à la veille de la campagne présidentielle. Tout d’abord, en lien avec le sentiment de vulnérabilité engendré par la maladie, près d’un tiers des Français se disent inquiets pour l’avenir de leur santé et celle de leurs proches.

69 % des Français considèrent que nous ne sommes pas tous égaux en ce qui concerne l’accès aux soins et la prévention

Les Français sont également préoccupés par l’état du système de santé, 54 % estimant qu’il s’est dégradé. Le sentiment de dégradation est principalement lié aux inégalités perçues en matière de santé, «69 % des Français considérant que nous ne sommes pas tous égaux en ce qui concerne l’accès aux soins et la prévention». 37% des Français estiment qu’après la crise, l’accès à des soins de qualité représenteront «un enjeu plus important pour eux». Ils sont aussi 79% à souhaiter que les organismes complémentaires jouent un rôle plus important dans les enjeux de prévention, de parcours de soin des patients…

Toutefois, les Français saluent l’action des professionnel.le.s du soin : près de 8 Français sur 10 estiment que les professionnel.le.s de santé, les hôpitaux publics, les
hôpitaux et cliniques privés, ont bien géré la crise; «79 % estiment que la coopération public-privé a été une bonne chose pendant la crise»; 73 % déclarent que celle-ci doit être pérennisée, y compris hors période de crise et sur l’ensemble du territoire; 73 % estiment que chacun des deux secteurs, public et privé, est légitime pour assurer les missions de service public en matière de santé; 58 % souhaitent qu’à l’avenir les hôpitaux et cliniques privés jouent un rôle plus important.

Le secteur public n’a plus le monopole perçu des missions de service public

Il se confirme que pour les Françaises et les Français, le secteur public n’a plus le monopole perçu des missions de service public : «73% estiment que chacun des deux secteurs, public et privé, est légitime pour assurer les missions de service public en matière de santé.» Le regard des Français est également majoritairement positif quant à la gestion de l’accès aux tests et à la vaccination, au passe sanitaire, ainsi qu’au soutien à l’activité économique du pays.
Michel CAIRE

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